Angus & Parker - Love in Trouble (BxB)

Chapitre 3.5 - Parker

« - Angus si tu dors sur... »

Mon lit...

Mais je n'ai même pas le temps de finir ma phrase que j'entends déjà un léger ronflement. J'aurai dû m'en douter. Il dormait déjà dans la voiture.

Je présume qu'il est encore un peu tôt pour faire une soirée « pyjama » entre lui et moi, en tête à tête. En amoureux.

« - Grosse larve. »

Je lui enlève ses chaussures et le casque qu'il avait gardés autour du cou, remontant le drap sur lui.

Angus est rentré. Maintenant c'est concret. Je le vois. Je l'entends.

Ce qu'Angus ne sait pas, c'est que j'ai développé le talent unique d'être insomniaque, et ce, depuis un moment maintenant. J'imaginais notre première nuit différemment que lui roupillant dans mes draps et moi bossant à mon bureau.

« - Alors ? J'ai appris qu'il était rentré. Tu as été le chercher ? »

Mona, en brassière et petit shorty, s'assoit sur le banc à côté de moi.

« - Oui et non, nous n'avons pas fait des folies toute la nuit. Angus s'est endormi dès que sa tête a rencontré mon oreiller.

- Il doit être crevé. Il dort encore ?

- Décalage horaire. Je vais le laisser dormir et finir ce que j'ai à finir. Et toi ? Tu n'as rien à faire aujourd'hui ?

- Déjà, prendre une bonne douche après ce petit footing. Je sens le reblochon.

- Waw ! Quelle précision. Tu sais, en disant ça, tu vexerais les amoureux du fromage.

- Tant pis ! Ensuite je dois trouver Kenzo pour récupérer son dossier.

- Ah ! Ça me fait penser, tu peux déposer le mien ? Tu y vas ce matin, non ?

- Oui...Tu l'as rempli ?

- Je l'ai fini hier soir. Tout y est.

- Angus le sait ?

- Pas vraiment. Je te l'ai dit, nous n'avons rien fait hier soir. Pas même discuter.

- Tu devrais le lui dire. »

Mona et sa grande sagesse. Fan de « communication » et je ne peux lui en vouloir. Elle m'a aidé de nombreuses fois durant cette année loin d'Angus. Je mentirais si je disais que tous les jours étaient rose et brillants.

La distance, ça tue facilement un couple.

Mais Mona est ma bonne fée. Ma marraine et aussi ma sauveuse sous bien des aspects qu'Angus continuera à ignorer.

« - Bon, on se retrouve plus tard ! Une bise à Angus de ma part. »

Je doute que ça lui plaise, mais je transmettrais.

En retournant dans ma chambre, je le découvre en boxer, assis en tailleur devant sa valise débordant dans tous les sens.

« - Tu n'as jamais appris à ranger tes affaires ?

- Crois-moi...Elle était rangée à la base. Puis je l'ai défaite. Et refaite. Et défaite et...Enfin bref.

- Tu ne dors pas ?

- Non. Ça va. Et toi ? Tu étais où ? »

Bon, je présume que c'est le moment de lui dire.

« - Angus...Il faut qu'on parle. »

À peine ai-je terminé ma phrase qu'il se redresse, droit comme un piquet, et me pointe du doigt en hurlant dans la chambre.

« - Je proteste ! »

Mais je n'ai encore rien dit.

« - Tu ne sais même pas ce que je vais dire.

- Tu veux me larguer c'est ça ? Hein ? C'est toujours comme ça. Le « Il faut qu'on parle », « C'est pas toi, c'est moi ». Ah non, hein ! Je ne viens pas de me taper des heures d'avion et limite des morpions au cul pour me faire jeter comme un malpropre. »

Parfois je me dis que ce garçon manque clairement de sommeil.

« - Angus...Je ne vais pas te « larguer ».

- Alors quoi ?

- Je viens te dire que cet été je vais bosser dans un hôtel. Tu sais économiser...Tout ça, tout ça. »

- Ah... »

Il parait soulagé, mais j'attends.

Angus marche en deux temps.

« - QUOI ?! »

Qu'est-ce que je disais ?

« - Au fait, Mona te dit bonjour. »

Vas-y Parker, continue de creuser ta propre tombe.