Dans L'Intimité De Mon Âme...

Perdue

(25/11/17)

Ouais j'ai pas donné de nouvelles depuis longtemps... Je ne trouve plus ni le temps pour écrire, ni le temps pour dormir... Je me demande où est ma vie... Et dans cet élan créatif que m'octroie le coup de blues, voici ce qu'en une demi heure -que j'ai miraculeusement pu avoir- j'ai craché sur tout ce que je pouvais vaguement ressentir en ce moment :

《 Y'a des moments comme ça, comme au lycée, où tu comprends pas l'intérêt d'être assis à longueur de journées, à ecrire ce qu'on te dit d'écrire comme s'il s'agissait d'un automatisme. Y'a des moments comme ça, ou tu laisses parfois légèrement entrevoir à quel point ça va pas, parce que tu cherches un endroit, une ressource dans ton corps où tu pourrais puiser mais tu trouves pas. Y'a des moments comme ça, où tu sais plus où est ta place parce que tu ne la trouves plus. Au lycée tu fais semblant de rire, d'être enjouée et de pas souffrir de la solitude ou d'un geste anodin qui te fait mal, un regard, une remarque... Tu comptes les heures pour t'enfuir, quitter cet endroit qui représente l'ennui. Tu veux juste etre seule et qu'on t'oublie mais les profs t'interrogent parce qu'ils ignorent et se fichent de ce que tu vis.

Mais chez toi tu affrontes ta solitude et tes pensées négatives. Tu pleures et tu pries pour trouver quelque chose ou quelqu'un qui te fera changer ta vision des choses. Plus rien ne te fait envie alors tu restes amorphe sur ton canapé, à regarder des vidéos et à te comparer à ces filles, toutes plus minces et plus belles les unes que les autres. Et là tu dois aller sortir ton chien, cet amour qui est toujours là, qui sent que ça va pas et qui vient vers toi te faire des câlins. Cet amour qui t'apporte du réconfort au quotidien et qui est toujours avec toi. Tu lui parles, parce que ça te fait du bien d'extérioriser. Mais si on te surprend à parler toute seule, on te prend pour une folle.

Et tu arrives dans le couloir, tu fais face au miroir et tu encaisses ton image. Tu retiens les dernières larmes qui menacent de quitter tes yeux épuisés pour rouler sur tes joues meurtries par leur sel, tu serres les dents et tu te demandes ce qui ne va pas chez toi. Tu te compares aux gens dans la rue, aux autres qui sont toujours mieux. Et tu pleures. Pis tu te dis, pour pas t'inquiéter, que c'est juste la fatigue qui te fait craquer. Mais au fond t'en sais plus rien. T'es perdue. Alors tu fais le point sur ta vie en marchant sous la pluie, la musique percutant tes tympans pour mieux entendre les chanteurs exprimer à pleins poumons des choses que tu enfouis.

Et quand tu dis que ça va pas ou qu'on le voit, on te demande pourquoi mais tu sais pas. Alors on te laisse puisque t'arrives pas à parler, et tu penses juste  《Ah mes pauvres si vous saviez...》.  Parce qu'elle est longue la liste et tu le sais, et t'as pas le temps de tout détailler. Après on te dit que tu te plains alors tu préfères la fermer, de toute façon pour tout dire t'es bien trop fatiguée. Mais t'as peur de dormir parce que t'appréhendes les cauchemars, la journée qui va venir et tu culpabilises de te coucher tard. Alors tu t'en prends encore et toujours à toi-même, parce que tu hais ton corps et tu te demandes pourquoi on t'aime.

Alors t'es là sur ton lit à plus savoir quoi faire. Si tu fermes les yeux tu dors des heures entières... Puis tu te réveilles en te sentant inutile et fatiguée, sans comprendre pourquoi tu l'es encore après t'être reposée. Tu fais l'impasse sur tout ça parce qu'au fond t'as plus envie. Parce qu'au fond tu sais déjà que ce qui te tue c'est la vie. 》

Désolée du registre sombre. C'est pas génial pour un retour mais je me suis dit que quitte à l'extérioriser, autant le partager. Pour des nouvelles plus joyeuses, sachez que j'écris -dès que je le peux-  la chapitre suivant du Masque et que je reprendrai mes lectures après l'avoir mis en ligne ! J'en suis à la moitié donc j'espère vraiment pouvoir faire ça ce Week-end, même si je ne promets rien !

Bisous et bonne vie à vous en attendant ! 😘😘