L'approche

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Angèle

Je me prépare physiquement et mentalement pour cette journée, comment je vais faire au bureau, comment va réagir Alexandre. Je tremble en me maquillant j'ai encore la peau et les yeux irrités d'avoir tant pleuré, j'essaye de camoufler avec du maquillage.

Hope rentre dans la salle de bain, avec un sourire timide :

— Bonjour Maman, tu n'es plus malade ?

— Bonjour ma chérie, non ça va ne t'en fait pas je vais bien, je suis désolé que tu es eu peur hier.

— Tonton Mark, m'a dit que tu allais guérir, il avait raison.

— Oui mais ne lui dit pas, sinon il va être trop content.

— D'accord maman.

Je prends ma fille dans mes bras et je l'embrasse en lui faisant un câlin, j'odore ces moments de pure tendresse. C'est tellement innocent un enfant, et je veux la préserver de ce monde rempli de monstres...

Nous finissons de nous préparer, je dépose Hope à la crèche, et j'arrive au cabinet. Je salue Manon, j'avance dans le couloir, je commence à avoir une boule au ventre, d'ailleurs je n'ai rien pu manger au petit déjeuner, je salue Audrey mon assistante et j'arrive à mon bureau, je m'installe et j'entends dans mon dos quelqu'un rentrer, je me retourne.

— Bonjour Maître Sender, je dois vous informer qu'Alexandre veut vous voir dans son bureau dès votre arrivée.

J'ai du mal à respirer, c'est bien ou mal, pourquoi aussi vite, as-t-il réfléchit veut-il ? Me virer ? je réponds :

— Merci Prudence, je vais y aller tout de suite et s'il vous plaît appeler moi Angèle, le Maître Sender n'est pas nécessaire quand il n'y a pas de client et l'on peut se tutoyer, non ?

— Aucun problème, c'est noté Angèle.

Je sors de mon bureau, m'arrête devant la porte de mon patron, je frappe, il vient m'ouvrir, curieux !

— Bonjour Angèle, merci d'être venue dès ton arrivée.

— Euh... de rien, Prudence m'a fait comprendre que c'était pressé, y-a-t-il un problème depuis hier ?

— Non, non rassure toi Angèle, rien de bien méchant, je voulais savoir si ta nuit c'était bien passée.

— Ah bon, O.K., on peut se tutoyer ici ? Au cabinet ?

— Oui, où est le problème, il m'arrive très souvent de tutoyer des avocats avec lesquels je travaille, personne ne saura surpris, est-ce que cela te dérange ou te mets mal à l'aise ?

— Oui et non, c'est juste que je ne suis pas habituée et c'est surtout un tournant important, je me demande ce que vont penser les autres car on ne peut pas dire qu'au début, de ton arrivée ce n'était pas l'entente parfaite.

— Il y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, tu ne crois pas ! Et personnellement je me suis toujours moqué de ce que penses les autres. Mais ce qui est important, c'est toi, je veux que tu sois à l'aise donc ta décision sera la mienne.

Eh bien, dit donc qu'elle revirement de comportement, pensais-je, où est cet homme froid et autoritaire, que lui est-il arrivé, mais je ne vais pas m'en plaindre je préfère cette personnalité.

— Je vais m'y habituer, ok pour le tutoiement, et pour répondre à ta première question, ma nuit à était longue, je n'ai pas réussi à dormir, j'ai pensé à plein de choses, et à notre...

— Notre ? dit-il avec un sourire en coin.

Il m'énerve, il veut que ce soit moi qu'il le dise, et ça l'amuse.

le poids du passéWhere stories live. Discover now