Comme les flots argentés qui n'avaient de cesse de fuir inlassablement alors que la houle marine semblaient se rapprocher inexorablement, Norah et Fred se rapprochaient précautionneusement alors qu'ils n'avaient qu'une volonté, se fuir.
ϟ Harry Pot...
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Un éblouissant éclat de l'astre ardent se réfractait à travers la surface vitrée du carrelage, offrant une brèche enchanteresse sur les paysages festifs des rues enchantées par le passage furtif de Noël et de ses breloques tintant gaiement au rythme des carillons, tandis que s'élevaient en cœur les rires cristallins des enfants du centre de Londres. Pour l'occasion, l'hôpital de St Mangouste avait revêtu ses arcades ancestrales d'interminables guirlandes dont les vives nuances contrastaient étrangement avec la pâleur de la neige immaculée tournoyant dans les cieux étoilés à la nuit tombée.
Malgré tout, cette succession de visions aux charmes divins ne m'enchantais plus et contempler des heures durant les rues pavées de Londres s'étendre devant mes iris miroitants ne suffisaient plus à satisfaire mes journées. Mr. Weasley aussi semblait terriblement s'ennuyer depuis la petite chambre adjacente à la mienne quelques mètres plus loin sur le pallier. Je l'avais rencontré quelques fois tandis que Fred enchaînait nos chambres voisines, nous avons discuté de banalités quotidiennes, sans importances, mais en cet endroit dénudé de la moindre chaleur si ce n'est celle que devrait apporter la présence de Noël, nous éprouvions une sensation commune tandis que les murs étroits de l'hôpital se refermait autour de nos silhouettes maladives.
Cette impression que toutes émotions se retrouvaient diluées, comme si les personnes de cet hôpital s'efforçaient d'oublier leur présence en les dissimulant dans les recoins de leur âme fatiguée. Cet endroit s'apparentait à un papier buvard, atténuant toutes teintes de sentiments trop vives au goût des patients.
D'après Fred, qui venait constamment controverser ma version erronée du temps qui semblait s'écouler avec une lenteur impensable, les cours reprendraient dans deux jours, soit un jour après mes retrouvailles avec mon lit douillet qui me manquait terriblement.
Je savais que Fred me cachait des choses, comme cette dite organisation secrète qu'il évoquait évasivement en m'assurant qu'il souhaiterait m'avouer la vérité mais le faire mettrait en péril la vie de certaines personnes. Je finirais bien par découvrir ce qui avait amené quatre mangemorts à guetter les alentours du Terrier et ce qui avait poussé la famille Weasley à s'éloigner quelques temps de leur maisonnette bancale.
