Chapitre 4

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C’était amusement de le voir autant changer lorsqu’il parlait de son entreprise, de son projet de vie. Mais je ne peux pas critiquer j’étais, et je suis toujours, aussi carré dans mon travail.

Nous passons la matinée ensemble où il me parle de ses exigences. Il a souvent casé des blagues et j’étais tellement susceptible et sur la défensive que je lui répondais hargneusement. En même temps, elles étaient parfois, même souvent, lourdes.

Heureusement pour mes nerfs, on ne se vit pas de l’après-midi. Si mes souvenirs sont bons, il a fait des shooting photos et j’ai passé l’après-midi à travailler sur des idées d’affiches, de pubs, etc…

Lorsque je suis repartie chez moi, j’étais plus que tendu. Pensant à mes prochains mois en compagnie de la fouine…

Je me suis affalée dans le canapé et j’ai reposé mes yeux. Mais je n’ai pas eu le luxe de me relaxer plus longtemps car je sentis à ce moment une drôle odeur de brûlé, puis des pas rapides arrivant vers moi et enfin la voix de mon compagnon retentir :

-Mione… J’ai peut-être… Fais cramer le gigot et peut-être mis le feu au four…

Je rouvris instantanément les yeux et me précipita vers la cuisine, dépassant mon petit-ami rouge de honte.

Tandis que je jetais un sort d’eau sur le four en même temps que de mettre la viande immangeable à la poubelle, je sentais la haine monter en moi. J’avais passé une horrible journée, qui allait certainement se répéter pendant des mois et quand je rentrais mon lourdeau de copain faisait cramer la bouffe ! Ma vie était un enfer...

Je ne pus que passer mes nerfs sur ce pauvre Ron qui voulait juste m’aider.

-Non mais t’es pas possible ! Combien de fois il faut que je te dise de ne pas toucher au four ! Et maintenant qu’est-ce qu’on mange ce soir ? Hein ? Ça fait trois fois que tu casses le four ! Je n’en peux plus !

-Mione… Je voulais juste t’aider comme tu es rentrée tard… Chuchota-t-il, penaud.

-Non, tais-toi ! Va dans le salon et attends que je répare tes conneries.

Tandis qu’il m’obéissait, je me souviens avoir prononcé :

-J’habite vraiment avec un gamin !

Oui, j’étais en colère. Et il trinquait alors qu’il n’était pas la raison principale de mon pétage de câble. Mais c’était la bave de crapaud qui faisait déborder la potion… Je ne pouvais plus me contrôler…

<<>>

Les jours suivant ont été particulièrement chiants.

Je m’explique.

C’est après que nous avons vraiment commencé à travailler avec le blond peroxydé.

Je lui amenait tous les jours des ébauches d’affiches mais rien ne plaisait à Môsieur qui trouvait toujours quelque chose qui n’allait pas.

Je vous reconstitue une des journées les plus horrible :

J’arrivais dans notre salle de travail, encore sereine pour le moment, mais tout de même prête à exploser. Je déposa mes affaires sur la table et commença à déballer au moins les 10ème nouvelles ébauches d’affiches de la semaine, sur lesquelles j’avais, encore, travaillées toute la nuit.

Cela pouvait se voir sur mes cernes je suppose, mais je m’en foutais. Je bossais d’arrache-pied pour en finir avec cette fouine décolorée !

Il n'a rien fait pour... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant