Chapitre 12

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Comme Ginny l'avait pensé, elle fut blessée. Un cognard l'avait fait tomber de son balai. Il fallut qu'elle aille à l'infirmerie, où Mme Pomfresh décida de la garder pour la nuit.

-Mme Pomfresh? Je peux vous poser une question? demanda la rousse alors que l'infirmière préparait une potion pour sa pommette enflée.

-Oui?

-Pourquoi avez-vous décidé de rester à Poudlard? D'avoir accepté la Marque?

En l'entendant, Mme Pomfresh se tourna vers Ginny et s'assit au bord du lit.

-J'ai choisi de m'incliner devant Voldemort, car je savais que les élèves devraient vivre sous son règne. Je ne voulais pas les abandonner. Je me doutais qu'aucun ne se soucierait des blesseures des élèves sauf moi. J'ai accepté cette marque, dit-elle en montrant son avant-bras, pour vous.

En entendant cela, Ginny fit un câlin à cette dame qui se souciait d'eux.

-Tu me demande ça parce que la cérémonie arrive bientôt, n'est-ce pas? devina Mme Pomfresh.

-Oui, avoua Ginny.

-Peu importe ce que tu feras, personne ne pourra t'en vouloir ou te juger.

-Qu'est-ce qui vous dit que je ferai quelque chose?

-Tu es Ginevra Weasley. Si tu as une idée en tête, rien ne pourras t'arrêter. Et personne ne pourra te faire quelque chose dont tu ne veux pas.

Cela fit longuement réfléchir la rousse. Elle ne remarqua même pas que Mme Pomfresh avait fini de mettre la pommade et de soigner ses contusions.

La jeune femme ne parvint pas à s'endormir cette nuit-là. Alors qu'il devait être 3h du matin, elle entendit des bruits de pas, mais ne vit personne.

-Qui est là? chuchota Ginny en sortant sa baguette. Lumos!

Là encore, elle ne vit personne.

-Ginny, murmura une voix qu'elle aurait reconnue entre toutes.

-Montrez-vous!

Elle se redressa dans son lit.

Devant ses yeux, elle vit un corps apparaître. Harry.

-C'est quoi cette blague, demanda-t-elle, refusant de croire que Harry était réellement devant elle.

-C'est moi, Ginny. Harry, murmura le jeune homme en s'agenouillant près d'elle.

-Et qu'est-ce qui me prouve que c'est réellement toi et non une personne qui a pris du Polynectar? Après tout, tu es mort..., grogna-t-elle entre ses dents et en pointant sa baguette sur lui.

-Tu sais, avant que je parte pour trouver les horcruxes, tu m'as donné ce médaillon, commença-t-il en montrant le bijou accroché à son cou.Tu m'as dit que c'était pour que je me souvienne toujours de toi. Et je t'ai répondu que je n'avais pas besoin d'un médaillon pour me souvenir de toi, car ton nom était tatoué sur mon coeur. Mais que je le garderais, si tu voulais.

Stupéfaite, elle approcha sa main tremblante et lui caressa la joue.

-C'est vraiment toi! comprit enfin la rousse. Ça a marché! Ça a marché!

Elle le serra dans ses bras plus fort que nécessaire et blottit son nez dans son cou.

-Tu es vraiment là, répéta-t-elle inlassablement.

Elle ne savait plus quoi penser. Ainsi, son amour n'était pas mort. Un flot de souvenirs et d'émotions ressurgirent en elle. Malgré tout, elle s'interdit de pleurer, elle devait se réjouir de son retour. Elle l'avait assez pleuré.

Si tu m'as vraiment aiméWhere stories live. Discover now