La réception se déroulait en exterieur, dans l'immense jardin de la maison ou Clémence avait grandit. Ils avaient un moment craint la pluie mais le temps était juste parfait, vingt-six degrés en ce début de soirée.
De longues tables en bois avaient été recouvertes par des napes grises et décorées de fleurs, de bougies et de lanternes. Un ciel de guirlandes de lumière avait également été installé par un oncle de la jeune femme. L'ensemble était chaleureux et romantique, un brin champêtre.
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Clémence et Martin prirent quelques minutes pour se rafraichir un peu. La jeune femme retira son voile et échangea ses chaussures à talons contre une bonne vielle paire de Stan Smith. Sa robe était tellement longue que personne ne le remarquerait de toute manière. Le journaliste avait légèrement déserré son noeud de cravate. Ils purent observer leurs invités par la fenêtre de la salle de bain. L'apéro avait déjà débuté.
"Madame Weill ?" dit Martin en lui offrant le bras pour descendre les escaliers.
Ils attendirent le signal du DJ dans un coin discret.
"Pfiou, c'est quand même moins stressant que d'attendre toute seule derrière la porte de l'église" susurra Clémence à son mari.
"J'imagine" lui répondit-il avec un clin d'œil.
Ils firent leur entrée sur la chanson "Life in technicolor" sous les feux de bengales et les acclamations de leurs convives qui avaient déjà le cœur à la fête. Clémence, d'habitude un peu timide, se laissa complètement emporter par le moment et par la joie que dégageait Martin.
À la fin de la chanson, ils prirent quelques minutes pour remercier les invités de leurs présences. Beaucoup avaient fait un long déplacement pour venir célébrer ce beau moment et ils voulaient leur dire à quel point ça comptait pour eux. Ils n'avaient pas préparé leur petit speech, c'est Martin qui commença et Clémence qui poursuivit. Ils terminaient souvent la phrase de l'autre quand celui-ci trébuchait sur ses mots. Ils se complétaient parfaitement.
"Bon c'est bien beau tout ça mais on a la dalle. " les coupa Panayotis à la fin de leur discours. Évidemment, il ne pouvait y avoir que lui pour les interrompre de la sorte. Clémence remarqua avec amusement le regard noir que Yann lança à son jeune chroniqueur.
"Si tu veux Pana, tu peux aller à la table des enfants, ils seront servis en premier " répondit Martin en déclenchant quelques rires dans l'assemblée.
On leur servit ensuite un verre, une coupe de champagne pour Martin et une espèce de mousseux sans alcool pour Clémence. Ils triquèrent après s'être regardés intensément. Il lui vola son premier baiser de la soirée.
Le jeune journaliste vit Clémence grimacer lorqu'elle avala sa première gorgée.
"C'est pas bon ?" l'interrogea-t-il après que les invités aient détournés le regard pour reprendre leurs conversations où ils l'avaient laissées.