Wild [TBS]

13

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Quand le "non" de Mary avait retenti, William avait tourné la tête vers elle en proie à toute panique en criant son nom quand il la vit s'évanouir.

Tout s'était passé en ralenti pour lui. Tandis que son rythme cardiaque avait subitement augmenté et qu'il essayait de se débattre hors de la poigne de Joe qui le tenait toujours fermement avec rage par le col de sa chemise, son doigt commençant à appuyer lentement sur la détente de l'arme qui se trouvait toujours dirigé vers son visage.

Un coup de feu se fit alors entendre dans la forêt, faisant s'envoler subitement les oiseaux qui se trouvaient au dessus du lieu.

William fut écarté violemment du bandit, tombant douloureusement en arrière.
Il se releva à la hâte, faisant voler de la poussière, tout en posant une main sur sa poitrine, le souffle court.
Non il n'avait aucune trace de blessure, on ne lui avait pas tiré dessus. Pourtant une balle avait bien sifflé prêt de lui.

Il reprit tout ses esprits quand devant lui, Joe grognait de colère et de douleur en tenant une de ses mains légèrement ensanglanté. Son pistolet avait volé quelques mètres plus loin.

Le blond tourna la tête vers la droite pour apercevoir un fusil dépasser de derrière des buissons. Un nouveau tir se fit entendre, faisant s'abaisser William par réflexe, et une nouvelle balle vola dans l'espace avant d'atterrir sur la jambe de Tim qui venait de se relever. Il poussa un cri aigu en retombant au sol.
Tom commença à tirer à l'aveuglette à travers les arbres mais une troisième balle fut tirer par la personne inconnue et troua le haut de son chapeau.

Comprenant que cet inconnu était sûrement de son côté à lui et son amie, William se précipita vers Mary en lui surélevant doucement le visage entre ses mains. Essayant de la réveiller, il ne prit pas la peine de faire attention aux multiples coups de pistolet et fusil qui fusèrent à côtes ni aux chevaux qui s'agitaient et aux bandits qui finirent par s'enfuir lâchement sous les ordres de Joe.

Quand les bruits de sabots de leurs chevaux disparurent dans le lointain et que le calme revint pendant quelques instants, William passa un bras autour des épaules de la blonde en la surélevant sur sur ses genoux.

- Je suis désolée, lui murmura t-il d'un air piteux.

Il se sentait affreusement coupable. C'était lui qui avait décidé de passer par ici, lui qui s'était trop emporté au risque d'avoir failli se faire tuer stupidement pour une histoire de haine et de puissance.
Le jeune homme baissa la tête, ses cheveux blonds remplis de poussière et sa fameuse mèche lui retombant devant les yeux.

Des bruits de feuilles et de pas se firent entendre derrière lui.
Il avait complètement oublier leur mystérieux sauveur !
Il tourna alors la tête, fermant à demi un œil pour voir s'avancer une personne à la fine silhouette tenant son fusil entre les mains. Le bas de son visage était recouvert d'un foulard.

- Vous avez bien de la chance que je sois passée par ici.

Au son de la voix, William tiqua légèrement. C'est alors que la personne enleva son foulard d'un geste, par la même occasion de longues mèches blondes s'y échappèrent.
Les doutes du jeune homme s'envolèrent, il avait bien raison c'était une femme qui venait de les sauver.

- Merci, dit-il d'un léger ton rauque.

Elle semblait n'être qu'un peu plus âgé qu'eux, son visage était magnifique mais avec une certaine maturité et dureté. Pourtant il se dégageait d'elle une sorte de sûreté. La femme les regarda avec intérêt mais aussi avec questionnement.

- Je me demande bien d'où est-ce que vous venez.

- Je m'appelle William et elle c'est Mary, répondit-il en resserant doucement son emprise autour de ses épaules, nous venons d'un village du Colorado et allons à la ferme de sa tante au Kansas.

La nouvelle blonde pointa alors son fusil vers eux et William se crispa. Venez t-il d'échapper à un problème pour tomber dans un nouveau ?

- Tu devrais faire plus attention à qui tu donnes ta confiance, le réprimanda t-elle durement.

Mais bien heureusement elle abaissa son arme et le plaça sur son épaule avant de poser ses mains sur ses hanches pendant que le blond souffla de soulagement.

- Qu'est ce qu'elle a ? demanda la femme en donnant un mouvement de tête vers Mary.

- Elle est malade, elle a de la fièvre.

La gorge du jeune homme se serra, il regarda son amie, les bras ballants, ses beaux yeux bleus fermés et sa poitrine se soulevant irrégulièrement.
Il releva les yeux vers l'inconnue.

- Pouvez-vous nous aider, s'il-vous-plaît, implora t-il doucement.

La blonde les regarda encore, la tête haute, avant de finir par s'avancer vers leurs chevaux.

- Je n'habite qu'à une dizaine de minutes d'ici.

Elle attrapa les sangles des chevaux et les tira vers la route d'où ils étaient arrivés un peu plus tôt. Voyons que le blond ne réagissait pas elle s'arrêta et tourna la tête.

- Suis moi.

William redressa son dos à la hâte et tendit une de ses mains vers son chapeau avant de le placer sur sa tête. Il passa ensuite un bras derrière le dos de Mary et l'autre sous ses jambes avant de se relever debout complètement.

Il se mit alors en marche derrière la femme blonde, tenant fermement son amie dans ses bras tout en se jurant qu'il n'allait plus rien faire qui la mettrait en danger.

- Aufaite je m'appelle Sara, dit la blonde, et bienvenue sur le territoire du Kansas.