VI. M

747 58 7
                                    

- « Le jour de la rentrée des classes, j'ai fait la rencontre d'une personne et celle-ci est devenu mon meilleur ami. En fin, il l'était jusqu'à ce qu'il m'avoue ses sentiments. Et il n'a pas fait que ça. Il-

- Qu'est-ce qu'il y a ? Il a abusé de toi ?!! Qui s'est que j'aille lui faire la peau !! »

La voyant s'emporter, je la coupe en mettant ma main libre sur sa bouche.

- Mais non ce n'est pas ça ! Loin de moi cette atrocité ! Il m'a juste embrassé !

- Il t'a quoi ?

- Il m'a juste embrassé.

- J'avais entendu la première fois. Je suis soulagé que rien de grave ne t'ai arrivé, mais c'est tout de même une agression ce qu'il a fait. Tu l'as donc repoussé, n'est-ce pas ?

- Euh... Pas sur le moment, dis-je faiblement.

Les yeux d'Alya sont près à sortir de leurs orbites.

- « Ne me dis pas que tu es... ?

- Amoureuse ?! Pas du tout ! Comment tu peux croire ça ou même l'imaginer ? C'est pas comme si je n'aimais plus Adrien. Je l'aime. Je ne vais quand même pas me laisser envahir par les sentiments naissant envers mon ami. J'ai aimé Adrien en premier. Ducoup, j'ai fini par repousser Chat.

- Marinette.

- Et malheureusement c'est que je ne sais toujours pas s'il était sérieux ou s'il me faisait encore l'une de ses mauvaises blagues.

- Marinette.

- C'était tellement gênant pour moi donc je me suis enfui et-

- MARINETTE ! »

Son cri me fait stopper tout mouvement et flot de paroles en plus de m'être arrêté de respirer.

- « Si je résume bien, tu as un meilleur ami qui entre parenthèses », mimant de guillemets, « je ne savais pas qu'il existait»  t'as avoué son amour et t'as embrassé. Jusqu'ici, je te suis. Ensuite, tu as recalé ton ami parce que tu aimes Adrien et tu as pris la poudre d'escampette. C'est bien ça ? »

Pour seule réponse un hochement de tête. Elle a une bonne mémoire, mais je n'aime pas vraiment ça.

- « D'accord d'accord, j'ai tout compris. Sauf une chose. »

Je déglutis. Ce n'est pas bon. Rien que son regard me terrorise.

- « Le mot « Chat ». »

Une trop bonne mémoire. Et le pire, c'est qu'elle ferait une journaliste remarquable. Tellement dans la panique et mon débit de paroles, je n'ai pas du tout contrôler mes dires. J'espérai du moins qu'elle fasse abstraction de ce petit détail lâché par mégarde.

- « J'ai dit chat moi ? Enfin, je veux dire « ça ». Tu vois bien que ma langue a fourché.

- Marinette me cacherait tu quelque chose ?

- Absolument pas ! »

C'est la panique ! Ça va plus ! Je vois bien qu'elle ne me croit pas. Si elle continue à me pousser vers le vide, j'ai bien peur que je n'y tombe réellement. Le meilleur moyen serait de changer de sujet.

- « Bois ton chocolat avant qu'il ne refroidisse.

- Marinette ne change pas de sujet.

- Alya », soupirai-je. « Je voulais me confier à toi pour me libérer d'un poids pas répondre à un questionnaire. »

Elle semble avoir compris et resserra un peu plus son cousin en se penchant rapidement vers l'avant.

- « Tu ne perds rien pour attendre jeune fille. Un jour, j'aurais les réponses à mes questions que tu le veuilles ou non. » finit elle en pointant le flash de son téléphone face à moi, m'aveuglant consciemment. « Qui est ce mystérieux garçon qui fait tant chavirer ma petite Marinette ? »

- Pas de sitôt », marmonnai-je pour moi-même en me cachant automatiquement de la lumière éblouissante, omettant volontairement de répondre à sa dernière question.

Pourquoi tout ce que je fais et tout ce que je dis partent toujours de travers. Espérons ne pas refaire de gaffe avant un long moment.

Nous passons le reste de la soirée et une bonne partie de la nuit à se raconter des blagues entre deux films, à se goinfrer de biscuits et pâtisseries de la boulangerie.

634 mots

La beauté d'une rose [Réécritures]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant