Chapitre 19

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Alors qu'une sueur froide me prenait, je respirais avec peine, affrontant le regard insistant de Maxime, détournant calmement comme si tout était normal. Si je tenais trop longtemps son regard, il risquait de se douter de quelque chose et si je fuyais trop rapidement il aurait pu penser que j'avais quelque chose à me reprocher.

Je devais calmer ma respiration et soigner mon attitude, ne pas avoir l'air trop mécanique ou trop absent.

Le plus dur : être moi. Que ferais-je dans cette situation ? Chaque geste doit être millimétré, contrôlé et naturel.

Personne ne doit se douter de quoique ce soit.

« Pourquoi...ment-on ? Demanda Éloïse, hésitante, étant plongée dans la lecture de son texte quelques secondes plus tôt. »

Je masquai mon sursaut, mes mouvements devenant plus mécaniques, mon visage, quant à lui, le plus naturel possible. J'adoptai une mine perplexe comme si ce que disait Éloïse n'avait aucun sens.

Bien que je voyais tout à fait où elle voulait en venir.

« C'est chelou comme question. Dit Maxime, les sourcils froncés.

— Je te le fais pas dire. Soupirai-je. »

Éloïse s'attarda quelques temps sur moi, comme si ma remarque l'avait profondément blessée. J'arquai un sourcil, me demandant si j'avais dit quelque chose de mal mais mise à part le fait que je m'étais rangé du côté de Maxime, je n'avais rien dit méchamment.

Je réfléchis trop.

« Non mais, c'est vrai. Continua Alexy, prenant la défense de la brune. Elle a raison de se poser la question, oubliez pas qu'il faudra analyser l'œuvre que l'on a joué. »

Mon cœur rata un battement alors que le William extérieur se contenta de soupirer d'ennui, maugréant :

« Oh non ! Chuis nul en rédaction ! C'est chiant ce genre de boulot... Il pourrait pas nous laisser tranquille ? Et puis, à quoi ça va nous servir sérieux ? »

J'avoue, ma dernière réplique était légèrement pompée sur celles de Maxime et je crois bien que j'ai un peu empiété sur son rôle de gros râleur. Mais je n'avais pas beaucoup réfléchi, le William intérieur en panique alors que le pantin que je contrôlais avait besoin d'ordre afin de réagir convenablement comme l'aurait fait un collégien de quinze ans.

Je gardais mon air blasé, allant parfaitement avec mes répliques dans une pose désinvolte alors que Maxime ne me quittait pas des yeux comme s'il avait eu en face des yeux un spécimen des plus intéressants à disséquer.

Cette comparaison me mit légèrement mal à l'aise alors que je lui demandai d'un signe de tête ce qui le passionnait tant. Il ricana simplement et reporta son attention sur la conversation en cours.

Je détournai le regard pour croiser celui de Lise qui semblait me fixer depuis un bon moment. Elle ne sembla pas apeurée, ne fut pas particulièrement gênée que je l'eus surprise et maintins mon regard jusqu'à ce que je comprenne.

Si Lise m'avait approché...était-ce uniquement à cause de ce nom dans le registre de son père ou...y avait-il une autre raison ?

≈≈≈

Hey hey hoho on est des infidèles 🎵

Pardon, j'ai cette musique qui tourne dans ma tête depuis ce matin 😶 #SLG

Bref, alors chapitre pas très long non plus mais oh combien primordial et woilà woilà j'espère que ça vous a plu ^^

L'Art de Mentir ✔Donde viven las historias. Descúbrelo ahora