Chapitre 32.

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-Les parents sont dans les parages ?

La voix familière fait sourire Yaël à l'autre bout du fil.

-Non, ils sont partis voir une grande-tante, je sais plus laquelle.

-Et pourquoi pas toi, petit mal-élevé ?

-J'ai encore plein de cours à rattraper, alors ils ont accepté de me laisser bosser. Ça va, toi ?

-Comme ça peut. J'ai hâte de rentrer à la maison. Tu me manques vachement, frangin.

-Toi aussi, rit le jeune homme, mais promis, pendant les vacances de février je viendrai te voir.

-Y a intérêt ! Sinon, ton nouveau lycée, il est bien ?

-Il est pas mal. Il y a des imbéciles qui se pensent au dessus de tout le monde, mais sinon c'est pas trop mal. Et je me suis fait un ami. Il s'appelle Ethan, et il est vraiment sympa. Le problème, c'est qu'il se fait tabasser, et si j'ai bien compris, il a une étrange relation avec l'un de ses bourreaux. Mais il est super cool, et ça a été plutôt simple de lui expliquer ma... situation. Il s'y est rapidement fait, et ne pose pas trop de questions stupides. Je l'aime bien.

-Tant mieux, tant mieux. J'imagine que t'as encore rien dit aux vieux ?

-J'y réfléchis. Mais c'est compliqué !

-Ça a pas été compliqué, avec moi.

-Tu m'as surpris pendant que je mettais mon binder, imbécile. Tu m'as pas vraiment laissé le choix.

-C'est vrai.

Le rire rauque de son aîné retentit dans le téléphone.

-Au fait, j'ai commencé à faire ta chambre, pour quand tu reviendras. Pour l'instant c'est moche, mais ça finira par ressembler à quelque chose avant que tu n'arrives.

-Génial ! Ça me donne encore plus envie de revenir ; tu me mets l'eau à la bouche, frangin.

-Il faut simplement que tu te comportes correctement, tu penses en être capable ? Raille-t-il gentiment.

-Mais je me comporte toujours correctement, voyons !

-Oui, c'est pour ça que tu as fini en taule. Parce que tu te comportais trop correctement.

La porte d'entrée s'ouvre soudain, annonçant l'arrivée de ses géniteurs.

-Ah, les parents sont de retour, je te passe maman.

Sa mère affiche un grand sourire en s'emparant presque violemment du téléphone de Yaël.

-Salut chéri ! Comment tu vas ? Ça fait longtemps que tu discutes avec ta sœur ?

Le père et l'enfant se jettent un regard amusé. Nora fait toujours son possible pour dire le plus de choses en un temps record. Et elle râle à chaque fois contre Yaël parce que, d'après elle, il monopolise son frère.

-T'as réussi à bosser, un peu ? S'enquiert son géniteur en enlevant son manteau.

-Ouais, ouais. Noam m'a appelé il y a même pas cinq minutes. Il a hâte de rentrer.

-Et on a hâte qu'il rentre.

Le jeune homme sourit, parfaitement d'accord avec son père. Il s'étire longuement en étouffant un bâillement ; il est épuisé. Et il a vraiment, vraiment la flemme d'aller en cours le lendemain.

***

-J'avais ton père au téléphone, mais il a dû raccrocher. Tu voulais lui parler ?

Emma secoue la tête en posant son sac. Elle n'en peut plus de cette journée. Même sa petite-amie s'est retournée contre elle.

L'Ouragan d'Étoiles Donde viven las historias. Descúbrelo ahora