Partie 18

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****Partie 18****

**Sylvie Dieng Faye**

J'attends ma fille depuis un long moment mais jusqu'à présent, elle ne pointe pas le bout de son nez. Normalement, elle devait juste faire une dizaine de minutes et revenir mais là elle vient de faire trois heures de temps sans nouvelle. Mon cœur bat à un rythme anormal mais je tente de l'ignorer. Ayant déjà essayé de l'appeler sans succès, je sors de ma chambre pour aller dans le salon et demander à son frère s'il a des nouvelles d'elle. Non est sa réponse. Mon frère, ayant remarqué mon état de nervosité totale, me demande de me calmer, de boire de l'eau. Il prend les choses en mains et tente de la rappeler.

Charles : bonjour monsieur. J'essaie de joindre la propriétaire du téléphone que vous avez mais depuis ce matin je n'y arrive.

.....

Charles : pouvez-vous me dire où a-t-elle été transportée ?

....

Charles : merci monsieur. Je vous rappellerai pour récupérer le téléphone de ma nièce.

Je transpire à grosses gouttes maintenant. Il est arrivé quelque chose à ma fille et le plus dur, est que je commence à perdre patience face au calme qu'affiche mon frère.

Moi : qu'est ce qui se passe avec ma fille ? Dépêches toi de me le dire sinon je ne réponds plus de moi.

Pascal : maman si tu te calmes pas comment tonton Charles va-t-il pouvoir aligner une phrase correcte.

Charles : maman Gnilane a eu un accident qui heureusement n'est pas grave mais les sapeurs l'ont amenée.

Moi : où ?

Charles : je ne sais pas mais étant donné que l'hôpital universitaire est plus proche d'ici, c'est surement là bas qu'elle se trouve.

Ainsi dit, ainsi fait. On se retrouve en moins de vingt minutes à l'hôpital à la recherche de Maman Gnilane. S'il y a une chose que je déteste de toute ma vie, c'est l'odeur des hôpitaux. Ça me donne la nausée, heureusement, mon frère et mon fils sont avec moi aujourd'hui pour me soutenir. On se renseigne un long moment avant d'être finalement orientée vers le service de radiologie. Là bas aussi, on se balade de salle en salle faute de voir quelqu'un pour nous renseigner. Je me demande comment le personnel hospitalier travaille dans ce pays. Quand on a besoin d'eux, on ne les voit nulle part. Finalement c'est le porte à porte qui nous a donné des résultats. On entre dans une chambre et je vois ma fille couchée sur un lit. Mon cœur de mère saigne en ce moment. Pourquoi ça arrive à nos enfants et pas à nous parents ce genre de situations ? Il y a un garçon assis sur le lit à coté d'elle mais j'ai mis du temps à le remarquer car il est de dos. Quand, finalement, il s'est retourné, je ne me rappelle plus ce qui s'est passé.

**Mouhamed Ka**

Discutant gaiement avec moi, je remarque tout d'un coup l'état de silence total de Gnilane. Elle fixe son regard vers la porte et finalement je me retourne ce qu'elle regarde pour se calmer tout d'un coup. Une femme, un homme et le garçon qui a mes traits sont devant la porte. Dés qu'elle m'a vu, la femme s'est évanouie. L'homme qui est avec elle essaie de la réanimer finalement il la dépose sur un lit inoccupé dans la salle. Le garçon court appeler de l'aide et finalement, elle ouvre les yeux en répétant la phrase : C'EST MON FILS, JE LE SENS. On se regarde tous et moi, pour être franc, je ne comprends rien de ce qui se passe. Il me semble que les autres comprennent mais moi non. Elle semble retrouvée un peu de calme et boit l'eau que lui donne son fils.

Gnilane : maman ce jeune homme est celui avec lequel j'ai eu mon accident mais dieu merci, je n'ai rien de grave.

Moi : madame je m'excuse. Tout est de ma faute, je voulais parler à votre fille et malheureusement j'ai mal négocié un virage.

Affaires de familleWhere stories live. Discover now