Chapitre 2

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-Doloris!

-Protego!

-Immortalus

-Avada Kedavra!

-Protego!

Ainsi élèves et professeurs lançaient des sorts. Le cours de combat avait remplacé le cours de défense contre les forces du mal. Des élèves jumelés en pair devaient s'affronter. Tout était permis, même de tuer. Évidemment, cela n'arrivait pas souvent, mais il y avait souvent des blessés.

Ce cours était réellement barbare. Les professeurs apprenaient aux élèves à se battre et à contre-attaquer, ils leurs apprennaient plus souvent en pratique qu'en théorie.

Ginny, lorsqu'elle devait se battre, évitait de blesser ses adversaires qui étaient souvent d'autres Gryffondors. Après tout, personne ne méritait d'être blessé. Et jamais elle n'oserait tuer un autre étudiant qui, tout comme elle, était forcé de s'affronter.

À un moment, le professeur ordonna de changer de partenaire. Ginny se retrouva donc devant un élève de Serpentard. Celui-ci devait être en quatrième année, tout au plus. Et la rousse voyait dans ses yeux qu'il avait peur et qu'il n'aimait pas cela.

Après ce cours, où un élève dû être emmené d'urgence à l'infirmerie, Ginny se rendit dans les vestiaires. Elle revêtit son uniforme de Quidditch et se prépara mentalement à avoir mal. Elle avait un match de Quidditch qui serait plus dangereux que tout ce qu'elle n'avait jamais eu jusqu'à présent.

En effet, lorsque Voldemort avait pris le contrôle de l'école, l'une des premières choses qu'il avait déclaré était le changement des règles de Quidditch.

Ainsi, les cognards étaient plus meurtriers, on les avait ensorcelé pour qu'ils suivent les joueurs et les fassent tomber de leurs balais. Lorsque l'attrapeur prenait le Vif d'Or, cela ne donnait pas 150 points, cela électrocutait seulement les joueurs de l'équipe adverse durant 5 secondes. Cela ne faisait pas non plus gagner le match. Les souafles, eux, avaient encore pour fonction de faire des buts.

En fait, la seule façon de gagner était de mettre tous les joueurs de l'équipe adverse à terre, ou qu'elle déclare forfait. Et encore là, on ne pouvait déclarer forfait que lorsqu'il restait moins de la moitié des joueurs de l'équipe comparé à l'équipe adverse. La jeune femme en était venue à détester ce sport, qu'elle adorait pourtant avant.

Elle attendit que tous les joueurs la rejoignent. Un à un, Ritchie Coote, Jimmy Peakes, Katie Bell, Dean Thomas, Ron Weasley et Demelza Robins arrivèrent.

-On joue contre Serpentard. Les arbitres seront contre nous, alors on doit être irréprochables. On essait de vaincre Serpentard, mais dès que je le peux, je déclare forfait. Cela ne sert à rien d'essayer de gagner le match pour obtenir la coupe en fin d'année, dit Ginny qui était cette année capitaine de l'équipe.

Les joueurs acquiescèrent et se rendirent sur le terrain. Alors que Ginny s'apprêtait à sortir, Dean la retint.

-Dean..., protesta Ginny.

-On ne peut pratiquement jamais se parler et tu m'ignores tout le temps quand j'essaies de te glisser un mot!

-Ce n'est pas...

-Je t'aime! Je t'aime, Ginny! Je veux seulement te dire ça!

-Non, il y a Harry, commença-t-elle.

-Harry est mort! Il n'est plus là! Je suis là pour toi, dit-il avec ferveur.

-Dean, ce n'est pas le moment. Il y a un match!

-Ce ne sera jamais le bon moment?

Sans lui répondre, Ginny sortit, suivie de Dean.

En mettant les pieds sur le terrain, la jeune femme regarda les tribunes et repensa à McGonagall et Mme Bibine. Elles étaient soit mortes, soit enfermées quelque part. Elle eut une pensée pour elles, ainsi que pour Hagrid.

Tous les professeurs, à la suite de la victoire de Voldemort, avaient soit été tués, soit emprisonnés. Elle ne savait pas lesquels avaient survécus. Elle ne savait rien de ce qui se passait en-dehors des murs du château. Seule Mme Pomfresh était encore à l'école. Les mangemorts s'étaient assurés quelle ne ferait rien d'autres que soigner les élèves en lui mettant un sortilège d'Impero.

Et Que faisaient ses parents? Réussissaient-ils à vivre? Et ses frères? Ron était avec elle, mais pour ses cinq autres frères?

Toutes des questions sans réponse. Elle devait arrêter d'y penser et se concentrer sur l'instant présent.

Si tu m'as vraiment aiméOù les histoires vivent. Découvrez maintenant