Chapitre 22

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Il y a des bruits autour de moi, et quelque chose me dérange dans cet incident, c'est que ça ne semble pas du tout naturel. Notamment lorsque je sens en moi quelque chose, quelque chose qui veut me faire sortir de mon corps pour s'y installer, comme un être malfaisant. Ça me dérange, et ça me fait poser plusieurs questions. Je ne me sens plus moi même depuis quelque temps, et ça je ne peux pas le nier, parce se c'est indéniable. Quelqu'un essaye de prendre ma place.

Je me concentre pendant quelques minutes pour me souvenir de tout, me rappeler de pourquoi je suis dans cet état actuel, et surtout qui en est la cause. Tout a commencé lors de cette fameuse soirée chez Klaus....

*

Je suis sur le pont attendant Pétunia, elle m'a enfin contacté, une excitation grandit en moi et s'empare de toute mon énergie. Une voix délicieuse s'infiltre dans mon oreille, une voix douce qui au premier abord, nous pouvons faire confiance.

- Bonjour Peyton, si tu savais depuis le temps que j'attends ce moment.

Je me retourne pour enfin la voir, le physique que je lui avais imaginé tombe à l'eau lorsque je vois son sourire malfaisant sur son visage. Elle semble tellement diabolique, peut-être est-ce seulement de surface, et qu'en réalité elle est adorable.

- Pétunia ? C'est marrant, je t'imaginais autrement.

- Et moi moins bête, tu es censé être la nouvelle génération de notre famille ?

Elle rigole et prend la lance que j'avais dans les mains, son rire me fait froid dans le dos. Pourquoi est-ce que je ne réagis pas ? Faut dire qu'elle est particulièrement effrayante sous cette lumière.

- Je vais voler ton corps Peyton, et je vais enfin avoir ma vengeance. Tu vas disparaître, mourir, en espérant que tu apprécieras le spectacle vu d'en haut.

Elle active la lance en me forçant à la toucher, j'essaye de me débattre mais sa poigne est plus forte. Elle récite quelque chose en latin et c'est comme si mon âme disparaissait d'un coup.

*

Je me souviens. Elle m'a piégé, elle a fait de moi une petite souris naïve et elle a fermé la trappe, coinçant ma queue. Hors de question que ça se passe ainsi. La colère monte en moi, l'adrénaline monte elle aussi et j'ouvre mes yeux par je-ne-sais qu'elle miracle. Une femme métisse s'approche de moi, je sais déjà ce qu'elle va faire.

- Klaus... Ne la laisse pas s'approcher de moi...

Entre deux souffles, Klaus s'approche de moi et pousse la femme qu'il semble connaître. Il s'accroupit à mon niveau et prend ma tête dans sa main droite, mord son poignée gauche qu'il mène jusqu'à mes lèvres. J'avale avec dégoût son sang, et mes blessures se guérissent seules. Il me regarde, et dans ses yeux j'ai vu de la peur pour la première fois. Il m'aide à me relever doucement, et lorsque je suis debout, il continu de me regarder.

- Ça va mieux ? Demande t-il en portant sa main sur ma taille.

Je hoche positivement de la tête en le remerciant, il garde sa main sur ma taille et ça me fait légèrement sourire. Comment un être aussi odieux et puissant que lui peut-il s'inquiéter pour une humaine comme moi ?

- Écoutez, je ne sais pas comment elle a fait mais Pétunia a prit possession de mon corps, et cette femme veut l'aider à m'éliminer définitivement. Pour ça, il faut qu'elle me tue. Elle ne peut plus profiter de la lance vu que j'y ai pris les bienfaits, alors elle va à tout prix vouloir ma peau.

La femme qui se trouve en face de nous analyse la scène, elle sait que si elle reste ici, elle va mourir. Mais elle ne bouge pas, nous fixant avec son regard faux et maléfique.

- Pourquoi est-ce qu'on devrait t'aider ? Demande le corbeau en fronçant les sourcils.

Je roule des yeux et lui frappe l'épaule, comme si nous avions le temps avec tous ces chichis.

- Tu veux que l'indestructible devienne encore plus indestructible ? M'énervais-je contre lui.

- D'accord, pas la peine de s'énerver. J'imagine que Bonie-Bonie aura une solution.

- Tu dis enfin quelque chose d'intelligent, bravo le corbeau.

Je soupire et lutte pour que Pétunia ne reprenne pas possession de mon corps. Je ne sais pas comment elle fait, mais je me sens assez forte pour la repousser. Il suffit que je pense au mal qu'elle me fait, et qu'elle veut encore me faire pour avoir la détermination de la détruire à mon tour.

- J'appelle Bonnie, affirmais-je en sortant mon téléphone. Occupez-vous d'elle, dis-je en désignant du doigt la femme.

Bonnie décroche au bout de la troisième sonnerie, bien, on va enfin pouvoir avoir une discussion.

- Il faut que tu m'aides, t'as un sort pour m'exorciser de ma tante complètement folle ?

- Quoi ? Comment ça ?

- Ma tante est dans mon corps, et comme elle ne peut pas l'avoir entièrement pour l'instant elle veut me tuer.

- Oh.. Je.. J'en sais rien, il faut que je me renseigne dans mes livres, mais je vais trouver. Tu ne vas pas mourir.

Ses mots me rassurent, savoir qu'elle est de mon côté et qu'elle fera tout pour moi, c'est génial. D'un côté, nous sommes liées, alors c'est sûrement normal pour elle. Mais pour moi c'est quelque chose de grand, et ça confirme notre amitié.

- D'accord, merci Bonnie. On se voit demain au lycée, tu me tiens au courant.

Je raccroche et retourne auprès des garçons. La femme est prise au piège. Elle est légèrement âgée, je dirai la quarantaine. Elle a des yeux marrons, et elle me fait penser à quelqu'un, c'est bizarre.

- Qui êtes-vous ? Demandais-je.

- Qui je suis ? Est-ce vraiment la question que tu veux me poser ?

Je fronce les sourcils, qu'est-ce qu'elle voudrait que je lui dise ? Je ne la connais pas, elle n'est personne pour moi. Je ne vois pas ce qu'elle attend, et encore moins ce qu'elle veut.

- Je sais qui elle est, c'est la mère de notre très chère Bonnie Bennett. Comment vas-tu depuis le temps ?

- Klaus, tu n'es qu'un ingrat.

Comment Klaus connaît cette femme ? Et surtout, pourquoi la mère de Bonnie ferait ça ? C'est à peine concevable que cette femme soit impliqué dans les plans de ma tante, mais si Klaus dit vrai, alors les magouilles ne cesseront jamais. Quand les gens cesseront de se trahir ? Quand toute cette folie meurtrière s'arrêtera t-elle ? Je me le demande bien, et me le demanderai probablement toujours.

Human - Klaus.Where stories live. Discover now