24° "Monde de fous"

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Car ils étaient unis par un fil [...] qui ne pouvait exister qu'entre deux individus de leur espèce, deux individus qui avaient reconnu leur solitude dans celle de l'autre.

- Paolo Giordano





Jeudi 30 mars,
(tmtc Eren birthday)
il est 9 heures 02,
et tout va bien
Je m'enfonce dans la foule d'adolescents se mouvant, parfois se bousculant autour de moi, quand j'arrive à apercevoir Petra dans tout ce bordel.

Faut que je perde l'habitude de dire ce mot, d'ailleurs...

On n'a pas revu Farlan depuis la fête.

La rumeur raconte qu'après la patate qui Mika lui a foutu en pleine gueule, il a été renvoyé de cours de Maths pour "tenue désinvolte" ainsi que "provocation" et du coup il a ragequit.

#Miskine.

Je pose ma main sur l'épaule de Petra et elle enlève son écouteur et sourit dès qu'elle me voit.

Petra : Comment tu vas aujourd'hui ?
Livai : Bi...en ?
Dis-je, cherchant dans la foule une tête aux cheveux courts et bruns, héros (et pute mais ça faut pas le dire) de cette histoire.
Livai : Tu n'aurais pas vu Eren, par tout hasard ?
Je lui demande.
Petra : Hum... Il avait pas latin ? Il doit déjà être monté.
Livai : Ah oui, c'est vrai. Merci, Petra.

Je me précipite vers la porte pour entrer dans le bâtiment B mais m'arrête soudainement juste devant celle ci. Je me retourne dans mon élan et dis à Petra qui n'a toujours pas remis son écouteur :
Livai : Au fait, j'adore ta nouvelle coiffure.

Et je repars aussi vite que je n'apparus.

Je l'entends néanmoins me remercier et je monte les marches quatre à quatre.

Oui, Petra a fait une coloration rouge, et a légèrement fait couper ses pointes. Oui je suis observateur, fermez vos gueules, je suis d'humeur à faire des compliments aujourd'hui.

J'arrive à la 301 et, effectivement, notre Petra bien aimée avait raison, mon Eren est assis par terre devant la porte, son téléphone entre ses mains, tapotant de ses deux pouces son écran.

Je m'avance vers lui et il relève la tête. Son visage s'adoucit en un léger sourire en me voyant et il se relève.

Eren : Hey...
Se rapproche-t-il de moi.
Livai : Hey...
Je lui souris.

Il m'attrape par la taille et pose doucement ses lèvres sur les miennes et je les embrasse.

Quelle chance qu'il n'y ait personne dans le couloir.

On se sépare mais restons néanmoins très proches l'un de l'autre. Il s'appuie contre le mur de son épaule et je lui murmure, un sourire joueur aux lèvres :

Livai : Tu sais quel jour on est ?
Eren : Hum ?
Répond-t-il du même sourire.
Livai : Le jour de la promotion des sandwichs jambon/beurre chez Carrefour. C'est une affaire, viens on sèche l'Espagnol et on y va.
Mon sourire se casse d'un coup, un visage neutre et ironiquement sérieux prend sa place.

Il rit, ne s'y attendant pas, et me pousse l'épaule avec son poing et je ris également.

Je me rapproche de lui alors qu'il fait semblant de me faire la gueule.

Livai : Serais-tu en train d'essayer de me bouder, Jaeger ?
Sourire Narquois a repris place sur mes lèvres.
Eren : Tu préfères les sandwichs à moi ? Très bien, je retiens, Ackerman. Et puis on a Maths là, pourquoi l'Espagnol ?

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