Et si c'était l'amour ?

Chapitre 19

PDV de Gon:

Il me lâche et attrape ma main. Je lui souris.

Gon: Je suis là. Qu'est ce qui s'est passé, Killua ?

Il relève la tête, les larmes accumulés au coin de ses yeux soulignent ses yeux bleus.

Killua: J'ai cru que tu étais mort.

Sa voix tremble. Il baisse la tête et fixe nos mains entremêlés.

Killua: J'ai cru que tout avait été faux. Que finalement, je ne méritais même pas... D'être aimé...

Sa voix se brise sur le dernier mot. J'hésite à le prendre dans mes bras. Quand je pensais ne pas le mériter, je n'ai pas voulu l'écouter. Maintenant que lui pense ne pas me mériter, qu'est ce que je suis censé faire ?
Je lui prend le menton et lui relève la tête.

Gon: Je t'aime, plus que tout au monde. J'irais partout où tu iras. Je ne t'abandonnerai jamais. Je ferais tout pour toi. Tout ça parce que je t'aime.

Une larme tombe sur ma main, la sienne se crispe. J'attends sa réponse, en vain. Mon estomac se tord.

Gon: Si je te perdais Killua...

La fin de ma phrase reste coincée dans ma gorge. Je presse sa main pour lui faire passer la fin du message.

Gon: Tu es tout ce que j'ai maintenant. Tu es ma dernière carte. Si je te perds, je perds tout.

D'autres larmes dégoulinent sur ma main. Me prenant au dépourvu, il me saute au cou et laisse libre cours à ses larmes. Quelques minutes passent avant qu'il ne me regarde enfin. Ses yeux brillent comme le reflet des étoiles sur l'eau.

Killua: Allons nous baigner.

Je souris, sors du lit et enfile mes vêtements. En sortant de l'hôtel, Killua me prend sur son dos et active son Godspeed. La vitesse me coupe le souffle, j'ai l'estomac au bord des lèvres. Il me jette un coup d'œil et éclate de rire, ce qui me sort de ma torpeur. Le vent me fouette le visage. À mesure que nous approchons de la plage, un grand bien être m'envahit. En quelques secondes, nous sommes devant l'océan. Il me repose et mes pieds s'enfoncent dans le sable humide. Je retire mon gilet et mon short et rentre dans l'eau, main dans la main avec Killua.

Point de vue de Killua:

La lune brille au dessus de nous. Le clapotis des vagues dérange le silence ambiant.

Gon: Killua ?

Je tourne la tête vers lui, il regarde l'horizon d'un air absent.

Gon: Tu penses qu'il est parti parce que j'étais trop faible ?

Je comprend qu'il parle d'Hisoka.

Killua: Il ne voulait pas nous tuer maintenant.
Gon: Parce qu'on est faible.

Il serre ma main avec force. Sa voix est teintée de colère.

Gon: Parce que je le suis.

Sa mâchoire se contracte. Je ne peux pas lui donner d'explication sans lui mentir, parce que je n'en sais rien. Tout chez ce Clown me rend fou, je ne cherche même pas à comprendre.

Killua: Je ne sais pas ce qu'il veux ni ce qu'il chercher. Je m'en fiche.

Il ne desserre pas sa main.

Killua: Je le tuerai.

Il me regarda avec de grands yeux apeurés.

Gon: Le... Tuer ?

Je ferme les yeux. Même à la pire des raclures, Gon voudrait lui laisser une chance. C'est encore pire si la raclure en question vous a aider plusieurs fois tout à long de vos aventures. Le match dans Greed Island contre Razor me revient en tête. On avait en parti gagner grâce à Hisoka. Enfin bref, Gon ne voudra jamais le tuer.
Je m'allonge sur l'eau et l'incite à faire de même. Les étoiles, brillant à des années lumières au dessus de nous, se reflètent dans les yeux de Gon.

Gon: Tu te souviens du jour où on s'est rencontré ?
Killua: Oui, pendant la première épreuve de l'Exament Hunter.
J'éprouve une pointe de nostalgie en y repensant. L'époque où je pouvais être insouciant, pas constamment sous la menace d'un fou, comme Hisoka.
Gon: On a énormément changé.

Il rit doucement.

Killua: C'est vrai.

Les images défilent dans ma tête. Les 50 heures enfermés dans une pièce dans la Tour aux astuces. Wing. Zushi. Gon, méditant sur son lit dans la Tour Céleste pour améliorer son Ten. Les ventes aux enchères à York Shin City. Biscke pointant un nombre invisible. Gon prenant Kaito pour son père. Gon face à Pito. Un frisson me parcourt lorsque je me remémore cette nuit. Comment Gon a-t-il pu ressentir autant de haine envers quelqu'un ?
La main toujours dans celle de Gon, je tire dessus, son corps flotte vers moi.

Killua: Sora wa itsumo onajidesu*.

Je ferme les yeux et finit par m'endormir, bercé par le bruit de l'eau.

                                                                             +++

Lorsque je me réveille, je suis sur le sol. L'océan a dû nous déposer sur la plage. Au bout d'un moment, je me rend compte que le sol ne ressemble pas à du sable, mais du carrelage. Je ne sens plus la main de Gon dans la mienne. Pris de panique, j'ouvre les yeux.

Des dizaines de personnes sont assises, appuyées contre les murs de la pièce blanche dans laquelle nous nous trouvons. Je cherche frénétiquement Gon du regard parmi les gens qui m'entourent. Une main se pose sur mon épaule.

Je me retourne vers la voix et me retrouve face à Kurapika

Killua: Tu es là, toi aussi.

En relevant la tête je reconnais Leolio qui me regarde, accompagné de Gon dormant à son côté.

Killua: Que se passe t-il ?

Ils secouent la tête. Ils n'en savent pas plus.

Je les lâche du regard pour observer autour de nous. Au total nous sommes vingt-six. Je ne reconnais personne sauf Gon, Kurapika et Leolio. Certains ont l'air affolés, d'autres pleurent et quelques uns dorment encore. Je croise le regard d'une fille aux cheveux violet et aux yeux noir et rouge, un frisson me parcourt. On aurait dit qu'elle salivait à l'idée de me déguster.

Killua: Aucun visage ne m'est familier.

Kurapika hausse les épaules.

Kurapika: Moi non plus.

Une voix sortit de nulle part retentit dans la pièce.

- Bienvenue à tous. Manga games va commencer dans une heure. Vous avez été choisis pendant votre sommeil pour participer à ce Jeu et contribuerez à des combats. À la fin, il n'en restera plus qu'un. Qui sera déterminé le plus fort ? À vous de mettre toute les chances de votre côté pour survivre.

La voix se tait et une série de nom s'affiche sur un écran suspendu au mur. Des Duels.
Il n'y a aucune porte.
Désolée Tante Mito. J'ai promis de te ramener Gon. Mais maintenant je ne suis plus sûr de pouvoir revenir moi-même.
Bien sûr.
Je te protégerai plus que ma vie, Gon.

-------------------------------------------------------
*Sora wa itsumo onajidesu: Le ciel est toujours le même.
Yo ! Ce n'était pas un réel chapitre de "Et si c'était l'amour ?", mais... Plutôt un chapitre bonus. Il ne se passe pas grand chose mais c'était surtout pour le plaisir d'écrire, et en même temps, j'ai introduis le début de la nouvelle histoire que je vais écrire et que ça fait looooongtemps que je travaille dessus. Ce sera comme un petit bonus pour ceux qui ont lu cette fic. Même si ce n'est qu'un bonus il fait plus de 1000 mots... En tout cas, c'est la fin de "Et si c'était l'amour ?". Je suis vachement triste de me dire que c'est fini... Parce que j'adorais travailler sur ça, mais tout à une fin. J'espère que vous aurez apprécié tout ce travail.
Mata ne !