Et si... Pirates des Caraïbes

Au revoir

Cette île. Il semble que le cercle se termine. L'aventure y a débutée et voilà qu'elle est finie. Dans l'eau de mer, Elizabeth et Will se regardent avec tendresse et tristesse. Leurs cœurs se serrent violemment, leurs gorges nouées exercent une douloureuse pression sur leurs corps. 

Sur le pont, Sparrow et Barbossa se disputent à nouveau le navire tandis que les hommes d'équipage n'y font pas attention et discutent entre eux. Henry s'approche de Mary et lui dit avec un sourire:

-Tu viens avec moi ! 

-Sur ton île ? 

-Oui. Je me sentirais bien seul sans toi !

Elle lui sourit et prend sa main. Ensemble, ils sautent à l'eau. Les jambes de Mary se recouvrent d'écailles, se transforment en queue de poisson et ses vêtements se volatilisent. Henry s'exclame avec un sourire:

-Heureusement que tu n'as pas de poitrine.

-ESPECE DE SAGOIN !

Les deux enfants nagent vers le rivage en se chamaillant et en riant. Tandis que Will et Elizabeth se disent au revoir alors que le soleil cogne contre l'argent de leurs alliances.

C'est alors que sortant des flots, se dresse majestueusement le bateau de Barbe Noire. Abasourdie, tout le monde se tait. Une lumière dorée apparaît alors, laissant ensuite place à la déesse de la Fortune. Cette dernière dit:

-Est le capitaine du Black Pearl, celui qui pour l'avoir... A vendu son âme !

Tout les regards convergent vers Jack qui adresse un sourire suffisant à Barbossa. Ce dernier grimace, prêt à sortir son sabre mais la déesse ajoute:

-En revanche, je t'offre le navire de celui qui fut la terreur pour tant de personnes, y comprit pour les pirates. Je t'offre, la terreur des mers ainsi que ce sabre. 

Puis elle disparaît fatalement. Barbossa rejoint son nouveau bateau, stupéfait. Il se rend à la barre et prend en main avec douceur, le sabre. Son macaque garde solennellement le silence sur son épaule. L'équipage se scinde en deux. Cotton et Gibbs restent à bord du Black Pearl. Tandis que Pintel et Raghetti rejoignent le Queen Anne's Revenge. 

Les équipages se disent au revoir et prennent rapidement le large grâce au vent. Will et Elizabeth s'embrassent. La sensation de leurs lèvres scellées accentue l'horreur de leur séparation. Tellement de mots à dire et si peu de temps... Comme toujours. Amants nés sous la plus merveilleuse et la plus horrible des étoiles, condamnés à s'aimer sans pouvoir pleinement profiter l'un de l'autre.

Je ne veux pas !
Mais le temps joue contre nous.
Maudit rayon vert qui m'arrache à toi !
Pour dix ans de navigation auprès des morts.
Sans toi tout paraît sombre.

Aucune lumière ne te remplacera !

Je veux crier
Je veux pleurer.
Mais je veux surtout t'avoir à mes côtés.
Chaque jour qui passe, depuis que l'on s'est rencontré !

Mon cœur t'appartient.
Le mien repose dans ta main.
Séparés encore et toujours...
Mon amour pour toi me meurtrie l'âme !

Et pourtant...

Je t'adore ! Je ne veux aimer que toi.

Mary attrape Henry par la taille et nage à toute vitesse vers le couple. Henry enlace ses parents et Mary s'éloigne. Elle les observe en souriant. 

-Prends bien soin de ta mère en mon absence !

-Je te le promets Papa. 

Croisant les yeux de sa femme, les mots franchissent ses lèvres en un murmure:

-Je t'aime !

Elle lui répond en souriant tristement :

-Je t'aime aussi. 

Will plonge ses mains dans l'eau et en sort son coffre. Il le donne à son fils en souriant. 

L'heure fatidique arrive. Will rejoint douloureusement le Hollandais Volant qui disparaît ensuite à cause de ce maudit rayon vert, tandis que sur le rivage Mary, Henry et Elizabeth observent l'horizon.