Chapitre Trente Et Un: Really Rich

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PDV Luis

J'étais déjà garé en face de la boutique. Il était 1h55, il me restait cinq minutes avant que toute la sécurité ne parte.
La ville était plongée dans le noir, seules les vitrines de certains magasins servaient d'éclairage.
J'étais seul, dans ma voiture, dans le plus grand des silences. Je stressais, je redoutais ce moment.
Cette fois ci était différente des autres fois, certainement parce que j'étais seul, mais aussi car je visais beaucoup plus haut désormais, j'étais largement plus préparé qu'avant et je risquais aussi beaucoup plus que les fois précédentes.
Il était désormais 2h00 pile. J'étais assez loin de la boutique pour ne pas me faire remarquer, mais d'où j'étais je voyais une dizaine d'hommes habillés de costumes sortirent du magasin, c'était les agents de sécurité.
J'attendis qu'ils partent tous avant de sortir de la voiture.
Je mis mon masque et mes gants, pris mes armes, une mitraillette et un silencieux, qui étaient dans un étui accroché à mon dos, puis sortis de ma voiture, je me dirigea ensuite vers la boutique.
Entrer à l'intérieur fut une chose facile, je n'ai eu qu'à rentrer le code qu'utilisaient les employés sur un boîtier à l'entrée. J'avais déjà fais plusieurs repérages sur cette zone, et j'avais observé les employés taper le code un matin.
Une fois entré dans la boutique, je tira sur les trois caméras avec mon silencieux, elles explosèrent en mille morceaux.
Je me dirigea vers l'arrière boutique, il y avait une porte qui menait au coffre fort. Je m'apprêtais à taper le code sur le boîtier quand j'entendis un bruit suspect.
J'arrêta tout mes mouvements, mon cœur battait beaucoup plus que la normale, et d'un coup quelqu'un se mit à crier.
« - Quiconque vous soyez, revenez immédiatement ici et tout se passera bien »

Un putain d'agent de sécurité était revenu. Je revins donc dans la boutique, et je braqua la mitraillette sur lui.
Il avait lui aussi une arme pointée sur moi. Son regard était dur, le mien glaçant.
Il était chauve, grand et musclé, et il pouvait mettre fin à ma vie dans les deux secondes qui arrivèrent.
« - Baisses ton arme mon petit et tout ira bien » me dit-il

« - Toi baisses ton arme sinon j't'explose le crâne » le menaçais-je

« - Bon on a assez plaisanté, ça suffit merdeux. Tu baisses ta putain d'arme maintenant sinon je tire » il allait appuyer sur la gâchette.
Hors de question de mourir, pas maintenant, pas a mon âge, pas avant d'avoir réalisé tout mes rêves.

Alors qu'il s'apprêtait à tirer, mon doigt avait appuyé sur la gâchette, et trois balles s'étaient échappées de ma mitraillette.
L'homme s'effondra en quelques secondes au sol, une marre de sang se forma rapidement autour de lui.

Je n'avais pas le temps pour penser à ce que je venais de faire, je retourna immédiatement dans l'arrière boutique et je tapa le code: 40723
Le coffre s'ouvrit à moi, j'entra dedans et empila le maximum de liasses dans les deux sacs que j'avais emporté.
L'alarme allait sonner dans deux minutes et quarante-cinq secondes, il ne me resta pas beaucoup de temps avant que la police ne se mette à arriver.

L'alarme sonna, je couru à l'extérieur, avec les sacs remplis d'argent, quelques liasses s'en échappèrent.
En courant dans la boutique, mes pieds avaient traîné dans le sang de ma victime.

Je m'échappa de la boutique et couru jusqu'à ma voiture.
Je jeta les deux sacs à l'intérieur et démarra rapidement.
Mon cœur battait la chamade, mais j'avais réussi.

Je conduisis une bonne partie de la nuit pour retrouver ma ville, quand j'y arriva enfin, il était environ 5h00.
Il faisait encore noir, alors j'enleva le masque qui couvrait jusque là mon visage, je sortis de ma voiture avec mes sacs remplis de billets puis je rentra chez moi.

Mes chaussures avaient laissés des traces de sang sur la moquette grise de mon appartement, et c'est à ce moment que je réalisa ce que j'avais vraiment fais.
J'avais tué quelqu'un, quelqu'un qui avait sûrement une femme, des enfants, des frères et sœurs, des parents. J'avais arraché à une famille et à des amis l'homme qu'ils aimaient. Je lui ai pris la vie, lui qui avait sûrement encore beaucoup de belles choses à venir.
À partir d'aujourd'hui, je n'étais plus juste un gosse en manque d'argent, j'étais un monstre, un assassin, qui n'avait pas osé un instant avant d'enlever la vie à cet homme.

J'enleva mes chaussures et j'alla les laver au javel, pour enlever toutes les traces de sang, je nettoya ensuite ma moquette, au javel aussi pour nettoyer toutes traces suspectes.

Ce n'est qu'après avoir nettoyé tout ce merdier que je m'installa à terre avec mes deux sacs.
Je sortis toutes les liasses des sacs et je me mis à tous les compter, un à un.

Cela m'avait pris une bonne heure et demie. Au final, j'étais devenu riche. Vraiment très riche. Tout cet argent pouvait très rapidement me faire sortir de toute cette misère mais également éveiller les soupçons de tous.
Un million d'euros.
Un putain de million d'euros.
C'est ce que m'avait apporté ce braquage. En visant une boutique de luxe, je m'attendais à gagner beaucoup, mais pas autant.

Après cette nuit éprouvante, j'enleva mon jean et mon sweat-shirt et j'alla me coucher.
Cette nuit fût l'une des meilleures de ma vie, car j'étais désormais en sécurité financière.


Je fus réveillé par un coup de journal en pleine tête. J'ouvris mes yeux: Sophia se tenait en face de moi, avec le journal enroulé dans ses mains.
Elle me le jeta en pleine figure, elle avait ses bras croisés et son pied frappait nerveusement le sol.

« - C'est toi ? » me demanda-elle, les yeux levés vers le ciel.

Je me releva et m'assis au bord du lit, je pris le journal et lus le titre:
« - Un million d'euros dérobés et une victime dans un braquage dans le nord du pays »

Je regarda ensuite Sophia, son regard me fit frissonner.
Je baissa le regard au sol.
Elle soupira et commença:
« - Oh mon Dieu! Mais Luis... t'as perdu la tête ou quoi? Tu as tué quelqu'un, t'es allé beaucoup trop loin !

- Mais putain j'le sais Sophia ! Te prends pas pour ma mère, me donnes pas des leçons de morale! J'avais besoin de ce fric c'est tout, si je l'avais pas tué, c'est moi qui serait mort à cette heure ci! » j'éleva un peu ma voix.

Elle s'assit à mes côtés et posa sa tête contre mon épaule.
« - Je sais Luis. Je suis désolée... mais je n'aime pas te savoir en insécurité » ses petites mains caressaient doucement mon torse.

« - C'est pas grave ma chérie. Tout va bien maintenant, tout va bien » je répétais ces mots pour me rassurer.

«- Il est quelle heure? » demandais-je
« - Il va être vingt heures » me répondit Sophia.

Un coup de sonnette retentit, puis s'en suivit des coups.
J'enfila un survêtement et un tee-shirt, puis alla ouvrir.
Deux policiers se trouvaient au seuil de mon appartement.
« - Bonjour, police nationale. Vous êtes bien Luis ? »

...

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Je vous laisse dans le suspens😏

J'espère que ce chapitre riche en émotions vous a plu, et j'espère que vous aimez le retour des braquages.

Le prochain chapitre arrive demain soir.

A demain mes chéries ❤️

Bonnie & Clyde (TOME 3 DE MAFIA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant