La fenêtre

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La fenêtre de la chambre donnait sur une cour intérieure que l'on apercevait pas.
Il y avait tout autour, quatre murs de taille imposante, érigés à des hauteurs qui dépassaient mon regard.
Au sommet de chaque mur, sur les toits, se dressaient comme fières, des bouches de cheminées brunes, logées par dizaines, accompagnées par des antennes hérissées de fer, droites telles des hérons.
Le mur de gauche avait été ocre autrefois, affichait une couleur noire qui avait coulé tout le long de la façade.
Il était le plus haut, aussi affichait-il une taille austère.
Le mur à ma droite était de moindre taille, sans être le plus petit. Il se dressait à angle droit, percé en lieux réguliers par des fenêtres plus hautes que larges, cadrées de bois blanc.
Elles étaient devancées par des barrières à l'allure sophistiquée, en fonte, toutes identiques mais qui étaient, chacune à sa manière, décorée de quelques plantes vertes. Une grande fleur rouge tremblait dans le froid.
Enfin, en face de moi, se trouvait le mur le plus petit, décoré de fenêtres et qui s'ouvrait sur l'étandue brune des toits de Paris.

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