Chapitre 1 (partie 2)

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        Une énorme détonation retentit à cinq mètres sur notre droite, créant un tourbillon de sable qui se répand un peu partout autour de nous. Pendant plusieurs secondes, ma vue est brouillée par cet épais brouillard opaque.

— Max' ! A toi ! Préviens l'équipe A puis aide-moi à les descendre !

        Je rapproche l'appareil de ma bouche au moment où Alex appuie sur la détente. La balle disparaît au loin sans que je ne puisse voir où elle termine sa course.

— Equipe A ! je crie. Passez à l'attaque côté nord ! On s'fait arroser ! Bougez-vous !

        La réponse ne tarda pas à arriver.

Bien reçu, Mangax, Equipe A parée à l'attaque ! On vous retrouve sur les lieux !

        Je range mon outil de communication et me concentre sur les soldats en contrebas. Plusieurs d'entre eux ont pris place aux fenêtres des habitations. Je tire une première fois sur l'un d'eux. Ma munition transperce son corps en hologramme qui explose en un million de particules pourpres qui se dissipent aussitôt. Je sais qu'il n'est pas vraiment mort, mais le simple fait d'imaginer qu'il va réapparaître on ne sait où et avec le minimum de ressources me réjouit. La totalité de leurs richesses a été volée à des pauvres joueurs novices.

        Une seconde explosion fait s'effondrer le sable sur lequel nous nous tenons Alex et moi. Nous perdons l'équilibre et dévalons la pente sur plusieurs mètres avant de pouvoir nous relever pour nous cacher derrière une petite dune. Les balles fusent de toutes parts, le brouhaha est assourdissant.

— Il faut qu'on s'abrite mec ! suggère Alex. Sinon, on est fait comme des rats !

        Alex et moi rangeons nos fusils de précision dans nos dos et attrapons des pistolets pour courir plus vite tout en restant armés. Nous nous mettons à courir vers une allée qui sépare deux bâtiments en gré taillé. C'est à ce moment-là qu'un membre des FireKillers apparaît entre les habitations pour en finir avec nous. Dans ma course, je place le viseur de mon 9mm devant mes yeux.

        Je tire une fois, puis deux mais mes projectiles n'atteignent pas leur cible. De son côté, Alex n'a aucune difficulté à se débarrasser de notre assaillant. Voilà pourquoi je n'aime pas les FPS – jeu de tir à la première personne – je préfère de loin les épées aux armes à feu...

        Alex et moi nous frayons un chemin à travers les habitations de Saâkmen, à la recherche de l'équipe A. Autour de nous, des dizaines de FireKillers nous arrosent depuis les fenêtres et les balcons des constructions. Mon meilleur ami et moi nous cachons derrière le puits que nous espionnions quelques minutes plus tôt.

        C'est à ce moment-là que les choses se gâtent. Une jeep militaire sort de nulle part et se dirige droit sur nous. Alex me regarde en soupirant, sachant pertinemment que nous allons mourir, perdre nos Dragunov qui valent une fortune, nos camouflages optiques, nos talkies-walkies... Je renfloue une profonde tristesse en sachant que notre butin sera bientôt dérobé... jusqu'à ce qu'une explosion encore plus tumultueuse jaillisse de l'autre côté de notre cachette ; à l'endroit exact où se trouvait le véhicule blindé.

        Alex rie nerveusement avant de se redresser. Je le vois sourire en apercevant un joueur armé d'un lance-roquettes. Il est accompagné de deux autres militaires tenant chacun des fusils-mitrailleurs qui doivent très certainement peser le double de mon Dragunov.

— Que faîtes-vous ici ? demande Alex en fronçant finalement les sourcils.

— Je sais que nous faisons partie de l'équipe B et que nous devions venir en cas d'extrême urgence, explique notre sauveur. J'ai considéré l'arrivée de cette jeep comme un cas d'urgence.

        Mon camarade hocha la tête en signe de compréhension et de remerciement.

— OK écoutez tous ! ajouta-t-il à l'intention de tout le monde. Le reste de nos ennemis se trouvent dans ce bâtiment. (Il désigne la plus grande maison en gré taillé où la plus forte concentration des tirs vienne). Notre dernière mission est de nous y rendre et de tous les liquider.

— Je vous couvre depuis le toit de celui-ci, répond le type avec le lance-roquettes en montrant la maison derrière lui, au cas où les choses dégénèrent.

        Alex, les deux renforts et moi nous dirigeons vers l'entrée du dernier poste de commandement. Mon ami ouvre brusquement la porte tandis que les deux surhommes criblent la zone découverte de balles. Ce n'est que lorsqu'ils cessent que nous prenons le risque de pénétrer dans les lieux. 


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      Ne bougez pas, il reste une dernière partie à ce looooong chapitre ! Je vous remercie par avance pour vos commentaires et vos encouragements :D !

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