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Qui a dit que ce n'était pas aux filles de faire le premier pas?
J'étais décidée, cet après-midi notre classe n'avait pas cours et je savais qu'il avait l'habitude de se poser dans le parc d'à côté pour écouter de la musique, aujourd'hui j'irai lui parler!

Depuis le début des cours dans la matinée je ne tenais pas en place, à la fois impatiente et stressée, décidément ce garçon allait finir par me faire rater mon année....
Au moment où la cloche sonna, mes affaires étaient déjà rangées, à moitié debout je n'attendais qu'un mot du prof pour me précipiter sur la porte.
Pas le temps de manger, je filai au parc, évidement grâce à mon légendaire sens de l'orientation je faillis me perdre, mais je réussis tout de même à me rendre au morceau de pelouse entouré de cerisiers et à l'abri des regards où se trouvait Gabriel.

Je m'avançai prudemment, ses jolies boucles noires se balançaient, sûrement en rythme avec la musique qu'il écoutait, il ne m'avait pas entendue arriver, après quelques minutes de contemplation, je décidai de me placer devant lui.
Ses sourcils se froncèrent quand il remarqua que je lui faisais de l'ombre, il leva la tête, enleva un de ses écouteur et me dit: "Encore toi rouquine? Qu'est-ce que tu me veux cette fois?"

Panique! Toutes les belles réparties que j'avais passé la matinée à inventer avaient fuit mon cerveau, mon seul espoir devenait l'improvisation.

"Je-euh....salut!"

-...", pas de réponse.

-" enf-en fait je me demandais si tu voulais bien m'accompagner au cinéma...

- J'aime pas le cinéma." Puis il remis ses écouteurs.
Rouge comme une tomate, j'étais totalement paralysée par la honte. Voyant qu'au bout de dix minutes je n'avais toujours pas bougé, il m'adressa une nouvelle fois la parole: "Si c'est pour rester ici, autant t'assoir, tu me caches le soleil là."

Alors comme une imbécile sans aucune réflexion personnelle, je l'écoutai et m'assis à côté de lui.


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