De mon cœur à toi - Fremione

Lettre 21 - Fred

L'amour est un de ces maux qu'on ne peut cacher : un mot, un regard, le silence même le découvre.
Citation de Pierre Abélard ; Le petit livre sur l'amour (1856)

23 aout - 6h15 - 1995,

Ma Princesse, 
Le soleil caresse déjà la chambre des premiers rayons matinaux et je ne dort toujours pas. Je sais que je devrais dormir, et que je ressemblerais sûrement à une zombie au réveil, mais au diable le sommeil ! 

Ne m'en veux pas, je suis sûr que tu me comprendrais, sûr, parce qu'il est impossible que tu n'es jamais vécu cela. 
Insomnie littéraire... Je suppose que ça te parle hein ? 'Fin à tous les taré qui vivent dans les bouquins aussi... Mais soyons d'accord entre nous que tu es la reine des mordus de pavés d'encres. 

Oui, tu as raisons, je ne dors toujours pas à cause du livre bizarre que j'ai trouvé hier. 
Va savoir pourquoi, mais toutes ses citations me passionnent. C'est des citations d'amours pour la plupart. George se moquerait de moi, le truc c'est que j'ai beau crier haut et fort que je suis viril et pas du doute romantique, ça revient totalement au même que Voldemort qui crierait aimer les licornes. 
Les gens sont tous assez cons pour me croire. Tous, sauf toi... 

Enfin revenons sur les citations tu veux bien ? Je dérive déjà assez souvent comme ça... 
C'est fou ! Je ne savais pas ce que c'était de lire des citations... Je crois que j'adore ça ! Ces petits morceaux d'œuvres qui s'échappent comme autant de petits morceaux de toi... 

Non définitivement, je ne savais pas que de si petites choses pouvaient avoir autant de pouvoir... Et pourtant ! Si tu savais comme je m'y reconnais en toute !  

Je suis tombé sur celle là d'ailleurs " L'amour est un de ces maux qu'on ne peut cacher : un mot, un regard, le silence même le découvre "  

Comment te dire que je ne comprends que trop les mots de l'auteur, ces mots qui semblent presque avoir été taillé pour moi... 
Tant il me ressemble. Ressemble à ce que je vis. 
A ce que nous vivons, parce que toi aussi, sans le savoir tu le vis. Tu le vis... Enfin plutôt : tu le subis... 

Je sais que tu ne t'en rends pas compte. Enfin je crois, parce que sinon tu aurais réagi : tu m'aurais confronté, tu m'aurais baffé ou embrassé mais tu ne serais pas resté comme si de rien. 

Toi Hermione Granger ? Faire comme si tu ne voyais pas ? Non c'est impossible. 

Et pourtant, je suis tellement pas discret. Dans ma façon de te regarder, de te parler, de te dévorer, de te toucher, de te rêver. 
Dans tous ces mots qui m'échappent. 
Comment fais-tu pour ne rien voir ? 

Parce que je t'aime vraiment beaucoup, 
Fred.