Chapitre 1

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Les yeux ouverts fixant le plafond blanc de la chambre je laissais mes pensées vagabondées vers des idées et des projets, des envies et des passions mais au final je me disais que les rêves doivent rester des rêves. La pluie battante qui s'abattait maintenant avec force me faisait penser à mon enfance. Petite, j'aimais beaucoup la pluie je pouvais rester des heures à contempler ces gouttes d'eaux faire la course pour tomber sur le sol; cette eau que les nuages vomissent. Maintenant que je suis un peu plus grande, je n'ai plus le temps pour ces choses parce que mon esprit est bien trop occupé par les cours, par mes amis, par mes lamentations quotidiennes sur mon physique et mes capacités, par le boulot. Et nous sommes tous comme ça. Nous oublions de savourer les petites choses qui nous rendent heureux parce qu'on se dit trop occupés mais en vrai on se créer le plus souvent des préoccupations, des problèmes. Le bonheur, l'épanouissement tant recherché se trouve dans les petites choses de la vie. Dans le sourire d'un proche, dans un fou rire, dans une blague, dans un regard, dans un silence. Lorsqu'on prend de l'âge la plus part d'entre nous perde leur âme d'enfant au profit de l'effervescence crée par l'adolescence on se sent invincible et on veut suivre les autres, être comme tout le monde, sortir s'amuser, boire, fumer, coucher avec qui l'on veut. Mais toutes ces choses nous rendent elles heureux ? Nous représentent-elles ? Il ne s'agit pas de se faire accepter mais de s'accepter sois même. Et voyez-vous le plus grand mal du monde c'est le fait de ne pas s'accepter sois même vouloir être comme les autres. La vie est bien trop belle pourtant, on la vie tristement. On ne sait pas concilier divertissement et travail choisir les choses les plus importantes, vivre pour nos passions, remercier pour ce que l'on a se battre pour ce qu'on veut, sortir la tête de l'eau quand la mer veut nous emporter et nager vers le rivage se prouver à sois même plutôt qu'aux autres qu'on peut y arriver. On devrait tous se demander qu'est-ce que moi je veux ? Et faire ce qu'on veut parce que tout ce qu'on fait bien c'est ce qu'on aime. Mais trop de personnes travaillent parce qu'il faut le faire trop de personnes s'y force. La société est bien trop sauvage. Elle attend elle guette les plus faibles, les moins courageux, les dépressifs pour les engloutir dans une vie monotone et pleines de regrets. Une part de responsabilité nous revient aussi à nous même parce qu'on refuse de se battre pour nos passions, pour nos convictions. On attend à ce que les autres le fassent pour nous et ça c'est l'erreur ultime. On ferme les yeux, on suit les autres et on dit que c'est le destin. Notre destin nous le façonnons. Et je dirais a ceux qui pensent que Dieu fera tout qu'ils se trompent. Pas que je ne crois pas en Dieu mais Dieu ne nous a jamais demander de nous contenter de prier il a lui-même dit tu gagneras ton pain à la sueur de ton front. Dieu est là pour nous aider quand c'est dur il nous apporte son aide dans nos efforts ils nous accompagnent mais ce n'est pas à lui de tout faire. Si tu ne fais pas d'efforts tu n'auras rien. Ah... ! Mais je comprends aussi certaines personnes en Amérique et en Europe tu travailles selon tes diplômes en Afrique tu travailles selon tes relations. Laissez-moi vous dire que vos fils et vos filles resteront toujours travailler pour les ex-colons si je peux dire ex. L'Afrique restera toujours sur un orteil parce que personnes ne veux comprendre personnes ne veux faire comprendre personnes ne veux mourir. Ah! mon cher continent je t'aime et j'ai mal de te voir te détruire. Tout le monde peut critiquer dans son salon mais personne ne veux critiquer en public. Ou sont ceux qui se proclament leaders ? Elite ? C'est vous qui devriez être les premiers à œuvrer pour le changement. Vous n'êtes en réalité que des idiots sans volontés véritables. Pardonnez mes mots. Vous me direz et toi-même ? Je vous réponds ça ne saurais tarder. Quand on doit commencer à travailler tout le matériel doit être prêt. Vous ne cessez de vous demander pourquoi vos enfants refusent d'aller à l'école mais l'école Africaine ne sert plus à réussir, en Afrique les relations font office de diplômes.

L'heure de travailler est venue alors je me lève, me douche, m'habille et je sors de la chambre que je partage avec ma mere pour aller nettoyer les bureaux de cette entreprise. Je suis ménagère vous me direz une ménagère ? Quel culot pour une personne de basse classe de parler ainsi. Vous me direz que je parleparce que je suis aigri et jalouse. Mais je vous réponds que je suis conscienteet ambitieuse. Je suis diplômée en économie, en langues étrangères et en droit des affaires. Mais malgré cela je suis ménagère parce que c'est le seul poste que j'ai pu avoir honnêtement je suis aussi pâtissière et cuisinière pour des enfants d'une cantine j'économise de l'argent pour travailler à mon propre compte pour financer mes projets pas pour survivre. Dans cette société africaine, les femmes dans les bureaux sont utilisées comme des machines à sexe; pardonnez mes mots mais c'est la vérité et moi, je veux dire la vérité. A chaque fois que je faisais un entretien, on me disait toujours vous avez trop de diplômes pour votre âge ou vous êtes trop jeune ou vous n'avez pas assez d'expériences mais si vous couchez avec moi je peux revoir ma décision. Ma réponse étant négative mon échec devenait habituel et répétitif alors j'ai opté pour un boulot rapide à obtenir. Je sais faire le ménage et j'aime bien faire le ménage mais ce n'est pas l'avenir que je veux avoir. Dans l'entreprise ou je travail, je suis assez effacée a part pour une jeune fille qui a quatre ans de plus que moi et qui y travaille elle est ici grâce à son père. Les relations. Elle est tellement nul que même son assistant se plaint d'elle tout le monde se plaint d'elle d'ailleurs c'est aussi pour son incapacité qu'on lui a trouvé un assistant compétant. Pourquoi ne m'aime-t-elle pas ? Lors de mon entretien d'embauche je lui ai clairement dit après avoir fait un test avec elle qu'elle était nul et qu'elle ne devrait pas avoir ce poste et furieuse elle a demandé à ce qu'on ne me prenne pas alors ils m'ont dit qu'il ne restait qu'un poste de ménagère mais je l'ai accepté. Et chaque jour elle essaie de me pourrir la vie mais comme je le dis toujours on choisit d'être heureux ou de se morfondre et vous devinez aisément mon choix. Je me contente de faire mon travail tranquillement sans me préoccuper de ces frasques habituelles. Je
préfère en rire plutôt que d'en pleurer. De toutes les façons si je pleure je travaillerais si je ris je travaillerais alors autant rire. Travailler encore et encore. Chaque fin de mois je pars voir mon banquier et je lui verse ce que j'ai gagné. Chaque fois cet homme a ce regard admirateur et cette lueur dans le regard et quand je lui demande ce qui le rend heureux il me répond : « rien mademoiselle » mais je sais ce qui le rend heureux. Ce qui le rend heureux c'est de voir que je ne me décourage pas, de voir un sourire sur mon visage de voir une ménagère à la banque. C'est tellement rare. Aujourd'hui d'ailleurs est jour de paie à l'entreprise mais puisqu'ils sont en réunion je passerais voir le comptable demain avant de rentrer. Je range donc mes affaires dans mon sac et prend la sortie arrière pour sortir de l'entreprise je respire un bon coup et lève les yeux vers le ciel ou un merveilleux couché de soleil donne théâtre. Je contemple le soleil, l'horizon et fermant les yeux je vois mon avenir, celui que je veux avoir semblable à ce couché de soleil j'ouvre les yeux un sourire aux lèvres et décide enfin de rentrer chez moi où ma mère m'attend.

Un combatWhere stories live. Discover now