Bloom n'avait qu'une seule consigne à suivre pour mener une vie paisible dans son nouveau lycée : ne jamais, jamais approcher les frères Duncan.
Mais s'il est des domaines dans lesquels elle excelle, celui consistant à respecter les règles n'en fait...
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La première chose que je vois est une femme vêtue d'une élégante robe blanche en dentelle accompagnée d'une paire d'escarpins noire. La fermeture zippée dorée ultra chic sublime son décolleté ainsi que son dos. Je ne peux le nier, c'est le genre de modèle que j'aurais aimé avoir dans ma penderie.
— Bonjour ! Me salue-t-elle. Oh ! Tu dois être Bloom. Enchantée, je suis Leila !
Elle me claque une bise sur chacune de mes joues.
— Euh... oui. Bonsoir.
Leila m'étudie attentivement de haut en bas, les yeux brillants d'admiration.
— Mais quelle beauté ! Elle se tourne vers mon père : Gabriel, tu es un imbécile pour avoir omis de me dire que ta fille est si jolie !
Il rit allègrement et embrasse tendrement ma future belle-mère sur le front. Ses cheveux de jais sont coupés au carré au niveau de sa nuque. Ses prunelles sont d'un noir ébène, tout le contraire de sa fille postée derrière elle.
— Bonsoir, miaule-t-elle timidement en se décalant sur le côté.
— Tu dois être la fameuse Lexi, hasardé-je en la jaugeant.
Une blonde à la peau diaphane... On aurait presque du mal à croire que c'est la progéniture de Leila.
Elle acquiesce maladroitement, la tête baissée.
— Ne restons pas ici ! Intervient mon père en tapant des mains. Nous devrions passer à table. Le dîner est prêt.
— Excellente idée !
Leila et Gabriel, bras dessus bras dessous, ouvrent la marche jusqu'à la salle à manger. Lexi ressemble à un petit agneau apeuré et émerveillé à la fois. Elle ne sait plus où donner de la tête. Je devine que c'est la première fois qu'elle pose le pied dans la maison. Si j'étais à sa place, je serais tout aussi éblouie. Il faut dire que mon père n'a pas lésiné sur les moyens pour l'architecture et la décoration intérieure de la villa.
Un dîner digne de Thanksgiving est disposé dans la salle à manger. Il n'y a pas une petite parcelle de table qui ne soit pas recouverte de nourriture. Mon ventre se met soudain à gronder en voyant toutes ces lasagnes et ces gratins appétissants étalés devant moi.
Nous nous attablons, Gabriel et Leila l'un en face de l'autre, et Lexi à côté de moi. Alya apporte le vin pour les fiancés et nous souhaite un bon dîner. En parlant de fiancés, la bague de fiançailles que porte la brune au doigt est tout simplement époustouflante. C'est un anneau très fin, en or blanc, serti d'un somptueux diamant. C'est une grosse, très grosse pierre.
— C'est ton père qui me l'a offerte. C'est un pur diamant de vingt carats. Création Lorraine Schwartz.
Je lève les yeux sur Leila qui me gratifie d'un petit sourire. Elle a remarqué mon regard insistant sur le bijou qu'elle porte.
