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CHAPITRE 4

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Léona

Léon ?

Je cligne plusieurs fois des yeux pour être sûre qu’il est vraiment en face de moi.
Aucun doute. C’est bien lui.
— Mais qu’est-ce que tu fais ici ?! chuchote-t-il.
— Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ?! demandé-je à mon tour à voix basse.
Il s’apprête à me répondre quand une voix féminine retentit dans la pièce.

— Veuillez-vous installer, je vous prie.

Je me tourne vers la dame qui doit avoir la cinquantaine. Vêtue d'un tailleur, ses cheveux blonds sont réunis en un chignon. Les jambes croisées, elle lit minutieusement des documents.

Je me dirige vers elle sans tarder. Elle me désigne les chaises et je m'installe. Je crois que je ne vais pas pouvoir me concentrer en sachant que Léon est juste derrière moi.

Elle pose deux feuilles sur son bureau, et je reconnais ma lettre de motivation et mon CV. Puis elle me sourit.

— Je m'appelle Marion Aska-Ormel, je suis la PDG de cette entreprise. Je suis ravie de vous rencontrer.
Aska-Ormel ? Une seconde, j'ai déjà entendu ce nom quelque part, mais où ?
Je sors rapidement de mes pensées quand elle me dit :

— Alors, parlez-moi de vous.

❁❁❁

Léon


Je n'arrive toujours pas à croire que Léona était là, dans la même pièce que moi. J'ignorais qu'elle cherchait un emploi. D’ailleurs, elle a passé son entretien avec excellence, et a été embauchée directement. Ma mère, ayant besoin d'une secrétaire tout de suite, a été séduite par la candidature de Léona. Je suis très content pour elle. Je suis sûr qu'elle sera la personne idéale pour le poste et elle sera désormais la nouvelle assistante de ma mère à partir de demain.

— Léon, as-tu terminé avec les documents ? demande ma mère.
— Oui.
— Apporte-les moi, s’il te plaît.

Je m'exécute et tends les documents à ma mère qui les lit avec attention à travers ses lunettes. Pitié ! Que tout soit parfait ! Elle risque de s'énerver à nouveau s'il y a une seule petite erreur.

— C'est très bien.

Je souffle de soulagement alors que ma mère jette un œil à sa montre.

— Bon, il est bientôt midi. On fait une petite pause et puis on revient.
— D'accord.

Je m'apprête à partir quand ma mère m'interpelle.

— Oui ?
— Est-ce que tu vas bien ?
— Oui, pourquoi ?
— J'ai reçu un message de Léandro il y a cinq minutes. Il m'a raconté ce qu'il s'est passé avec Mia.

Mais purée ! Cet idiot ! Je lui ai pourtant dit de ne rien dire à ma mère !

— Je vais bien, ne t'en fais pas pour ça.

Ma mère se lève et se dirige vers moi.

— Je suis désolée de m'être emportée ce matin. Je n'étais pas au courant. Si tu as besoin de parler, je suis là, d'accord ?
— Oui.
— Très bien. N'oublie pas que ce soir, nous avons un dîner d’affaires. Tâche de ne pas être en retard.
— D'accord.


❁❁❁

Je sors de l'immeuble quand je vois Léona au loin. Elle mange des cookies en pianotant sur son téléphone. Je décide de la rejoindre et elle me fait un signe de main en me voyant.

— Bonjour, Léona !
— Salut, Léon ! Comment vas-tu aujourd'hui ? Est-ce que ça va mieux ?
— Ça peut aller, réponds-je en souriant. Et toi ?
— Je vais très bien ! J’ai enfin un boulot ! s'exclame-t-elle joyeusement.
— Je suis content pour toi !

Elle a un grand sourire collé sur son visage. C'est magnifique !

— Je ne savais pas que tu travaillais ici.
— En fait, je suis le futur PDG de cette entreprise.

Je pouffe de rire en voyant sa réaction. Elle me fixe, les yeux grands ouverts.

— Com… Comment ça ? bégaye-t-elle.
— Je suis le fils de la PDG, Marion. Celle avec qui tu as passé un entretien.
— Oh, c'est pour cela que son nom me disait quelque chose, Léon Aska-Ormel.
— Oui, Ormel est le nom de famille de mon père, et Aska, celui de ma mère. Elle a gardé son nom de jeune fille, même s’ils se sont mariés.
— Oh, je vois.

Nous discutons encore quelques minutes quand elle reçoit un message.

— Oh, excuse-moi, c'est ma sœur. Elle veut savoir si j'ai eu le poste.
— Dis-moi, tu as combien de frères et sœurs ?
— Je n'ai pas de frères mais j'ai trois sœurs. Nous sommes quadruplées, explique-t-elle en souriant.
— Quadruplées ? Wow !
— Eh oui ! dit-elle fièrement. Nous nous disputons parfois mais nous sommes très soudées. Et toi ?
— Honnêtement, j'aurais aimé avoir une sœur, parce que mes trois frères ont tendance à m'énerver tous les matins. Surtout Lilian, une fois il m'a dessiné sur le visage pendant que je dormais !

Léona pouffe de rire et me tourne rapidement le dos. Elle essaie difficilement de se calmer mais éclate de rire.

— Excuse-moi, je suis désolée, mais j'étais juste en train de t'imaginer avec des dessins sur le visage, dit-elle avant de rire à nouveau.

Je ris à mon tour avant de dire :

— Bon, je crois qu'il faut qu'on se calme.
— Oui, tu as raison, excuse-moi, réplique-t-elle en reprenant son souffle. Tu sais que ma sœur Lyanna fait exactement la même chose ?
— Vraiment ?
— Oui, elle le fait souvent. Je crois que c'est l'un de ses passe-temps préférés.
— Eh bien, je pense que ta sœur et mon frère vont bien s'entendre.
— J'en suis sûre.
— Est-ce que...

— Léon !

Je me crispe en reconnaissant immédiatement cette voix. Mon dieu ! Mais que fait-elle ici ?

— Léon, je crois que cette jeune femme t’appelle.
— Je m'en fiche ! Ne fais pas attention à elle !
— Mais...
— Ignore-la, la coupé-je immédiatement. Fais comme si elle n'existait pas.
— Euh... D'accord, si tu veux, réplique Léona, toute confuse.

J'entends des bruits de pas s'approcher dangereusement vers nous, mais je refuse de tourner la tête.

— Léon, regarde-moi s'il te plaît. Il faut qu'on parle de ce qui s'est passé hier soir.
— Comment oses-tu venir ici ?

Je pose enfin mon regard sur la personne en face de moi. Mia. 

— Léon, écoute-moi. Il faut qu'on parle.
— Non ! Il n’y a rien à dire et je n'ai pas envie de t'écouter.
— Mais mon amour...
— Je t'interdis de m'appeler comme ça ! hurlé-je.

Mia recule d'un pas, une main sur la poitrine, totalement choquée. Je n'ai jamais haussé le ton envers elle, je crois qu'il faut que je me calme.

Je respire lentement en fermant brièvement les yeux. Une fois calmé, je pose mon regard sur Mia qui a toujours la même expression sur son visage. Je peux voir la peur dans son regard. L'ai-je terrifiée à ce point ?

— Bon, je crois qu'il vaudrait mieux que tu partes, soupiré-je.
— Mais...
— Va-t'en.

Mia me scrute quelques secondes avant de tourner son attention vers Léona.

Mince ! Léona ! Je l'ai complètement oubliée !

Elle est restée en retrait et nous fixe tous les deux, les yeux grands ouverts, ne sachant que dire.

— Qui êtes-vous ? lui demande froidement Mia.
— Je m'appelle Léona Jonnes, je suis ravie de vous rencontrer… Euh… En fait, non… Je veux dire, jolie robe, bégaye-t-elle.

Mia fronce les sourcils en la détaillant de haut en bas alors que Léona me regarde avec un sourire crispé.

Elle a bien dit... « Jolie robe » ?

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