Chapitre vingt-deux

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*Pour ne pas que vous soyez perdu, j'ai interchangé les noms des frères d'Evan. Le grand, de dix-neuf ans se nomme donc Augustin et le petit, de quinze ans, se nomme Alexis.*

Lorsque le générique de fin défila, nous montâmes, cette fois-ci pour de bon. Nous discutâmes encore un moment avant de nous endormir.

Il devait être autour des deux heures du matin lorsqu'un « boum » bruyant se fit entendre, me faisant sursauter au passage. J'ouvris les yeux d'un coup et je vis qu'Evan était tombé.

« – Evan !

– Hum...

– Evan ! Evan, tu m'entends ?

– Quoi...

– Tu es tombé. »

Il ouvrit complètement les yeux, étonné. Retrouvant ses esprits, il sauta sur lit. Durant les dix minutes suivantes, je pesais qu'il s'était rendormis, ce qui était loin d'être mon cas. C'est donc avec un hoquet de surprise que ne me redressai quand un oreiller s'abattit sur mon visage, me coupant la respiration. D'abord fatigué de ma journée, je ne réagi pas immédiatement mais lorsque le deuxième coup fusa, je fus bien décidé à me défendre.

Je saisis mon oreiller à mon tour avant de l'abattre sur la face d'ange d'Evan.  L'effet de surprise fut mon avantage car à peine quelques instants plus tard, je me retrouvais cloué à mon matelas avec un coussin sur le visage.

« –... Evan... Je... Je... resp... respire plus... »

Dès que mon adversaire se rendit compte que je ne parvenais plus à remplir mes poumons d'air, il se figea et enleva précipitamment le coussin, une expression de panique sur le visage.

« – Merde ! Jake, je suis désolé... je voulais pas...

– Hé...

– Je... je suis désolé...

– Hé ! Ce n'est rien, pas la peine de t'inquiéter autant, ça va. Je te jure.

– Désolé...

– T'inquiète, ça arrive. »

La position que nous adoptions était assez suggestive, si quelqu'un rentrait ça allait être notre fête. Lorsque je croisai le regard d'Evan, je compris que lui aussi venait de réaliser. Ce n'était absolument pas comme s'il était assis sur mon bassin, le visage proche du miens suite à son moment de panique, non... du tout...

Alors qu'aucun de nous deux n'osait bouger, je finis par réagir et lui planta mon coussin dans la face. Il se mit alors à rire avant que je ne le rejoigne et qu'il se dégage de moi, heureusement. Je ne vais pas mentir, s'il était resté, il aurait été choqué autant que moi. Je n'avais jamais réagis comme cela face à un garçon, en fait, face à personne. Avoir quelqu'un assis sur son bassin, en plus si il est sacrément mignon et qu'il bouge légèrement au rythme de sa respiration, ça n'aide pas à se calmer.

Notre bataille repris et bientôt nous nous courions après dans sa chambre, tout en essayant de faire le moins de bruit possible afin d'éviter de réveiller les autres habitants de cette maison. Il s'encoubla une ou deux fois avant de se redresser et souvent, je m'étalais exactement au même endroit que lui alors que je l'avais vu tomber.

A un moment, un livre tomba d'une étagère et nous eûmes peur d'avoir réveiller quelqu'un. Nous nous figeâmes durant les cinq minutes suivantes mais rien ne se passa. Nous reprîmes donc notre course-poursuite avant que je m'encouble sur le livre tombé précédemment. N'oublions pas que j'avais fait du sport moi, aujourd'hui. J'étais sur le point de le rattraper ce qui fit que je chutai avec lui l'entraînant avec moi sur son lit. Lorsque nos corps chutèrent sur la surface moelleuse, un craquement sonore se fit entendre avant que le lit ne s'effondre.

Coupé dans notre élan, nous ne comprîmes pas tout de suite avant qu'Augustin ne débarque dans la chambre de son frangin, vêtu d'un bas de training, les yeux à moitié fermés.

« – Il se passe quoi ici ? Merde Evan, vous avez pété le lit. »

Gênés de notre position – pour la deuxième fois de la soirée – ne laissant pas grand place à l'imagination, nous nous levâmes rapidement avant que je ne commence à rire, gêné. Evan s'interposa entre son frère et moi.

« – Hum... On s'est encoublé, mais ne t'inquiète pas, j'expliquerais aux parents.

– Tu as interêt. Vous allez faire comment maintenant ?

– On va se débrouiller, va te recoucher, désolé de t'avoir réveillé. Et ma prochaine fois, met un t-shirt s'il te plaît. »

Je ne su quoi ajouter alors j'adressai un petit sourire gêné – pour la énième fois de la soirée – à Augustin qui quitta rapidement la chambre ensuite.

« – Bon, il me semble qu'on a un léger soucis.

– En effet. »

Après avoir ris, le plus silencieusement possible, pendant plusieurs minutes et que jeje sois excusé pour ma maladresse, ce à quoi répondit Evan, je cite : « Ce n'est pas ta faute. En plus, cela fait trois mois que je leur demande un nouveau lit, là au moins ils ne vont plus avoir le choix. » Nous finîmes pas retourner nous coucher dans le seul lit restant en état de marche.

Je n'avais pas du tout imaginé la soirée comme ça. D'ailleurs si quelqu'un avait émit l'idée que je finirais allongé aux côtés d'Evan dans un petit lit après avoir cassé le sien tout en essayant de dormir, et cela malgré sa respiration régulière dans mon cou qui me provoquait des tonnes de frissons, je ne l'aurais pas cru.

Pourtant, c'était exactement ce qui était entrain de se passer. Evan dormait depuis une heure et moi, je peinais à trouver le sommeil comme souvent. Les frissons qui me parcouraient ne m'aidaient en rien à part de commencer à éveiller en moi la même réaction que tout à l'heure. Je m'éloignais au maximum – ce qui était peu évident au vu de la taille du lit – et finis par trouver le sommeil.

Le réveil fut plus rude que ce que je n'aurais pensé, pour changer. Le soleil éclairait la moitié de mon visage et j'étais, au cour de la nuit, tombé du lit. Sur le chemin, j'avais perdu ma couverture en plus d'avoir le ventre à moitié à l'air du à ma position, à savoir : roulé en boule sur mon flan droit.

« – Hé l'hérisson, on se réveille, il est presque dix heures.

– Dix heures ? Sérieux ? Je veux dormir...

– Debout la marmotte ! »

Après avoir émit un grognement dont je ne suis pas très fier – à condition qu'on puisse être fier d'un grognement – je finis pas me lever puis par m'étirer. J'avais de nombreuses courbatures aux bras et je dois avouer que le sol, ce n'est pas ce qu'il y ait de plus agréable au monde comme surface pour dormir.

Nous finîmes par descendre déjeuner. Dans la cuisine, nous croisâmes la mère d'Evan qui rigola suite à l'annonce du lit cassé. Au moins, elle n'avait pas l'air énervée.

Augustin entra juste après que sa mère soit sortie de la salle à manger. D'abord endormi, un sourire gagna ses lèvres avant qu'il ne se mette à parler.

« – Dîtes les gars, la prochaine fois que vous décidez de vous envoyer en l'air, éviter de péter le lit, c'est pas gratuit quand même. »

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Je suis navrée de ma longue absence, j'admets que l'inspiration n'était pas au rendez-vous. De plus, comme je l'ai déjà expliqué sur mon autre roman, j'ai été blessé pendant deux mois au doigt ce qui ralentit beaucoup le rythme d'écriture et comme si ça ne suffisait pas, je me suis ré-blessée et cela me ralentit encore une fois. En revanche, j'ai enfin mon propre ordi ce qui va m'aider à mieux m'y retrouver et donc je reviens, peut-être pas encore régulièrement mais je vais faire mon possible.

Encore navrée,

Anonymousx02

Un seul message [boyxboy]Where stories live. Discover now