Chapitre VII - Tom Jedusor ou Voldemort ?

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Hermione et Adrien étaient endormis sur le lit, comme la veille, ils avaient parlé jusqu'à l'épuisement. Subitement, la porte s'ouvrit avec fracas, venant heurter le mur. Tous deux se réveillèrent en sursaut. Sur le seuil de la porte, se tenait un jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux tout aussi noirs, d'un noir profond, abyssal. Il était beau, très beau même. Celui-ci fixait intensément Hermione qui ne savait plus où se mettre. Un silence pesant s'installa dans la pièce et c'est le jeune homme inconnu qui, finalement, prit la parole.

-Malefoy, sors !

Etonné et légèrement énervé, celui-ci ne bougea pas.

-« Pour qui se prend-il celui-là ? »

D'abord hésitante, Hermione prit la parole.

-Qui êtes-vous ?

Le jeune homme s'avança vers elle, un sourire charmeur collé aux lèvres. Il s'arrêta à environ un mètre d'Hermione et la fixa droit dans les yeux.

-Me trouves-tu repoussant ?

Bang, l'identité du jeune homme sauta aux yeux d'Hermione et d'Adrien, Voldemort !

Le mutisme de la jeune fille sembla plaire à celui-ci car il arborait désormais un sourire plus que ravageur. Quant à Adrien, il était tétanisé, son maître possédait à nouveau le physique de sa jeunesse. Comment avait-il fait ?

-Alors, réponds !

Hermione bredouilla un non à peine audible mais qui convint au Seigneur des Ténèbres. Voldemort rompit le mètre qui le séparait de la jeune fille et lui prit le bras afin de la relever, non sans brutalité.

-Viens avec moi !

Il entraîna Hermione hors de la chambre, laissant Adrien planté sur le lit. Ils traversèrent un long couloir, montèrent un escalier et rentrèrent dans une chambre plus que luxueuse, celle de Voldemort. Apeurée, Hermione resta plantée près du lit pendant que Voldemort rentrait dans la salle de bain, agissant comme si elle n'était pas là. Quand il ferma la porte, le coeur d'Hermione commença à battre la chamade. Avait-il verrouillé la porte d'entrée ? Si elle essayait de s'enfuir et qu'il la rattrapait que lui ferait-il ? Doucement, elle s'approcha de la porte et tenta de l'ouvrir, en vain. Se renfrognant, elle observa la pièce en fronçant les sourcils.

-«Pourquoi m'a-t-il amené ici ?»

Quand la clinche tourna, elle se replaça rapidement à côté du lit, comme si elle n'avait pas bougé. Voldemort la scruta quelques instants.

-C'est à Malefoy cette chemise ?

Il avait une voix grave et suave qu'Hermione avait déjà entendue mais qu'elle n'arrivait pas à replacer. Elle répondit timidement que oui tout en tirant sur l'ourlet de la chemise qui dévoilait un peu trop ses jambes.

-Retire-la !

Etonnée, Hermione resta immobile, plaisantait-il, non, Voldemort ne plaisante pas.

-Tu es à moi, donc tu mets mes chemises !

Joignant le geste à la parole, il ôta sa chemise et la lui tendit.

-«Pour qui se prend-il, je ne suis à personne et encore moins à lui !»

Voyant que la jeune fille n'obéissait pas, il commença à s'énerver. Il s'approcha d'elle, lui saisit le menton avec fermeté afin qu'elle le regarde dans les yeux.

-N'oublie pas qui je suis !

Terrifiée, Hermione prit la chemise qu'il lui tendait et se dirigea vers la salle de bain.

-Reste là !

Elle stoppa net.

-«Quoi !»

Doucement, Hermione se retourna et le vit approcher d'elle, un sourire ironique aux lèvres.

-Comme je te l'ai dit, tu es à moi.

Cette réplique répétée avec lenteur, comme si elle était la pire des idiotes mit Hermione en colère.

-Je ne suis à personne.

Hermione fut déçue par le timbre de sa voix qui n'avait pas été aussi ferme qu'elle l'aurait souhaité. Déjà, Voldemort déboutonnait les boutons de la chemise d'Adrien tout en frôlant la peau d'Hermione au passage. Paniquée, celle-ci n'osa faire aucuns mouvements.

-Ne t'inquiètes pas, je veux juste te regarder.

Quand il l'eut complètement déboutonnée, il la fit glisser le long de ses bras, doucement, tout en dévorant Hermione du regard.

-Tu es très belle.

Rouge de honte, celle-ci restait tétanisée, les épaules crispées. Toujours avec la même lenteur, il lui mit sa chemise qui était plus grande que celle d'Adrien. Il se détourna d'elle, s'empara d'une nouvelle chemise dans l'armoire et sortit sans dire un mot. Hermione resta figée au milieu de la chambre quelques secondes. Cet échange l'avait certainement effrayée mais en aucun cas, elle n'avait été dégoûtée. Humant la chemise qu'elle avait sur le dos, elle ferma les yeux. Elle sentait bon, une odeur qu'elle n'arrivait pas à identifier. Puis elle revit la scène qu'elle venait de vivre avec Voldemort et le rouge lui remonta aux joues. Il avait été anormalement doux et gentil avec elle, uniquement parce qu'il pensait qu'elle était de sang pur ! Se reprenant, elle s'assit sur le fauteuil et ferma les yeux pour finalement s'endormir.

Lorsqu'elle se réveilla, elle était toujours sur le fauteuil, il faisait encore nuit. Elle avait dû dormir quelques heures, tout au plus. Hermione se redressa, parcourut la chambre plongée dans l'obscurité et n'y trouva pas de trace de la présence de Voldemort. Rassurée, elle se dirigea vers la salle de bain et par simple curiosité, ouvrit la porte. La pièce était très belle et luxueuse, plus encore que celle d'Adrien. Elle referma la porte doucement, se retourna et se trouva nez à nez avec Voldemort. Hermione sursauta et poussa un petit cri de surprise.

-Je t'ai fait peur ?

Il affichait un sourire mi amusé, mi moqueur.

-Oui

Intérieurement, Hermione était énervée, pourquoi fallait-il toujours qu'elle lui parle avec cette voix de petite fille apeurée. Avec Adrien, elle était tout à fait à l'aise mais cet être l'impressionnait, non par ses méfaits envers le monde des sorciers bien sûr, mais par son physique et son charme.

-«Pense à ce qu'il est vraiment au fond de lui et ce qu'il était avant, ce n'est qu'un serpent visqueux!»

Il se détourna, se dirigea vers le lit en enlevant sa chemise et se coucha sur le ventre, la tête sur ses bras.

-Fais-moi un massage !

Ca n'avait pas été une demande mais un ordre, Hermione le sentait dans son ton. Doucement, elle s'approcha et se mit à côté de lui sur le lit. Elle posa ses mains sur ses épaules et commença à le masser timidement.

-"Il a la peau étrangement chaude pour un serpent visqueux."

Repoussant cette pensée, elle continua en essayant de s'appliquer. Elle remarqua alors que sa baguette magique sortait de la poche droite de son pantalon. Si elle attendait qu'il s'endorme, peut-être que...

-Descends plus bas.

Sa voix était légèrement ensommeillée, Hermione s'exécuta.

-«Pourvu qu'il s'endorme vite.»

Après un quart d'heure, la respiration lente du lord indiqua à Hermione qu'il s'était endormi.

-«C'est maintenant ou jamais !»

Doucement, elle glissa sa main droite légèrement tremblante, vers la poche de Voldemort et attrapa sa baguette avec deux doigts. Soudainement, une main lui saisit le poignet brusquement.

- Qu'est-ce que tu comptes faire ?!

Sentiments ? | TomioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant