Chapitre 17

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La flamme de l'amour ne s'éteint jamais. Peu importe le temps, l'âge elle continue de s'enflammer jusqu'à l'éternité.

-Monsieur Souleymane Ibn Hussein Haidar, souhaitez-vous prendre pour épouse mademoiselle Salimata Rassoul Kane. Demande l'officier d'Etat civil.

-Oui, répond Jules en souriant à sa belle.

-Mademoiselle Salimata Rassoul Kane, acceptez vous de prendre pour époux Monsieur Souleymane Ibn Hussein Haidar. Reprend-il.

-Oui monsieur le maire. Répond Saly en regardant tendrement son mari.

-Apres avoir recueilli les consentements des époux, je vous déclare en vertu des pouvoirs qui me sont conférés mari et femme aux yeux de la loi. Veuillez signer ici.

S'en suivirent les applaudissements de toute l'assemblée présente. La communauté libanaise qui faisait partie de la famille de Jules s'est bien faite entendre avec la musique qui émanait seulement de leur voix.
Jules saisit le stylo des doigts du maire puis le donne à sa femme afin qu'elle signe en premier.

-Que les témoins avancent avec leur carte d'identité pour signer aussi. Dit le maire.

Ass qui représentait Jules avec sa soeur Léna a signé puis a pris son ami dans ses bras pour le féliciter. Saly avait pour témoins sa belle-soeur et son grand frère. Elle était belle avec sa robe couleur crème, un joli maquillage et une coiffure simple.

Le mariage religieux s'est fait le jeudi dernier et le samedi ils sont allés légaliser cela à la mairie. Une réception sera organisée ce soir dans le restaurant familial. Plus de 200 personnes sont invitées et  M. Haidar n'a pas lésiné sur les moyens pour faire du mariage de son fils un franc succès.
Les préparatifs se font depuis plus d'un mois. Tous les libanais de Dakar y sont conviés. La famille de Saly aussi n'est pas en reste. À part ses parents qui connaissent bien Jules, tout le reste de sa famille n'approuvait pas ce mariage. Pour eux, elle doit se marier avec un homme de leur culture, c'est à dire un toucouleur. La mère de Saly a dû se battre pour ne pas qu'ils apposent leur veto car elle est consciente de l'importance du bonheur de sa fille.

Donc nous disions que la famille de Saly s'était aussi investie dans ce mariage. Sa mère et sa belle-mère se sont chargés elles-mêmes de ses tenues. Elle devait en porter cinq au total. Des tenues sénégalaises et libanaises.

Les cris de joie de l'assemblée accompagnaient leur sortie de la mairie. Jamais ces travailleurs n'ont vu un mariage aussi fastidieux. En général les cérémonies à la mairie sont simples, il n'y a pas tant de personnes et autant de bruit. Il y avait des drapeaux du Liban et du Sénégal en haut des voitures et ils ont créés un embouteillage pas possible. Des hommes portaient en bandoulière des genres de tam-tam et suivaient le cortège. Les femmes dansaient c'était la fête en tout.

Ass servait de chauffeur pour les mariés. Le plan était qu'il ne retourne pas chez Jules, ils prévoient se reposer chez Ass loin du bruit quitte à fâcher Mme Haidar.
Il a donc pris l'autre tournant abandonnant le cortège.

Arrivés chez lui, il a ouvert avec ses clés et ils se sont installés. Saly s'est précipité pour enlever ses chaussures. Jules s'est assis sur le canapé, à côté d'elle puis a posé ses pieds sur ses cuisses pour les lui masser.

-Tu as l'air fatigué Mme Haidar. Lui Murmure-t-il.

-Ça va pourtant. Elle rit soudain.

-Qu'est-ce qu'il y a ?

-Ça chatouille. Dit-elle en riant toujours.

-Donc tu es sensible au niveau des orteils. Je me servirai bien de cette information. Souffle Jules contre son cou.

TacheWhere stories live. Discover now