Chapitre 55 (SPÉCIAL)

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Hello mes p'tits army ! Nouveau chapitre spécial. Bonne lecture. ♥

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OH. MON. DIEU. Je fais quoi maintenant ? Il vient de rentrer et il ne m'a pas vu, ce qui est plutôt bien, mais il va me voir à un moment ou à un autre. Je suis perdue là, je sais plus quoi faire, aidez-moi !
Je le vois passer la porte. Il porte des lunettes noires, sûrement pour essayer de passer inaperçu auprès de ses fans. Il est tellement beau avec ses lèvres pulpeuses, et son visage tout mignon. Qu'est-ce qu'il me manque...
Bon il faut que j'arrête de rêvasser et que je trouve une solution, vite. Me cacher ? Ok, mais où ? Je sais ! Dans l'arrière boutique. Je vais aller demander à Selma de me remplacer durant quelques minutes à la caisse, comme ça, ni vu ni connu. J'ai de ces bonnes idées moi des fois. Je m'impressionne. Bon allez, je me taille avant qu'il ne me voit.

«_ Sese, ce serait possible que tu me remplaces à la caisse cinq minutes ?

_ Ok mais pourquoi ?

_ Je t'expliquerai plus tard promis, merci !!»

Je pars en courant dans l'arrière boutique, malheureusement pour moi, avec la chance que j'ai, je manque de tomber comme une idiote à cause des pots de fleurs par terre. Mais, heureusement, la porte n'était qu'à deux mètres, ce qui fait que je pense avoir pu me mettre à l'abri avant qu'il ne se retourne.
Bon, maintenant que je suis ici, qu'est-ce que je peux faire ? C'est bien beau de vouloir se cacher mais si c'est pour attendre deux heures ici, sans rien faire, non merci. Je sais ! Je vais ranger les stylos par couleur ! "Super ton activité, je suis jalouse". Tais-toi conscience, je m'occupe comme je peux. Ah oui, j'ai oublié de préciser, je crois que je suis devenue schizophrène depuis que je suis rentrée en France. Je suis harcelée par ma conscience. "Arrête, t'es rien sans moi, j'illumine tes journées". Mais bien sûr ! Donc, je disais, je vais ranger les stylos ça m'occupera.

«_ Cocotte excuse-moi, mais je peux vraiment pas rester, je viens de recevoir un appel de ma mère, elle ne va vraiment pas bien, dit Selma en apparaissant devant moi.

_ Écoute, t'en fais pas pour moi. Cours la rejoindre !

_ Merci vraiment, je te tiendrai au courant, me glisse-t-elle en sortant.»

La pauvre, sa mère a, depuis quelques années, de graves problèmes de santé. C'est en parti pour ça qu'elle travaille ici en plus de bosser dans un bar. Elle est vraiment une fille courageuse Selma. On est sûrement devenue amie parce qu'on se ressemble, familialement parlant. Ma famille compte sur moi, et la sienne sur elle.

Je m'aventure donc, prudemment, dans le magasin, j'espère vraiment qu'il n'est plus là. Je n'ai pas envie de le croiser. C'est bizarre de dire ça, surtout sachant que j'ai toujours des sentiments pour lui mais... Non, je ne me sens pas prête à le revoir et il m'a jeté comme une merde pour des raisons totalement fausses.

J'aurais dû m'en douter, je n'ai jamais de chance. Il est encore dans la petite boutique, à l'opposé de la caisse. Je n'ai pas d'autres choix que de me positionner devant celle-ci, surtout qu'un client attend pour payer ses articles. Je souffle et vais régler les consommations du client, je n'ose plus relever la tête de la caisse, je suis maintenant certaine qu'il m'a vu, en même temps je suis en plein milieu de la salle, qui ne m'aurait pas vu ? J'entends des pas se diriger d'un rayon à l'autre je n'ose toujours pas relever la tête. Je crois que je vais faire semblant de ne pas l'avoir remarqué, c'est une bonne idée ça. Je suis pleine de bonnes idées moi aujourd'hui, je m'impressionne. Enfin c'est une façon de parler, on peut pas dire que je sois dans la meilleure position possible. Bon, de toute façon je suis grillée, autant faire mon job, je vais aller remplir les rayons de bonbons, un nouveau stock venait d'arriver ce matin.
Je prends le cadi et me dirige vers ce rayon, heureusement mon beau coréen n'est pas du même côté que moi, sinon je crois que je serais devenue aussi rouge que mon tee-shirts. Je saisis les paquets un à un, les range correctement, j'en saisis d'autres, au passage, mal rangés. C'est fou ce que les gens peuvent être pénibles, quand ils prennent un paquet et qu'ils n'en veulent plus, ils ne peuvent pas le remettre à sa place, non, il faut qu'ils le mettent à ailleurs. Je comprendrai décidément jamais, ça ne leur coûte rien de le replacer correctement, surtout que c'est nous, les vendeuses derrière qui devons les....

«_ Excusez-moi, vous auriez des caramels ?» Dit une voix que je reconnaîtrais entre mille, avec un accent coréen craquant.

Je sens son souffle dans ma nuque et mon cœur ne peut s'empêcher de battre la chamade. Je ne te vois pas mais je sais que tu n'es qu'à quelques centimètres de moi. Je ne sais pas si tu m'as reconnu mais la main qui tu as posé au creux de mes reins me fait penser le contraire. Ça y est je suis rouge comme mon haut, j'en suis certaine. Je sens toujours ta respiration s'échouer contre ma nuque et je ne peux plus me retourner, je suis comme paralysée. Tu sens terriblement bon, toujours cette odeur viril que tu dégageais il y a un an. Je décide de prendre mon courage à deux mains et de me retourner tout de même

«_ Oui bien sur, vous les trouverez dans le rayon juste à votre gauche, dis-je en le regardant droit dans les yeux.

_ Merci. » Me répond-il simplement.

Je me retourne à nouveau cherchant à reprendre mes esprits. J'essaie de continuer mon activité mais je constate que tu es toujours derrière moi. Tu n'as pas bougé.

«_ Désirez-vous autre chose, monsieur ?

_ Hum, oui, il me faudrait une dernière chose. Dit-il en me fixant.

_ Oui quelle est-t-elle ?

_Vous.» Me souffle-t-il gravement.

Je lève la tête et constate que son regard brille comme de la braise. Sa respiration est irrégulière et ses mains sont serrées. Il me pousse violemment contre le rayon, sur lequel, soit dit en passant, des sachets tombent, me saisit les hanches et m'embrasse ardemment. Nos langues dansent ensemble et je sens ses mains se balader de haut en bas de mon dos. Je n'arrive plus à me contrôler, j'en ai rêvé de ce moment, où on se serait retrouvé, où plus rien n'aurait compté mis à part nous deux. 

Non !

Je me détache brutalement de lui ! Non, il m'a trop fait souffrir, je ne veux pas.

«_ Non ! Laisse moi ! Ne me touche plus ! Tu n'as pas idées à quel point j'ai souffert par ta faute !

_ Tu crois que je n'ai pas souffert moi !

_ Tu m'as jeté ! Tu n'as même pas cherché à comprendre ! Je me suis retrouvée toute seule parce que tu as été égoïste ! Tu l'as cru lui sans broncher et moi, tu n'as même pas voulu m'écouter, tu m'as jeté comme une conne du jour au lendemain !

_ S'il te plait, excuse-moi, me dit-il les larmes aux yeux, il est mon ami depuis plusieurs années, nous deux, on ne se connaissait que depuis quelques semaines. Je pensais pas qu'il me mentirait. Il m'a avoué la vérité il y a deux mois. Il a vu que j'étais malheureux depuis que tu étais parti, que j'étais différent d'avant. Ça lui a prit dix mois avant de venir me dire la vérité, c'est vrai, mais il me l'a dit. Il m'a absolument tout raconté. Je lui en ai voulu à mort, je l'ai même frappé ! Mais j'ai compris que lui aussi avait beaucoup souffert quand tu étais là, qu'il t'aimais réellement. Je suis pas entrain de dire que je cautionne ce qu'il a fait, vraiment pas, mais je peux pas lui en vouloir. Il t'aimais mais toi tu m'avais choisi moi. Alors, depuis deux mois, je t'ai cherché partout, partout en France, j'avais presque plus espoir, lorsque je t'ai vu, si belle, dans ta boutique, tu souriais à ton amie. Je t'ai d'abord observé quelques minutes avant de me décider à renter à l'intérieur et de retenter ma chance. Mais tu es partie, alors j'ai attendu, j'aurais attendu des heures si il le fallait, rien que pour voir tes magnifiques yeux briller à nouveau.

_ Jimin...» Souffle-je.

Il ne me laisse pas le temps d'en dire plus qu'il me ré-embrasse à la fois sauvagement et délicatement. Le baiser dure plusieurs secondes avant qu'il ne se détache de moi pour aller explorer mon cou. Je sens ses lèvres pulpeuses déposer une lignée de baisers humides sur ma peau, il suçote quelques endroits et y laisse plusieurs marques violacées. Je le sens remonter vers mon menton toujours en laissant un baiser par-ci par-là sensuellement, en me chuchote entre deux caresses.

«_ Tu es mienne pour toujours, je t'aimerai pour l'éternité...»

Ignorance. [JIMIN]Where stories live. Discover now