Nés des flammes [théâtre]

scène 2

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Koïven ; Syner

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(Syner entre sur scène, dans les appartements de Koïven où celle-ci fait les cent pas)

SYNER
Me voici, comme vous me l'avez demandé.

KOÏVEN
Il ne me semble pas t'avoir demandé à cette heure-ci. Tu es en retard. Tu as pourtant toujours été exemplaire à l'institut. La ponctualité est également appréciée, chez moi.

SYNER
Je le sais bien, et je m'en excuse...

KOÏVEN
Quelques années d'études passées avec une princesse vous suffisent donc à vous sentir comme un prince ?

SYNER
Jamais je n'oserai dire de telles choses, pas même les penser !

KOÏVEN
Il vaut mieux pour vous. Un surplus de confiance ne serait pas bon. Alors, savez-vous qui s'est réellement rangé du côté de ma sœur ?

SYNER
Quelques hobereaux sans importance, comme vous vous en doutiez, mais elle a surtout passé beaucoup de temps au chevet de votre mère malade.

KOÏVEN
Bien sûr. Il faudrait aussi que j'en passe par là pour gagner le droit de succession. Il faudra parler avec l'Ædiana votre tante de la marche à suivre de ce côté-ci. Ma mère... est à prendre avec précaution.

SYNER
On raconte aussi que certains ædiani ne croient pas que vous portiez vraiment la marque de la déesse et n'accepteraient pas de vous suive.

KOÏVEN
Votre tante s'en chargera. Elle est la grande prêtresse, élue chef par les ædiani eux-mêmes. Qu'elle remplisse son office, ils doivent la suivre, ils l'ont choisi. Aucune dissension ne peut être tolérée parmi les serviteurs-mêmes d'Effivia. Identifier-les, je veux tous leurs noms pour savoir de qui je devrais me défier par la suite.

SYNER
(s'inclinant) C'est tout ce que j'ai recueilli comme information, à l'heure d'aujourd'hui, mais je ne manquerais pas d'en apprendre plus par la suite, vous pouvez en être certaine.

KOÏVEN
Nous ne sommes sortis de l'institut qu'il n'y a quelques jours. Vous aurez bien d'autres occasions de vous renseigner plus tard, je ne m'en fais pas pour cela. Mais j'ai à vous parler d'autres choses.

SYNER
Et de quoi s'agit-il-là ? J'ai hâte d'en apprendre plus sur vos plans !

KOÏVEN
Cessez vos simagrées, je ne demande rien de tel. Vous êtes... mon ami.

SYNER
Ravi de l'entendre, princesse. Moi qui pensait n'être qu'un pion pour se rapprocher de ma tante, la grande prêtresse, j'en suis touchée au plus profond de mon cœur.

KOÏVEN
De votre cœur inexistant. Écoutez-moi donc au lieu de trop parler. Ma sœur est bien seule. Peu de gens vous connaisse réellement, mais vous êtes le neveu de l'Ædiana. Une très bonne raison de résider à la cour et de sympathiser avec la princesse... héritière.

SYNER
D'ici quelques jours, je serais son plus fidèle ami, croyez m'en certain. Parait-il que j'aie figure avenante.

KOÏVEN
Malheureusement, seule votre figure l'est. Mais vous êtes utile, bien plus que la plupart des habitants de ce palais.

SYNER
Je choisis de prendre cela pour un compliment, Votre Altesse...

(Syner s'incline une dernière fois et s'en va)

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