Benjamin à la découverte de l'Angleterre

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Malgré toutes les tentatives possibles et imaginables, Rosario n'a d'yeux que pour l'univers mondain qu'impose la vie d'une journaliste dans la ville de l'amour qu'est Paris, amour dont elle me prive...

C'est avec un poids sur le cœur que je rejoins mes collègues pour notre voyage d'affaires à Londres capitale du fish and chips, des fashion week et surtout celle de la reine d'Angleterre Elizabeth II.

À peine avions nous atteint la gare ferroviaire de Queen Victoria que nous sommes sortis prendre un taxi en direction de l'hôtel Thisle City Barbican tout frais payé par la société qui plus est.

- Arnold tu comptes venir au pub avec nous ce soir après la réunion ?

- Si je ne suis pas trop fatigué j'y serai.

- Ben c'est encore ta copine ?

- Roy je n'ai pas vraiment envie d'en parler.

- On est à Londres donc oubli un peu et profite qu'on soit qu'entre hommes.

- Je ne compte pas avoir d'aventure si c'est ce à quoi tu penses.

- Nos bouches et nos yeux seront clos quoi qu'il arrive. C'est la règle. En attendant Arnold je vais dans ma chambre me prendre une bonne douche.

- Pareil et Hernandez ne drague personne en chemin.

- Ça risque de ne pas être possible. Les anglaises aiment la French touch.

- Et un french Smith en plus.

Nous avons ri avant de nous séparer une bonne heure car nous allions devoir aller dans la filiale anglaise comme nous sommes en visite pour la journée afin de bien être imprégné de l'environnement.

Étant arrivé en fin de matinée, nous avons effectué la visite avant de poursuivre celle-ci en reprenant un peu le travail en attendant que la journée s'achève pour nous rendre au pub qu,'Hernandez nous avait dégoté.

- Alors Arnold que penses-tu de ce pub ?

- Il est sympa Hernandez. Je reconnais que tu ne t'es pas loupé.

- En plus, regarde de ce coté. De belles anglaises à ramener à la maison.

- Tu veux dire à l'hôtel et je dois te rappeler que le principe de fidélité s'applique même à l'étranger.

- Smith dis-lui. Ici ce n'est pas un autre pays, c'est un autre univers. Profite pour te vider la tête avec elles avant de rentrer voir ta Rosie la duchesse de la presse parisienne.

- A ce que je vois tout le monde est à jour sur les évolutions de sa carrière.

- Encore une dispute ?

- Smith...

- Tu vois Arnold. Raison de plus de profiter de l'Angleterre.

- ... Vous avez peut être raison. Va pour un verre.

- Ça c'est ce qu'Hernandez Ricardo aime entendre.

- Allons voir ces filles... Hello ladies !

- Hernandez ne changera jamais les gars mais je le suis dans son nouveau périple.

- Smith tu me déçois de jour en jour.

- Ravi de te plaire mon cher ami.

Nous avons pris quelques verres pour célébrer notre premier soir sur le sol anglais avant que Smith et Hernandez n'aillent voir deux jeunes femmes qui respiraient la joie et dont les regards étaient illuminés par l'alcool et l'accent français de mes collègues et amis.

Je n'ai pas tardé à quitter le pub pour m'engouffrer dans les rues illuminées de Liverpool qui semblait apporter un semblant de réconfort à toutes ces pensées... qui se noyaient entre les lampadaires et le breuvage qui peinait à apaiser a lui seul mes maux.

Une fois retourné à l'hôtel, j'ai composé le numéro de celle qui me causait tant de tourments en espérant que sa voix puisse me bercer, estomper toutes ces idées qui ne faisaient que me maintenir sous l'eau.

- Allô ?

- Rosa comment vas-tu ?

- ... Ben ce n'est pas vraiment le moment. Je suis avec ma sœur qui prépare son mariage et elle ne s'en sort pas avec le programme.

- Je voulais avoir de tes nouvelles et te dire que j'étais bien arrivé à Liverpool.

- Je suis ravie pour toi. Je me porte bien et j... Non arrête. Tu sais que tu ne supportes pas les corsets Delphina retires-les de ta liste. On ira voir un couturier demain pour qu'il puisse te faire un croquis.

- Je dérange ?

- Benjamin non. Je... je te rappelle et Delphina t'embrasse entre deux larmes. Ne te laisse pas submerger Delphi ça va aller.

- Bonsoir à Delphina, son fiancé et toi Rosa.

- Je t'aime Ben. Bonne nuit.

Deux phrases qui résonnent en moi comme un pénible écho de cymbale contrastant avec le silence sourd de ma chambre, j'ai simplement déposé mon portable sur la table de chevet avant de me glisser dans ce qui sera mon lit pour les jours à venir.

Karma [FR]Where stories live. Discover now