C'est toi ou rien | Tome 1

ch.26

Je poussai la porte et entrai.
Le silence fut de courte durée.

-Où étais-tu Matthieu. J'étais plus que... Mais tu sens l'alcool?! s'écria Rose.

Allais-Je mentir, ou tout simplement dire toute la vérité et rien que la vérité. J'aperçu soudain John assis sur le canapé. Une montée de rage monta en moi. La seule envie que j'eus était de le prendre par le cou et l'étrangler.

-Je suis allé dans un bar!

-Dans un bar? Mais tu n'as pas l'âge. Dit John

-Toi Ferme-là! Tu n'as rien à me dire, t'es personne pour moi.

Sur ses paroles, je m'empressai de monter à l'étage, et je m'enfermai dans ma chambre. Jamais je n'avais eu une telle haine envers quelqu'un mais savoir qu'un homophobe était sous mon toit me rendait fou! Mes larmes commencèrent à couler et mon corps à trembler.
Je glissai le long d'un de mes quatre murs qui constituaient ma chambre avec mon dos et me laissai tomber par terre. La seule chose que j'avais envie, était de rester seul mais malheureusement mon souhait ne fut pas exaucé.

La porte s'ouvrit, et un petit courant d'air s'engouffra sous la porte. Le bruit des talons qui claquaient au sol, s'approchait petit à petit.
Rose s'asseya à son tour par terre contre le mur, juste à côté de moi. Et me regarda, ne sachant à peine quoi dire.

-Écoute, je ne suis pas là pour te faire une leçon de morale comme toutes les autres mère auraient fait. Je veux juste que tu saches, que tes choix seront également mes choix. Tu n'es pas différent. Personne n'a dit que l'amour, entre deux personnes étaient forcément, un sexe masculin et un sexe féminin. Ce qui compte, c'est que tu aimes profondément la personne et que surtout tu sois heureux.

Un reniflement de ma part résonna dans ma chambre, puis un petit sourire se dressa sur mon visage.

-Mais tu n'es pas fâché? Lui demandai-je.

-Mais pourquoi je serais fâchée? Parce que tu aimes quelqu'un? Tu sais, je le savais depuis longtemps, pour toi et Léo. J'attendais juste que tu me l'annonces.

Je fronçai soudain les sourcils, surpris de la déclaration de ma mère.

-Fait pas cette tête, ça se voit à dix Kilomètres que vous vous aimez. Les regards ne trompent jamais. Dit-elle.

Je la pris dans mes bras, et la serra fort. Je fus si soulagé que ma mère soit au courant pour mon orientation sexuelle. Un poids en moins s'était enlevé. Elle s'en alla rejoindre John dans le salon.

Moi, encore assis en tailleurs, j'attendais quelque chose. Peut-être un signe de vie de la part de Léo. Je ne sais pas, mais j'avais tant besoin de lui parler et de remettre les choses en ordre. Il me manquait terriblement, sa chaleur, ses baisers, son corps, son odeur, sa voix... Tout.
Je me levai, et me posai sur mon lit, puis je m'enfilai sous la couette.
Je déverrouillai mon téléphone portable et vit un message.
Mon cœur s'arrêta net.
C'était Léo...