Comment casser ce crétin de Potter ?

Y'en a marre

Lily se retourna dans son clic-clac. On était en fin juillet et Lily était retourné chez ses parents pour l'été. En effet, contrairement aux personnes bien constituées, Lily détestait les vacances à cause de ses amis qui lui envoyaient rarement des nouvelles et de Gérald.
En fait, elle savait bien que ramener Gérald avec elle était inenvisageable. Si Pétu, sa grande soeur le voyait, elle risquait de faire une crise cardiaque. Ce qui rendait à Lily les vacances moins désagréables, c'était Pétu. Au début, c'est-à-dire quand elle avait reçu la lettre qui l'informait de son entrée dans le monde de la magie. Les deux premières années, Pétunia avait traité Lily comme si c'était un monstre horrible. Mais en fait, Lily avait fini par trouver un moyen d'arranger les choses.
Chaque année, elle ensorcellait le bouquin de maths de Pétu de sorte que celui-ci lui révèle toutes les réponses lors des interrogations. C'était d'ailleurs un sacré service qu'elle lui rendait ! Comme Pétu avait redoublé deux fois, elle finirait l'école cette même année, en même temps que Lily n'irait plus à Poudlard.
Cet été, elle avait le droit de pratiquer de la magie hors de son école puisqu'elle venait d'avoir dix-sept ans. Ses amis, Jojo, Vera et les jumeaux Patil (NDA : ça vous rappelle rien ça ? ;) devaient bien s'amuser eux. Il est vrai que ne plus ouvrir un livre pendant quelques mois était une chose très reposante. Mais n'ayant rien à faire, Lily ne pouvait s'empêcher de dévorer son manuel de potions. En fait, elle avait l'habitude de traîner dans en ville avec Pétu, ou encore aller en boîte avec le fils du voisin. Mais hélas, Les Evans accueillaient le petit ami de Pétu et sa soeur Mardge pour l'été. Vernon Dursley était tout sauf attirant. C'était plus tôt une sorte de cochon sur deux pattes avec un double menton et des petits yeux haineux. Sa soeur était pire. Tout aussi énormé, avec un nez aussi gros qu'une patate et une voix de trompette, elle n'arrêtait pas de faire des remarques qui auraient pu faire craquer n'importe qui. Elle avait surtout pris un malin plaisir à insulter Lily. Ses parents appelaient ça "vanner". Lily qui ne put plus se contrôler au bout d'une semaine, prenait une petite gorgée de potion d'Euphorie. Après tout, si elle réagissait mal, il pouvait arriver quelque chose à Mardge. Genre, gonfler comme un ballon.
D'ailleurs, cette sale vache lui avait pris sa chambre et Lily était condamnée à dormir sur le clic-clac du salon. Génial comme programme. Pétu était toujours occupée avec son copain abruti, et ses parents passaient leur temps à essayer de satisfaire les caprices de Mardge. D'ailleurs, Lily en avait plus que marre dans l'ambiance qui reignait dans la maison. D'abord, elle n'arrivait plus à dormir tellement son maudit canapé était inconfortable.

"Et il n'existe aucun sort pour y remédier !"

Ensuite, ça la gonflait de jouer les guides avec Mardge et de subir les remarques désobligeantes de ses parents à chaque fois que l'invitée se plaignait d'elle.
Oui, elle en avait raz-le-bol de ces vacances pourries !

Après deux heures d'acharnement, Lily n'avait toujours pas fermer l'oeil. Elle quitta son clic-clac et alla se servir un Coca Light dans la cuisine. Il était cinq heures du matin et pourtant, elle entendit du bruit provenant du jardin. C'était peut-être un chat égaré, ou un voleur. Alors qu'elle retournait au salon, Lily entendit encore plus de vacarme dehors. Intriguée, elle alla chercher sa baguette qu'elle fourra dans la poche de son vieux pantalon de sport. D'accord, elle ne portait que des soutifs avec ça, mais pas le temps de se changer. Elle ouvrit la porte de la maison et se dirigea d'un pas décidé vers les buissons du jardin. Le soleil se levait et elle put distinguer clairement Gérald et Amos Diggory.
Amos était son petit copain depuis le mois de mai. Grand, musclé et brun aux yeux marrons foncé, il était très mignon. Il n'avait certes pas autant de succès que Potter, Black ou Malefoy, mais il était quand même populaire pour être l'attrapeur de l'équipe de Quidditch des Serdaigle. Amos était un ange quand il le voulait mais avait tendance à s'emporter avec Lily. Elle pensait que c'était à cause de Potter qui n'arrêtait pas de lui tourner autour. Même si elle sortait déjà avec quelqu'un, ce débile invertébré continuait à lui poser la même question
"Veux-tu sortir avec moi, Evans?"
Bien sûr, elle avait toujours refusé.
A la fin de l'année, Lily avait rencontré la mère d'Amos qui l'avait traité de Sang-de-Bourbe. Amos lui avait juste lancé un regard navré et pour se faire pardonner, il avait proposé de garder Gérald pour l'été. En effet, une famille sorcière accepterait beaucoup plus facilement Gérald que ses parents. Et avec Mardge chez elle...
Mais que faisait son petit copain avec Gérald à une heure pareille? Lily se dirgea vers eux. Elle embrassa rapidement Amos et chuchota:

- Qu'est-ce que tu fais ici?
- Tu n'es pas contente de me voir, ma fleur de lys adorée?
- Ce n'est pas ça. Je veux dire, que fais-tu avec lui?

Amos se gratta le menton avec embarras et répondit:

- Ecoute, je sais que je t'ai promis de le garder, mais ma mère a fait le sermon de s'en débarrasser si je ne le faisait pas.
- Et tu ne pouvais pas attendre une heure plus descente pour débarquer ici?
- Et bien...

Il loucha quelques secondes sur sa poitrine et rétorqua:

- Ma mère a surpris Gérald dans sa chambre et elle allait le tuer à coup de poignard.

"Un poignard? Cette vieille folle voulait tuer mon Gérald avec un poignard?"

- Très bien, je te remercie de me l'avoir ramener.

Doucement, elle se baissa vers Gérald et le caressa. Sa merveilleuse peau était lisse. Il aurait presque paru inofensif.

- Dis-donc, mon chou à la crème, j'ai pas le droit à des caresses, moi?

Lily détestait qu'il lui donne des surnoms aussi lourd. Elle avait l'impression d'avoir affaire à un vieux de quatre vingt ans. En plus, elle était dans de beaux draps ! Elle ne pouvait quand même pas garder Gérald ici? C'était risqué et ça éveillerait des soupçons. La rouquine regretta rapidement sa pensée, et repassa sa main sur la peau de Gérald. Elle l'avait appelé comme ça parce qu'il lui rappelait son voisin.

- Amos, je ne suis pas d'humeur à te faire des câlins. Tu débarques en plein milieu de... l'aube, et tu jettes Gérald comme si c'était une vulgaire chose!
- Ce n'est pas une chose Lily, c'est un monstre!
- Gérald n'est qu'un bébé Amos!
- Oui ben quand il grandira ? Pour l'instant, tu arrives à le planquer à Poudlard. Mais dans quelques temps, tu ne pourras plus...
- Si, j'ai encore une bonne résèrve de potion de rajeunissement, se défendit Lily.

Amos leva les bras au ciel et s'éloigna en lançant:

- J'abandonne, Lil'. Je reviendrais quand tu seras de meilleure humeur.

Lily ne lui accorda plus aucun regard et se pencha vers Gérald. Comment Amos osait-il dire que c'était un monstre. On avait toujours envie de le caresser quand on le voit non? Lily le prit dans ses bras. Elle n'avait qu'une solution, planquer Gérald. Mais sa chambre était occupée par la grosse vache! Brusquement, elle eut une idée. Mais oui! Il suffisait qu'elle demande de l'aide à son voisin. Bon, elle inventerait bien un bobard pour justifier la présence de son bout de chou.
Lily prit une pierre qui traînait et la jeta contre le carreau de sa fenêtre, au premier étage. Wouah! Bien visé! D'ailleurs, Lily avait tellement bien visé qu'elle brisa le carreau.

« Merde ! »

Elle vit une lumière s'allumer et la fenêtre s'ouvrir. Son voisin sortit le bout de son nez et lança :

- Quoi ?
- Euh... C'est une urgence.
- Mes parents son en voyage, je descends t'ouvrir.

Ah ça tombait à pic ! Comme ça, Lily était sûr de planquer Gérald. A moins que celui-ci n'ait la frousse.

« Nan ! qui peut avoir la frousse de Gérald ? »

Lorsqu'elle vit la porte s'ouvrir, elle rentra en lançant:

- Merci, c'était une urgence!
- Vas-y, crache le morceau, rétorqua-t-il en baillant.
- Gérald, je te présente...

Elle dégagea son bras pour que Gérald puisse mieux voir.

- Gérald!
- Ho la vache!
- Je l'ai appelé comme ça parce qu'il te ressemble.
- Quoi? fit Gérald d'une voix estomaquée.


Une semaine plus tard:


Les Dursley avaient enfin quitter la maison et elle avait pu récupéré sa chambre, Pétu et son Gérald.
Gérald avait été super sympa de planquer Gérald. En fait, les parents du moldu étaient en voyage pour leur troisième lune de miel et son Gérald avait logé dans le grenier du voisin. A présent, il était sur son lit, somnolant. Lily attrapa dans un bocale, une souris blanche morte en prenant soin d'enfiler ses gants en peau de dragon (NDA : que ne ferait-on pas pour ceux que l'on aime?. Lily tendit le rat mort à Gérald qui le fixa avec gourmandise.
Tout à coup, la porte de sa chambre s'ouvrit. Merde! Elle croyait l'avoir verrouillé! Sa mère apparut par l'embrasure.

- Chérie, viens dî...

Elle resta sous le choc de ce qu'elle venait de voir.

- HAAAAAAAAAAA! Carl, au secours!
- Qu'est-ce qui se passe ma chérie.

Sandy Evans tomba évanouie dans les bras de son mari.



Quelques heures plus tard...

- Trop c'est trop! hurla Lily en tirant sa grosse valise et une cage qui contenait Gérald et son bocale de souris blanches soigneusement achetées.
- Lily, reviens ici tout de suite.
- Sûrement pas! hurla la concernée.
- Lily, tu trouves normal d'avoir un monstre pareil chez nous? Tu vas résonner un peu et nous en débarrasser.
- Plutôt creuver! J'en par dessus la tête de vos remarques stupides et méchantes. Vous me faites ça parce que je suis une sorcière et pas vous!
- Lily je t'ordonne de...
- Je t'écouterai pas de toute façon. Parce que tu crois qu'après m'avoir traité de malade mentale, de dévergondée, d'erreur de la nature et de cas sociale, tu veux que je me la ferme et que je te souris? cracha-t-elle.
- Tout à fait, répondit son père.

Elle se tut quelques secondes, trop choquée pour répondre. Alors c'était donc ça qu'ils pensaient d'elle, depuis toutes ces années?

- Je m'en vais.
- Non Lily, tu vas rester ici. Ce n'est quand même pas à cause de ta folie que...
- Ma folie s'appelle Gérald, et je l'aime plus que vous tous réunis! Y'en a marre de jouer les filles modèles et de me casser la tête à rester sage. En fait, si vous voulez savoir, je ne suis pas celle que vous croyez. Je ne suis ni coincée, ni stupide et je profite aisément de mes pouvoirs et du fait que vous ne soyez pas là pour me surveiller!

Elle fusillait son père du regard. Celui-ci avait les lèvres tremblantes.

- Lily, je te préviens, et c'est la dernière fois, siffla-t-il. Si tu fais un pas vers la sortie, je te renierai!
- Pas grave, je vous ai déjà tous rayé de ma vie!

Sur ceux, elle quitta la maison en claquant la porte. Tous les voisins de l'allée étaient sortis voir ce qu'il se passait. Encore sur les nerfs, Lily lança avec force:

- Quoi z'avez un problème?
- Lily, qu'est-ce qu'il se passe, demanda Gérald qui venait d'apparaître comme par magie.
- Oh, rien de grave, je me barre.
- Quoi, t'est sûre que...
- Oui, marre de cette famille égoïste et de CES VOISINS A LA CONS !
Sur ces mots, elle enlaça son ami et lui chuchota à l'oreille:

- Je te donnerai des nouvelles, promis!
- Fais attention à toi et... à Gérald.
- Je savais que tu l'aimais bien, sourit-elle.

Elle lui tourna le dos et se dirigea d'un pas pressé vers l'horizon, tirant sa valise et sa cage. Une fois hors de vue, elle secoua sa baguette. Elle n'eut pas le temps de dire AIE! qu'un Magicobus venait de s'arrêter devant elle:

- C'est pour aller où Mamzelle? demanda un jeune homme qui ne devait pas avoir plus de seize ans.

Il l'aida à hisser ses bagages et à monter.

- Là où vous voulez, pourvu que je quitte cet endroit de malheur.
Sur ce, elle se dirigea vers le fond du bus, avec ses bagages. Elle sortit Gérald de sa cage et commença à le caresser. Il ne lui suffit pas plus d'une heure pour s'endormir en cette chaude nuit d'août...


Fin du chapitre



Alors, qui est Gérald? Je vous le direz ptet ;)