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Patrick Doyle - Ella and Kit

Château de Bavery

Carah

En pleurs, je traverse en courant les allées du château pour rejoindre ma chambre. Comment a-t-il osé me parler sur ce ton ? Je savais qu'il pouvait se montrer rustre, mais pas à ce point ! J'ai l'impression qu'il m'a arraché le cœur et l'a brisé en des milliers de morceaux. Il a été si dur et si grossier avec moi. Alors, pourquoi une sensation étrange bourdonne-t-elle au creux de mon ventre ? J'ai l'impression que je me suis totalement embrasée sous ses mots. C'est totalement contradictoire et absurde !

Je me précipite vers le grand escalier et dévale les marches jusqu'à mon étage lorsque, soudain, je tombe dans les bras de Nicholas. Profondément secouée par ce qui vient de se produire, je me blottis contre lui.

— Carah ? Mais que vous arrive-t-il ?

— Je le déteste ! Je ne veux plus jamais le revoir !

— Qui ça ? Le prince ?

Je fais oui de la tête et éclate en sanglots. Empathique, Nicholas caresse mon dos pour me consoler. Sa tendresse et son affection sont un immense réconfort, surtout lorsque nous nous retrouvons à des dizaines de milliers de kilomètres de chez soi.

— Là, tout va s'arranger, me dit-il. Ce n'est pas une mauvaise personne. Il est simplement très perdu, lui aussi.

— Il s'est montré si grossier et si... si... Non, je ne veux plus y repenser !

Il recule légèrement pour attraper un mouchoir aux motifs de Noël dans sa poche. Délicatement, il sèche mes larmes, puis dépose un baiser sur mon front. Sa barbe blanche qui me chatouille le nez m'arrache un sourire.

— Un chagrin effacé est une première bataille remportée, me disait ma mère.

— Merci, Nicholas, hoqueté-je. Que deviendrais-je sans votre amitié ?

— Vous vous en sortiriez comme une grande.

Une fois remise de mes émotions, il glisse son bras sous le mien et m'entraîne vers le couloir qui mène à ma chambre.

— Je vais vous raccompagner, puis vous ferai monter un plateau pour le petit-déjeuner.

— Merci, c'est très gentil.

— Avant, racontez-moi ce qui s'est passé.

Le cœur en miettes, je lui confie les événements qui ont amorcé cette violente dispute, puis cette conversation orageuse dans son bureau. Rien que de revenir sur ce qui s'est produit me monte à nouveau les larmes aux yeux. Je ne sais pas ce qui m'a le plus bouleversé, ses mots crus ou bien les sentiments et le désir qu'il a suscité en moi. Peut-être bien les deux. Allez savoir...

À JAMAISOù les histoires vivent. Découvrez maintenant