Lettre 14

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Voilà voilà la 14e lettre ! Bonne lecture !
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Aomine,
    Je suis désolé ! J'étais aux États-Unis pour un problème urgent - j'en parle plus bas -, je ne pouvais t'écrire. Et je n'ai pu lire tes lettres qu'il y a quelques minutes. Ma valise est encore dans l'entrée, et la porte n'est pas fermée. Je suis debout, en manteau - je crève de chaud -, j'écris le plus vite que je peux - pardonne-moi la lisibilité de mon écriture -, parce que je suis paniqué. Je n'ai cessé de penser à toi.
    Mon voyage ne devait durer qu'une petite semaine quand on me l'a appris. Et, comme tu le vois, il a duré presque deux mois. Chaque jour il s'allongeait un peu plus, sans que je puisse deviner qu'il serait si long. Je ne voulais pas demander à ce que mes lettres soient envoyées à LA : j'avais peur de rentrer avant qu'elles n'arrivent. Je suis désolé.
    Je n'ai cessé de penser à toi, de ressasser ce que je devais t'écrire. Et maintenant tout se mélange, je n'arrive plus à formuler mes pensées de plus en plus incohérentes.
    Je respire. J'ai l'impression que je n'avais pas pris le temps de respirer depuis mon retour - il y a environ deux minutes, le temps de t'écrire cela. Et je replonge en apnée.
    Tout d'abord, j'aimerais te rassurer : tu ne t'es pas trompé sur mes sentiments et mes deux mois d'absence n'ont fait que les renforcer. Je ne t'ai pas oublié, loin de là.
    Mon départ c'est fait d'urgence, je n'ai pu te prévenir. Excuse-m'en s'il te plaît. Celle qui m'a tout appris - que je considère comme ma mère - a eu de graves problèmes de santé. Je devais être à ses côtés. Elle aurait pu devenir aveugle, mais elle s'en est tiré. Je ne vais pas tout détailler, mais je ne pouvais vraiment rien faire d'autre que de rester avec mon frère, à son chevet. J'avais peur. J'ai retenu mes larmes devant elle. Le monde est injuste. Mais, grâce à une opération de dernière minute, elle va bien.
    Me revoilà, bouleversé, mais présent.
    Ne te fais pas de mal. Et ne te laisse pas mourir : j'ai besoin de toi moi aussi, et, égoïstement, je veux te garder. Plus que six mois, tu ne peux abandonner maintenant ! La moitié est passée !
    Je ne me pardonnerais pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. Car je vais bien. Et tu t'es inquiété. Je suis là. Je suis là. Toujours. Je suis énervé, heureux, triste, iré, tout cela en même temps. Je pense à toi. Ne fais pas de conneries. Et repose-toi sur moi.
Kagami
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Ça vous a soulagés ? Mais c'est pas fini, il reste encore de longs mois avant la délivrance... Rendez-vous demain pour la suite ! Bye, Kagamine

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