Une anonyme célèbre

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Je suis vraiment désolée pour le retard mes p'tits loups, mais c'est un peu le merdier pour moi en ce moment, mais je fais au mieux promis et je ferai en sorte que les prochains soient plus rapides à être publiés :p En espérant que ce nouveau chapitre vous plaise, n'hésitez pas à commentez, à donner vos impressions, à poser des questions, etc... Je ne mords pas promis ;)

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Au fil des jours et des semaines, « Abyssal Darkness » connaissait un succès fulgurant. Une tournée mondiale débutait pour elles.  Le problème c'est que je me retrouvais embarquée dans cette histoire à cause de cette foutue chanson à ce foutu concert. Moi qui fuyais la notoriété comme la peste. L'anonymat me convenait parfaitement. La faute de Liz tout cela, mais je ne pouvais pas en lui vouloir. Qui aurait pu penser que cette vidéo aurait eu autant de succès ? Sûrement pas moi... Le pire dans cette histoire, c'est que les gens me reconnaissaient et me demandaient des autographes !!! A moi qui n'avais rien demandé ! Les journaux s'en donnaient à cœur joie, on pouvait y lire des titres du genre : « Une future membre du groupe ? » ou « Qui est cette mystérieuse artiste anonyme ? ».  Cette soudaine célébrité m'empêchait, pour le moment, de mettre à bien mes projets quant à interroger les parents d'Abby sur son départ. Tout cela me dépassait complètement et je voulais me faire oublier. Un cuisant échec d'avance car je devais à nouveau interviewer le groupe et tout le monde n'attendait que ça. L'interview serait diffusée à l'échelle internationale. Rien que d'y penser, j'en tremblais d'effroi.

En parallèle, je zieutais régulièrement la maison d'Abby pour surveiller si l'autre folle ne traînait pas dans le coin. Pas une seule trace d'elle aux alentours, de ce que j'avais pu observer jusqu'à présent. Cela ne me présageait rien de bon, le calme avant la tempête. Je devenais sans doute complètement paranoïaque car, je ressentais comme une présence qui me surveillait. Comme si une personne mal attentionnée observait tous mes faits et gestes. Tu débloques ma pauvre fille ! Il fallait vraiment que je me reprenne en main.

Depuis quelques temps, j'étais une bombe prête à exploser à la moindre contrariété. Les filles ne savaient plus sur quel pied danser avec moi. Toute cette pression me rendait folle, sans compter Abby qui me manquait énormément. Je savais qu'elle aurait été d'un grand soutien face à cela. Je passai mon temps libre sur ma guitare mais cela me renvoyait à ma toute nouvelle notoriété. Plutôt une mauvaise idée à priori. Je ne voyais qu'un seul antidépresseur possible : la moto. Cela ne pouvait me faire que le plus grand bien. Je décidai d'emprunter celle de mon père, une vielle moto enduro, une 125, idéale pour aller dans des chemins de terre et se vider la tête. Je la faisais tourner de temps en temps et d'une certaine manière, cela me permettait de redonner vie à mon père pendant quelques heures. Une fois équipée, j'enfourchais la bécane sans objectif précis, je me laissais portée par mon instinct, j'irai là où le vent me porterait. 

Ces derniers temps, je n'avais été que très rarement seule, et mon escapade en deux roues n'eut pas totalement l'effet escompté. Après quelques heures passées à arpenter les chemins boueux, je rejoignis une route digne de ce nom à la lisière de la forêt. Je fus soudain saisie par un grand mal être. Il s'insinuait en moi, tel un poison dans mes veines. Je ressentais sa toxicité dans chacun de mes vaisseaux sanguins. Peu à peu, il s'emparait de moi. Ma famille me manquait, ma tranquillité me manquait, et bien sûr Elle me manquait. J'étais tellement las de tout cela. Je coupai le moteur et observai cet arbre au loin sur le bas-côté. Et si... Et si c'était mon prochain objectif ? Avec beaucoup d'élan, lancée à grande vitesse, cet arbre ne me laisserait aucune chance. Ou plutôt si, une chance de ne plus rien ressentir, de mettre enfin un terme à toute cette douleur, cette souffrance. A quoi bon rester ici ? Que me restait-il ? Je n'avais plus de famille, ni Abby à aimer. Je me sentais délaissée, abandonnée. Ma vue se brouilla à cause de mes larmes qui tombaient en cascade sur mes joues. J'enlevai mon casque un instant pour sécher toute cette eau salée déversée. J'eus à peine le temps de le remettre, que j'entendis le rugissement d'un moteur se rapprocher dangereusement dans ma direction. Je jetai un œil à mon rétroviseur et aperçu une coupé sport noire, vitres teintées me foncer droit dessus. Je redémarrai et accélérai aussi vite que je pouvais. Mais je n'étais malheureusement pas sur ma moto, je n'avais pas du tout la même puissance avec ce petit moteur. Alors qu'il y a quelques minutes j'étais prête à foncer dans cet arbre, à cet instant, j'avais décidé d'échapper à ce chauffard, je ne voulais pas mourir. Mon instinct de survie refit surface. Je n'avais plus aucun doute, il en avait après moi. Plein gaz, je tentais de lui échapper désespérément mais je le voyais dans le rétroviseur se rapprocher inexorablement de moi. Je voyais ma vie défiler devant mes yeux et le visage des amies m'apparut. Comment avais-je pu être aussi égoïste ? Si mes parents et mon frère me voyaient... Ils auraient honte de moi. Je tournais ma poignée à fond mais je perdais de la distance avec mon poursuivant. L'impact était inévitable et je ne savais pas comment je pouvais espérer m'en sortir après un tel choc. Il fallait que je fasse quelque chose. Au moment où le véhicule de mon poursuivant  arrivait à ma hauteur, je tournais le guidon vers la droite afin de rejoindre le chemin forestier. Il était trop étroit pour une voiture. Je m'y engouffrais aussi vite que possible, une fois que jetais sûre d'être en sécurité, je décidai de couper les gaz. C'était sans compter cette grosse pierre sur laquelle ma roue avant buta. Je fis un vol plané sur plusieurs mètres avant d'atterrir brutalement sur le sol. Après plusieurs roulés boulés, je terminai ma chute au pied d'un arbre, sur le dos. J'étais sonnée et une douleur fulgurante s'empara de moi. Tout devint flou autour de moi et je sentais la force me quitter. Avant d'être envahie par un noir total, je crus entendre le bruit d'un moteur. Pas lui ! Pas lui ! Il va m'achever !

VIRTUELLES VIRTUOSESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant