Wild [TBS]

11

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Si pendant deux heures tout s'était plutôt bien passé, la fièvre de Mary finit par revenir.

Elle faisait du mieux pour essayer de l'oublier, rester concentrée pour diriger son cheval et suivre le blond devant elle. Mais plus elle essayait de lutter plus son crâne semblait se compresser.
Pour ne pas inquiéter son ami elle essayait de parler vivement avec lui mais sa voix commençait à diminuer en intensité.

Le blond n'avait pas encore remarqué que la jeune femme était de nouveau mal. Ce n'est que quand il lui posa une question et qu'elle ne répondit pas qu'il pivota sa tête vers l'arrière.

Ses yeux étaient quasiment clos, comme si elle somnolait et les rênes du cheval finirent par glisser de ses mains tandis qu'elle penchait dangereusement en avant.

- Mary ! s'exclama William.

Il arrêta son cheval et sauta à terre avant de poser une main au dessus des naseaux du cheval de la blonde pour le stopper lui aussi.
Un sentiment de panique enveloppa William.

- Je vais bien, souffla t-elle pour le rassurer ou pour plutôt se rassurer elle même.

Il n'écouta pas, perdu dans ses pensées. Il réfléchissait tout en mordant l'intérieur de ses joues.

C'est alors qu'avec des gestes brusques et rapides il sortit une corde de ses affaires qui étaient accroché derrière la selle de son cheval et il relia le cheval de son amie au sien, de manière à ce qu'il puisse les suivre pour la suite.

- Tu peux descendre ?

Mary décida de se laisser faire et de suivre la volonté de son ami. De toute manière elle n'avait quasiment plus la force de riposter. Elle passa alors une de ses jambes sur le côté pour mettre pied à terre.
William l'a rattrapa doucement par les hanches pour l'aider et il l'a fit ensuite monter sur son cheval.

Il grimpa ensuite devant en réajustant son chapeau.

- Accroche toi à moi ! s'écria t-il.

A peine sa phrase terminé il fit claquer les rênes et ils démarrèrent au galop, le second cheval à leur côté.
Mary passa ses bras autour de la taille du blond pour ne pas tomber et le serra avec les dernières forces qui lui restaient.
Sa tête posée contre son dos, elle ferma les paupières en sentant le vent et ses mèches blondes effleurer son visage.

[...]

William ralentit sa course quand il arriva devant une nouvelle forêt. Le temps était stable, ni trop chaud ni trop froid. Dans moins d'une heure ils allaient arriver vers de la civilisation.

Le garçon se sentait soulagé et sentant toujours la forte pression autour de son torse il s'engouffra rapidement à travers les arbres.

Tout était calme, il y avait seulement quelques oiseaux qui voletaient d'arbres en arbres.
Il ne savait pas pourquoi mais subitement il ne se sentait pas à l'aise. Comme si on venait de briser la petite bulle qui s'était formée entre lui et Mary depuis deux jours.

Ils n'étaient plus seuls.
Le blond fronça ses sourcils en zieutant les alentours d'un œil attentif. Il le sentait, il y avait quelqu'un d'autres dans cette forêt.

Par réflexe il porta sa main au pistolet qui était toujours accroché à sa ceinture et serra fortement la crosse.

Des bruissements sur sa droite se firent légèrement entendre. Il plissa les yeux en essayant de repérer la cause sans pour autant arrêter les chevaux.
Plus vite ils seraient sortis, mieux il se sentirait.

Mais soudainement à une intersection, deux hommes à cheval lui coupèrent brusquement la route.
Le cheval de William se cambra en hennisant, faisant pencher dangereusement les deux cavaliers.
Mary sortit en quelque sorte de sa torpeur et s'accrocha encore plus à la chemise de son compagnon.

Le blond réussit de justesse à reprendre les rênes en reculant. Son cheval retomba sur ses pattes avant en frappant le sol de mécontentement.

William releva enfin la tête vers les nouveaux venus. Leurs visages sales rehaussés d'un mauvais sourire lui laissa de suite deviner de quel genre ils étaient.
Ils lui bloquaient la route. Il ne pouvait pas faire demi tour au risque de prendre une balle dans le dos s'ils étaient armés.
Ils se fixèrent tous les trois dans les yeux pendant quelques secondes qui semblèrent durer une éternité.
Mary fit dépasser doucement sa tête de derrière le blond. Elle voyait assez trouble à cause de sa fièvre toujours présente mais elle comprit rapidement dans quel pétrin ils venaient de se fourrer.

D'un mouvement éclair William dégaina son pistolet et le pointa  sur les deux types.

- Poussez vous de là, clama William de sa voix la plus dure et froide.

Ils se regardèrent seulement en ricanant sans esquisser le moindre geste.
Le blond ne les comprenait pas. Qu'est ce qu'ils attendaient avec leur air stupide ?

- Je ne le répéterai pas deux fois, ajouta t-il en actionnant le cran de sécurité avec son pouce.

Derrière son dos il sentit son amie frissonner, même s'il ne savait pas si c'était dû à la peur ou à sa fièvre. Peut-être bien les deux.

- Je tire à trois. Un...Deux...T..

- Ola ola doucement mon garçon.

William se figea et ses yeux se tournèrent vers les sous-bois ou émerga un nouveau cavalier.
Il était avec les deux autres, c'était certain, mais quelque chose le différencier.

Il était beaucoup plus grand, avec une forte carrure mais surtout il dégageait un certain charme.
Il releva sa tête vers eux, les bords de son chapeau révélant ses yeux qui traduisaient un implacable goût pour la victoire et la violence.

Un sourire en coin se dessina sur le visage du chef du trio.