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Mes larmes coulaient à flots. Ce n'était pas possible. Non, ça ne pouvais pas être moi la première. Je... je n'étais tout simplement pas prête.

Je souhaitais à tout prix qu'une personne passe avant moi, juste histoire de savoir à quoi m'attendre.

Si ça se trouve, dès lors où je sortirai de ce véhicule, ils me tireront dessus. Je savais que je devais me préparer à tout si je quittais ce fourgon.

- Mais attend, il s'passe quoi là. C'est qui Diana ?

Laureen n'avait toujours pas compris que c'était moi, la pauvre, elle était perdue et cherchait cette fameuse " Diana " qui était le faux nom utilisé par son ex-belle-sœur.

Enfin je pense qu'elle l'avait compris mais qu'elle espérait tout comme moi que ce ne soit pas possible, qu'elle se soit tromper, qu'elle se fasse des idées.

- Non, non. M'dis pas que c'est toi Maryam !

Il a suffi d'une larme de plus et que je baisse ma tête pour qu'elle comprenne.

Elle était comme figée et avait les yeux et la bouche grande ouverte. Son esprit n'était même plus là.

Je ne l'ai même pas la laissé reprendre de ses émotions que j'ai mis ma main sur la portière de sorte à l'ouvrir tout en prenant un grand et bon souffle.

" Vas-y, vas-y, vas-y ! " m'encourageais-je.

Je n'osais même plus me retourner.

J'étais sur le point d'ouvrir la porte.

J'ai appuyé sur la portière.

Puis j'ai poussé sur celle-ci à contrecœur.

Au moment où cette dernière allait s'ouvrir, contre toute attente ; elle ne voulait pas et le moteur s'était automatiquement mis en route.

- T'iras nul part.

Je savais que c'était Anaella qui venait de parler, et j'étais aussi informé que les mots qu'elles venaient de sortir de sa bouche de ne présageaient rien de bon.

J'ai donc insisté, insisté et insisté pour que la porte s'ouvre mais en vain. Je commençais à croire que plus je persistais, plus les kilomètres au compteur augmentaient.

Mais qu'est-ce qu'elle fout ?

Je pensais qu'elle allait avancer vers l'avant mais je m'étais complètement foiré.

Elle faisait marche arrière, le fourgon reculait vers l'arrière à une vitesse incroyable. Le bruit des pneus ainsi que les multitudes de balles qui brisaient le pare-brise produisait un bruit tintamarresque.

Mon dos était collé au siège, j'en avais même du mal à respirer, et les autres pareils.

Elle m'avait évité de me rendre à la police ?

C'est une flic elle aussi, ce n'est pas cohérent du tout ; donc la fille elle me " sauve " des bras de ses coéquipiers alors que je suis censée être l'une des filles qu'elle déteste le plus au monde.

Mission Impossible - Will I Get Out ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant