Le Veritaserum - Dramione

Chapitre 5

Chapitre très court avant de passer à l'action dans le prochain....

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« Cher Drago,

Je suis arrivée chez mes parents hier, tout va bien. Si tu savais comme je suis contente de les revoir. Même si je dois admettre que tu me manques un peu...
Le moment est arrivé de leur avouer notre relation. J'imagine déjà leurs têtes quand je vais leur dire que je sors avec Drago Malefoy, celui que je détestais depuis ma première année. Je veillerai à leur faire comprendre la personne que tu es devenue, ce nouveau Drago que tu as su être et qu'au fond tu as toujours été.
J'espère que de ton côté, tout se passe bien. Je sais que toi aussi tu va parler de moi à tes parents, mais je tiens à te dire que ce n'est pas la peine de le faire si tu n'es pas prêt. Je sais que cela va être très dur, particulièrement pour ton père, donc sache que si tu ne veux pas encore le faire, je ne t'en voudrai pas.

Donne-moi des nouvelles le plus tôt possible, Malefoy... ;)
À bientôt.

Hermione »

Drago posa la lettre en soupirant. Elle avait raison, il devait être prêt s'il voulait parler à ses parents. Mais l'était-il réellement ? Cette question restait sans réponse pour le moment.
Il saisit un parchemin et sa plume afin de lui répondre, sans même décider ce qu'il allait écrire.

« Cher Hermione,

Tu me manques aussi. »

Il s'arrêta à la deuxième phrase, réflechissant à comment continuer. Espérant trouver plus d'inspiration, il relut la lettre d'Hermione. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres quand il lut à nouveau le « Malefoy ». Auparavant une insulte, s'appeler par leurs noms de familles était à présent devenu une marque d'affection. Drago avait du mal à croire que la lionne avait tracé un trait sur leur passé désastreux, et pourtant, cela semblait bien être le cas.
Il posa sa plume, les yeux rivés sur le parchemin noirci de l'écriture fluide d'Hermione. Ensuite, il reposa les yeux sur son propre parchemin, où son écriture penchée et raffinée ne remplissait même pas un quart de la feuille.
Pas qu'il ne sache pas quoi lui dire, au contraire. Il avait envie de lui ouvrir son coeur, lui expliquer les réactions que pourraient avoir ses parents, mais également les raisons qui le poussait à vouloir avouer sa relation secrète à ses parents.
Secrète était un bien grand mot pour décrire leur relation. Après tout, tous le collège était au courant. Au début, tous les élèves se retournaient sur les passages, certains les dévisageant avec dégout, d'autre avec admiration. La rumeur du couple incroyable que formait la Lionne et le Serpent avait parcouru dans tout le château en un temps record : cela avait été la nouvelle de l'année. Un Serpentard et une Gryffondor ensemble ? C'était impensable, mais la meilleure amie d'Harry Potter, l'intelligente Hermione Granger, avec leur pire ennemi, le Prince des Serpentard, le plus fourbe d'entre eux ? C'était pratiquement impossible à imaginer. Mais avec le temps, les regards insistants avaient disparu, autant que les murmures et les insultes, que ce soit envers Drago ou Hermione.
Malheureusement, cela n'avait pas suffi à unir leur maison. Les Rouges et Ors, tout autant que les Verts et Argentés, ne souhaitaient pas d'amitié entre leurs maisons, ni même un semblant de paix. Certains continuait de se disputer, s'insulter, mais on laissait Hermione et Drago vivre tranquillement leur vie de couple si inattendu. Cependant, le blond était persuadé que des paris couraient sur le temps durant lequel ils resteraient ensemble.
Dans l'esprit de Drago, tout lui paraissait clair : ils resteraient ensemble autant de temps que possible, tant qu'ils se supporteraient, s'aimeraient, et se rendraient heureux. Il se faisait peut-être des illusions quand il se disait que cela pourrait durer pour toujours, mais c'est ce qu'il pensait réellement. Comment se lasser d'une fille aussi passionnante et belle qu'Hermione Granger ?
Et c'était précisement pour cette raison qu'il voulait le dire à ses parents. Leur amour était encore secret à leur yeux, mais Drago était conscient qu'il ne pouvait pas leur cacher plus longtemps.
Il prit de nouveau sa plume et fit couler son encre sur le papier à la suite de ces mots précedemment écrits.

« Cher Hermione,

Tu me manques aussi. On se reverra à la rentrée, ou même avant si tu le souhaites. Tu pourrais peut-être m'emmener dans un endroit moldu dont tu m'avais parlé, tu ne crois pas, Granger ?
Pour mes parents, je m'attends déjà à leur réaction : exagérée, pour celle de mon père, j'espère juste qu'il n'ira pas jusqu'à parler à tu-sais-qui. Cela pourrait devenir dangereux pour nous deux, mais je ferai de mon mieux pour empêcher ce malheur d'arriver. Quant à ma mère, elle sera sûrement fière de mon évolution. Tant que je suis heureux, cela lui convient...
J'espère de tout mon coeur que cela ne va pas tourner en tragédie. Mais je me dois de leur dire, pour une centaine de raisons que je te ferai connaître à notre prochaine rencontre.
Je peux déjà t'en nommer une : parce que je t'aime.

Je refuse de leur mentir sur mes sentiments ; j'aurais l'impression de te trahir. Au moment où tu recevra cette lettre, je serai probablement en train de rassembler mon courage. Il va m'en falloir, du courage, et même si je n'en ai pas beaucoup je me débrouillerai avec.

Souhaite-moi bonne chance. Je t'écrirai dès possible.

Drago. »