Je me suis écrouler

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À ce moment, j'étais comme seule, dans la pénombre, seule dans le noir. En si peu de jour, il a réussi à me faire sourire, pleurer, mettre en colère, faire peur, il m'a fait passer par une gamme d'émotion incalculable. Il m'a fait me sentir bien et pour la première fois, j'ai eût confiance en un soldat allemand. Il a réussit à m'appâter tel un animal sauvage. Pas question que je le laisse filer!

-Armand, attends!

Il se retourna, la mine basse. Je courus vers lui.

-Promets-moi au moins de m'écrire.

-J'essaierai... mais je sais pas si tu as déjà vu le front...

-Si, je l'ai à peu près vu...

-Et bien, dit toi que c'est cent fois pire sur le front russe, la majorité ne revienne pas, si ce n'est pour ne pas dire la totalité.

Je le trouvais si pessimiste, en même temps, je ne suis pas mieux, mais il pourrait au moins partir avec l'espoir de revenir.

-Pourquoi dis-tu ça? Es un peu d'espoir, ou au moins fait semblant, pour les autres.

Sans même avoir le temps de dire quoique se soit d'autre, il posa ses lèvres sur les miennes. Premier baiser à vie et sûrement le plus beau. 

 

L'homme qui pleurait sur le trottoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant