R E C A L L

7 mois plus tard

Odell

Pendant ces sept mois, nous avons passé notre temps à organiser le mariage. Les robes pour les demoiselles d'honneurs, les costumes pour les garçons d'honneurs, nos alliances, le lieu de réception, la disposition des tables, des fleurs, des lumières, de l'espace de danse, le nombre d'invités, le traiteur, les tests des gâteaux, plats, entrées.

Non seulement nous avons été occupés par ça, mais il fallait gérer nos carrières respectives.

Kimberly a reprit les défilés, les apparitions, et les shootings. Sans oublier Ethan. Elle s'occupait de lui d'une main de fer. Elle le comblait, l'aimait et faisait toujours en sorte d'être présente pour lui.

Moi, je continuais les matchs et les déplacements jusqu'à ce que je me blesse. C'est ma cheville qui a prit. Off jusqu'à la prochaine saison. Et avec ca, Kimberly a prit soin de moi. J'allais à la salle de sport pour ne pas perdre l'usage de ma cheville et de sa puissance.

Malgré ça, nous avions tout réussit. On a réussit à tenir jusqu'au mariage. On y était. Ce jour est arrivé.

Ce jour est la.

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Ca fait une semaine que je n'ai pas vu Kimberly. La semaine pré-wedding.

Mon père est avec moi, ainsi que sa nouvelle femme enceinte de quelques semaines. Mes hommes d'honneurs sont la aussi, enfin pour faire court, tout le monde est la. Ma mère, mon frère, ma petite sœur est avec Kim, mais sinon, toute la clique est la.

J'avais le regard dans le vide pendant que je mettais mes boutons de manchettes en place. A quoi je réfléchissais ? Ou plutôt, est-ce que je réfléchissais ?
Je zonais, clairement. Il y a trop d'informations qui passent et qui ne passent plus en même temps. Mes neurones se sont complètement déconnectés.

Papa - Mon fils, dit-il en posant sa main sur mon épaule me sortant de mon moment d'étourdissement.

- Oui ?

Papa - T'es nerveux hein ?

- Je sais même pas quoi te répondre.

Papa - Je sais, je sais. Mais, ça sera le plus beau jour de ta vie, avant ton premier enfant, et ça rivalisera surement avec le jour ou tu gagneras ta bague au Superbowl. Mais profitons déjà de celui-ci. Tu vas épouser la femme de ta vie, celle qui a su te ranger depuis tout ce temps de débauche.

On rit tout les deux, ce qui me détend très légèrement.

Papa - Je sais que tu n'as pas peur, mais c'est normale cette appréhension. Je l'ai eu avec ta mère. C'est la même que j'ai eu, la même sensation de chaleur qui te prend tout le corps, la même sensation de peur qui te bloque tes intestins que tu vas aller vider dans très peu de temps, il regarde sa montre. Mais la meilleure sensation que tu vas ressentir, c'est l'amour, la fierté, et la gratitude que tu auras, quand elle va descendre l'allée, aux côtés de son père, et qu'elle aura exactement la même sensation en venant à toi...

Je suis resté silencieux, en essayant d'avaler tous les mots que je venais d'entendre.

Papa - Je t'ai vu devenir un homme, malgré toute les bêtises que tu as pu faire. On en a eu des obstacles, on en a eu des bagarres, des désaccords. On a eu tout ce qu'une relation entre père et fils devrait avoir, dont ce moment qui fait mon extrême fierté, et mes mots doivent être peu, face à ce que doit ressentir ta mère.

J'ai jeté un coup d'œil à cette dernière, qui nous observait mon père et moi, les larmes aux yeux.

Papa - Mes mots me manquent, mais je suis fière de toi. Extrêmement, fière de toi. Mon premier fils, ma descendance, celui qui porte mon nom. Je t'aime mon fils.