Chapitre 33

152 7 0
                                    

- Mais dis moi, tu ne fais pas d'études toi ?

- Quoi ?

- Tous les princes sont allés à l'université. Ça ne fait pas partie de vos obligations ?

- Oh si ! Malheureusement. C'est vrai que je ne t'en ai jamais parlé.

- Oui. Alors, ta réponse.

- Et bien, ne te moques pas de moi, mais je viens de terminer mon master en sciences politiques.

- Sciences politiques ?, elle éclata de rire.

- Tu vois, tu te moques de moi.

- Excuses moi mais, j'ai du mal à te voir en sciences politiques. Toi ! Non, c'est trop marrant.

Elle ne pouvait contenir son rire face à cette révélation comique.

- Marres toi, c'est ça. Mais je t'assure que c'est vrai. J'ai même des diplômes qui certifient ce que j'avance.

- Je te crois, elle essuya les quelques larmes qui avaient coulé, c'est juste que ça ne te ressemble pas.

- Tu crois ça ?

- Oui, c'est juste que Oscar, c'est vrai que je ne te connais pas très très bien mais j'arrive à voir que l'université, et les sciences politiques ne sont pas toi.

- Tu as raison sur ce point. Cependant, mon titre m'obligeait à faire des études. Je devais aller à l'université. Et il était ors de question pour moi de faire de petites études. Non, je devais voir grand. Comme toujours.

- Et qu'est-ce que tu aurais aimé faire ? Dis-moi.

- Tu t'es assez moquée de moi pour aujourd'hui.

- Quoi ? Non, allez ! Dis-le moi.

- Non.

- Allez, tu m'as bien forcé à te dire ce que moi, je voulais faire. Tu n'as pas le choix. Tu dois cracher le morceau. Allez ! S'il te plaît, supplia-t-elle.

- Okay. Mais promets moi que cette fois-ci, tu ne partira pas en éclat de rire ?

- Promis, dit-elle en levant la main droite.

- J'aurai aimé faire de la mécanique.

- De la mécanique ?

- Oui.

- De la mécanique ?

- J'adore cela, j'adore le travail manuel, j'adore bricoler des voitures, des moteurs. J'adore me salir les mains, avoir de l'huile de moteur sur les doigts. Tu te souviens du grand garage où était garé toutes les voitures officielles ?

- Oui.

- Et bien, quand il faut les réparer, généralement, le mécano m'appelle et me propose de l'aider dans les réparations. J'adore également retaper des voitures anciennes, totalement bonnes pour la casse. J'aime leur redonner une seconde jeunesse. D'ailleurs, ma voiture, c'est moi même qui lai faite. Enfin, je l'ai acheté dans un état pitoyable et cela m'a pris des mois mais j'ai réussi à en faire une merveille.

- J'ai vu ça. Elle est vraiment magnifique. Tu as beaucoup de talent. Et je ne vais pas te demander pourquoi tu n'as pas suivi cette voie. Je crois que je connais la réponse.

- Tu crois que ça fait bonne figure, un futur roi qui a fait des études de mécanique. Non. Le royaume en aurait ri.

- Je ne pense pas.

- Comment ça ?, il s'arrêta et se mit face à elle.

- Je pense plutôt que le royaume, en tout cas le peuple, aurait vu que leur futur roi est comme tout le monde. Un homme qui aime des métiers qui sont généralement méprisés par les hauts dignitaires de ce monde. Ils auraient vu que leur prince se trouve au même niveau qu'eux. Un prince qui a une intelligence différente, un don pour les travaux manuels. Et pas seulement un politicien de pacotille qui ment et manipule les gens qui l'entoure.

Un conte de fée moderne. Tome 1 : OrphéaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant