g o u t t e s d e p l u i e

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              Quand j'ai ouvert la porte et que je t'ai vu, je t'ai trouvé tellement beau. Tes cheveux fraîchement teintés en un doux bleu pastel, tes yeux de chat dans lesquels tes orbes sombres brillaient d'impatience, ce blouson de cuir noir et ce tee-shirt à l'effigie du rappeur que nous allions voir recouvrant tes frêles épaules. Tu as fièrement levé la main, agitant fébrilement sous mon nez ces si précieux tickets de concert.


              La joie au cœur et le sourire aux lèvres, j'ai salué ma mère puis nous nous sommes rendus à l'arrêt de bus d'un pas pressé.

              Une fois installés, nous avons partagé tes écouteurs et nous avons révisé les paroles des chansons. Tu rayonnais tellement, à rapper en suivant le rythme, que je me suis surpris à souhaiter que cette soirée ne se termine jamais.

              Les passagers nous regardaient étrangement. C'est que nous devions paraître douteux, à chanter à tue-tête et à sautiller d'impatience sur nos sièges. Mais on s'en foutait. Nous allions voir notre idole et moi j'étais avec toi, c'est tout ce qui importait. Dehors la nuit tombait et il commençait à pleuvoir, d'abord quelques fines gouttes puis un flots rapide mais cela ne nous a pas démotivé, nous étions trop occupés à rapper avec notre anglais qui laissait à désirer.

              Finalement, au bout de six arrêts, nous sommes descendus du bus. La salle de concert se situait à environ quinze minutes à pieds.

              Nous avons commencé à courir sous la pluie. Le martèlement des gouttes se joignait à nos pas rapides et l'eau commençait à imprégner nos vêtements et nos cheveux.

              Ton rire mélodieux a traversé les bercements de la pluie et j'ai tourné mon regard vers toi.

              Je me suis arrêté, le souffle court et le cœur battant la chamade.

              — Attends..., mon murmure s'est perdu parmi le clapotis de l'eau mais il est tout de même parvenu à tes oreilles.

              Tu t'es également arrêté et tu m'as regardé, des interrogations plein les yeux.

              Tu étais si beau. Tu es si beau. La couleur si particulière de ta chevelure s'était assombrie à cause de l'eau et certaines mèches collaient sur ton front. Ta peau de porcelaine était traversée par le ruissellement des goûtes et tes fines lèvres roses étaient entrouvertes par l'effort.

              À mes yeux, tu brillais dans la nuit. Tu étais une étoile. Mon étoile.

              Je t'ai attrapé par les pans de ton blouson noir et je t'ai attiré à moi. Tu as lâché un hoquet de surprise et tu t'apprêtais probablement à protester quand j'ai posé mes lèvres sur les tiennes. Elles étaient si douces, légèrement sucrées et mouillées à cause de la pluie.

              Je t'ai senti sourire contre mes croissants de chair puis tu as doucement répondu à mon baiser et j'ai passé mes mains sur ta taille fine, sous ta veste, pour rapprocher ton corps au miens.

              À cet instant-là, c'était toi et moi, rien d'autre. Je ne pensais plus au concert et j'oubliais que nous étions en pleine rue, que nous nous exposions aux regards de parfaits inconnus.

              Tu étais juste là, contre moi, ton corps fin collé au mien, tes lèvres posées sur les miennes, l'une de tes main dans mes cheveux et l'autre sur ma nuque, les miennes sur tes hanches et nos cœurs battant à l'unisson.

              À bout de souffle et à contre-coeur, nous nous sommes écartés sans pour autant nous lâcher. Tes joues opalines avaient pris une si belle teinte rouge et les miennes ne devaient pas être mieux.

              — Il était temps, as-tu murmuré en me regardant dans les yeux.

              Ton souffle s'est percuté contre la paroi de mes lèvres et un sourire malicieux s'est dessiné sur ton visage d'ange. Ta main a glissé sur ma nuque, sur mon épaule, le long de mon bras, me faisant frissonner sous ton toucher, puis elle a rejoint ma main et enfin tes doigts se sont entremêlés aux miens.

              — On va être en retard...

              Tu t'es écarté sans me quitter des yeux et tu m'as entraîné avec toi.

              Nous avons repris notre course, main dans la main et le cœur léger.

"Le jour où nous avons couru comme des fous sous la pluie."

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Nous avons couru sous la pluie ; yoonseokOù les histoires vivent. Découvrez maintenant