Chapitre 57

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PDV DE ELSA

- Comment ça finit ? Répétai-je la voix enrouée.

- Ecoute Elsa, commença Aaron plus calme. C'est déjà dur pour moi, alors si tu en rajoute. Je sais que je ne suis pas parfait, que je fais des erreurs mais je suis comme ça. Si je suis venu ici ce soir, c'était pour te protéger mais je n'ai pas envi de souffrir. Dit-il finalement.

Je m'approchais de lui doucement et une fois arrivée à sa hauteur, je passais ma main sur sa joue.

- Merci d'être venue. Dis-je. Je n'aurais pas du te cacher que j'allais chez Enzo. Mais tu comprends, Lysa était mal et elle avait besoin de penser à autre chose. Je voulais juste l'aider.

Il hocha simplement la tête. Je me mis sur la pointe des pieds et attrapais son visage dans mes mains puis déposais mes lèvres sur les siennes.

- Tu n'as pas le droit de dire que c'est finit entre nous, surtout pas comme ça. Dis-je en m'écartant légèrement.

- C'était sous la colère. Répliqua-t-il contre mes lèvres.

Je lui souris bêtement.

- On y va ? Demandai-je.

Il hocha la tête et on montait dans sa voiture. Alors qu'il roulait pour rentrer à l'internat, j'envoyais un message à Lysa pour lui expliquer la situation et pour lui dire que je rentrais. Elle ne répondit pas à mon message, elle devait sûrement s'amuser. Une fois qu'on fut garer pas loin de l'internat, on resta silencieux quelques minutes dans la voiture. Aaron posa sa main sur ma cuisse et je relevais la tête et vis dans ses yeux une lueur de désir. Je fronçais les sourcils mais il m'embrassa simplement. Et notre petit baiser se transforma en quelque chose de plus rapide, de plus intense. Sans que je ne remarque vraiment, je me trouvais à califourchon sur ses genoux. On s'embrassait toujours puis il me fit des baisers dans le cou. Je perdis réellement toute notion du temps. Je sentis ses mains se poser dans mon dos, tandis que les miennes étaient sur sa nuque. Nos souffles se mélangèrent, et mon cœur s'accélérait. Il mit ses mains sur la fermeture éclair de ma robe et il se recula pour me regarder dans les yeux.

- Tu es sur ? Demanda-t-il d'une voix rauque.

Je hochais simplement la tête et il continua donc à baisser la fermeture éclair jusqu'à bas. Je me retrouvais en sous vêtements devant lui et j'étais assez gênée mais il ne fut aucunes remarques, il me regardait seulement. Puis il enleva son sweat-shirt et je passais mes mains sur son torse. En seulement quelques secondes, on se retrouva à l'arrière de la voiture. On s'embrassait toujours et je sentais qu'il souhaitait aller plus loin. En temps normal, j'aurais refusé mais pas cette fois, j'en avais envie moi aussi. Il se redressa et me regarda dans les yeux.

- Tu es sur ? Répéta-t-il.

- Oui. Dis-je doucement. J'ai confiance en toi.

Il se releva doucement et attrapa quelque chose à l'avant de la voiture. Lorsqu'il revint au dessus de moi, je remarquais qu'il tenait un préservatif.

- Tu amènes beaucoup de filles dans ta voiture pour en mettre des préservatifs ? Fis-je remarquer.

Il sourit lentement.

- Non, tu seras la première à ouvrir le bal. Dit-il. Et espérons le, la dernière.

On enleva le reste de nos habits et avant de commencer il me regarda encore.

- Si tu as mal... commença-t-il.

- Ne t'inquiète pas. Dis-je simplement.

Alors dès la fin de cette phrase, je le sentis se mettre en action. Je le sentis rentrer avec douceur et malgré la douleur, je me sentais bien.
•••
Nous étions toujours dans la voiture, habiller, à l'arrière et Aaron avait allumé le chauffage pour ne pas qu'on ait froid. Je ne me sentais pas plus différente que tout à l'heure, j'étais toujours là même.

- Pas super hein, de faire sa première fois dans une voiture. Dit-il en souriant.

- C'était parfait. Répondis-je doucement.

- Tant mieux. Renchérit-il en m'embrassant.

Il se redressa lentement et me fixa de ses yeux sombres. J'admirais les traits parfaits de son visage.

- Je t'aime. Dit-il dans un murmure.

Je fus surprise au début, je crus même  qu'il ne s'adressait pas à moi mais il me regardait droit dans les yeux et un large sourire vint se mettre sur mes lèvres. Même si ce n'était qu'un murmure, je me contentais de ces quelques mots car il ne les disait que très rarement. Je l'attirais à moi et l'embrassais puis le pris dans mes bras.

- Si seulement tu savais tout ce que je ressens. Dis-je doucement.

Au bout d'un certain moment, on sortit de la voiture et on se dirigea vers l'internat main dans la main.

PDV DE AARON
On entra à l'intérieur et je n'arrivais toujours pas à redescendre de mon petit nuage. C'était vraiment parfait cette soirée. Je n'arrivais pas à croire qu'on l'avait fait, elle et moi. J'avais couché avec pas mal de filles mais c'était bien la première fois que j'en étais aussi heureux. Je ne pouvais expliquer ce sentiment en moi, mais j'étais vraiment bien. Elsa alla à sa chambre et je partis dans la mienne. Lorsque je rentrais, j'entendis directement les ronflements de Greg. Je m'allongeais sur le dos dans mon lit et repensais à tout ça. Il y a quelques mois, je n'aurais jamais pensé que je sortirais avec Elsa et que nous coucherions ensemble. J'étais si bien et pourtant si mal en même temps. Je ne savais pas comment réagir face à ça. Elsa prenait-elle notre relation au sérieux ? Est ce que moi je la prenais au sérieux ? En attendant, Elsa m'avait bien prouvé quelque chose ce soir. Elle s'était offerte à moi, le mec qui lui avait fait du mal. Elle m'avait tout pardonnée, et elle me faisait confiance et au fond je ne savais pas si c'était une bonne chose. Perdu dans mes pensées, je n'entendis presque pas mon téléphone vibrait. Je l'attrapais et je redescendis directement de mon petit nuage en voyant l'auteur du message et ce qu'il contenait. Une vague d'angoisse me prit, car j'allais sûrement le regretter d'avoir fait ça avec Elsa. J'allais regretter d'être aller si loin car je ne pouvais revenir en arrière et à ce moment précis, j'aurais bien aimé. Je pouvais signer mon arrêt de mort, car à partir de demain je n'aurais plus vraiment la joie de vivre car j'aurais blessé la seule personne à qui je tiens vraiment. Elsa. Je vais lui faire du mal, une seconde fois et je culpabilise. Mes mains se mirent à trembler et ma vision devint floue qu'il fallut que je relise ce message plusieurs fois pour bien le comprendre. Mais c'était réel, j'allais la perdre.

Madison :
« J'arrive demain »

Nouveau départ TOME 1Where stories live. Discover now