Des épines sur une rose un peu trop belle

CHAPITRE 5

CHAPITRE 5

Une main saisit la mienne d'un geste ferme, puis me blottis contre le torse de cet inconnu. Alors que je tentais de me dégager, la voix de cet inconnu ne m'étais pas étrangère.

"- Alors princesse, qu'est-ce que tu fiches toute seule dans les couloirs ?

- Aaron, lâche-moi ! ordonnai-je.

- J'te lâche si j'ai envie, bébé.

- Non c'est pas si t'as envie, c'est que t'as pas le choix espèce de taré !" s'interposa une voix qui ne m'était pas inconnue non plus. C'était Rémy.

Je me dégageai un peu la tête du cou de Aaron qui me tenait fermement contre lui, afin d'assister à ce qu'il se passait.

Aaron ria.

"- Et j'peux savoir qui t'es toi encore ? se moqua Aaron.

- Je suis son petit-ami sale taré, alors lâche-là putain !" s'énerva Rémy.

A peine ces mots-là prononcés, Aaron me lâcha, ce qui me fit m'écrouler au sol. Il partit en courant.

Rémy se précipita vers moi.

"- Tout va bien, Gwen ?! Oh mon Dieu j'aurai sa peau à cet enflure ! s'énerva mon petit-ami.

- Je ne sais pas ce qui lui a prit... excusai-je Aaron.

- Vous vous connaissez ? me demanda Rémy, tout en m'aidant à me relever.

- Vite fait...

- En tout cas il a plus intérêt à s'approcher de toi !" s'exclama Rémy.

Je soupirai, puis nous partîmes en direction du self.

Pas un de nous ne parlait sur le chemin du réfectoire. Je repensai alors au parfum de Aaron. Ce parfum que je venais de sentir. En y repensant, j'avais des frissons. "Non, non, non, et non ! Redescend Gwen !" me dis-je intérieurement, m'ayant surprise en train de fantasmer sur Aaron.

Ce type est stupide et arrogant. Et puis j'aime Rémy.

ELLIPSE

Je finissais les exercices de maths à rendre pour le lendemain. J'aimais faire mes devoirs sur mon lit, c'était confortable.

Il était à-peu-près vingt-deux heures et la nuit commençait à tomber. J'entendis la porte d'entrée s'ouvrir et ma mère crier "je suis rentrée Gwen !".

Je finis à ce moment précis mes devoirs, rangeai ma feuille d'exercice dans mon trieur puis descendis dans le salon.

"- Alors cette première journée ? me demanda ma mère.

- Oh... Basique... J'ai des profs qui me semblent géniaux, et je suis dans la classe de Jane.

- Et Rémy ? m'interrogea ma mère, retirant sa veste en jean.

- Il n'est pas dans notre classe.

- Moh... répondit ma mère d'un ton triste. Vous vous verrez toujours aux récréations et les midis. Tu as mangé ?

- Oui, je me suis préparé des spaghettis à la bolognaise, je t'en ai laissé.

- Ce... C'était le plat préféré de ton père... dit ma mère d'une petite voix.

- Je..."

Ne sachant pas quoi dire, je m'approchai de ma génitrice et la serrai dans mes bras.

Mon père était mort il y a trois ans d'un cancer. Depuis, ma mère ne s'en était jamais vraiment remise. Pour ma part j'essayais de vivre avec, malgré que cela était dur. Mais ma mère et moi nous étions toujours serrés les coudes sur cette histoire, et ça nous avait énormément rapprochées. Malheureusement, de tous petits détails lui faisaient penser à lui, comme ce soir-là.

"Bon maman, je vais me coucher je commence à huit heures demain. Si tu n'arrives pas à dormir, n'hésite pas à venir dans mon lit !"

Elle me remercia et me souhaita une bonne nuit.

"- Je t'aime maman, tu sais. Ne l'oublie jamais.

- Je t'aime aussi, et je t'aimerai toujours."

Sur ces quelques mots, je montai à l'étage et entrai dans ma chambre, puis dans mon lit. Je m'endormis quasi instantanément.