~CHAPITRE 21~CORRIGÉ

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/<< La réflexion fait de nous des lâches.>>/
•William Shakespeare•










- Est-ce que t'as des nouvelles de papa ?
- Askip il est malade et voudrait nous voir, plus précisément toi...
- Et pourquoi tu m'as pas prévenu ? On doit aller le voir...
- Sûrement pas ! Il nous a fait assez de mal comme ça surtout toi.

Zakaria est très gentille mais son défaut c'est qu'il est rancunier. Il a gardé de la haine pour notre père. Je le comprends car il nous en a fait voir de toutes les couleurs mais on doit lui pardonner.

- Zakaria ça suffit. Il faut qu'on aille le voir...
- Non ! On ira nulle part.
- C'est notre père zak. Il nous a élevé...
- Oui il nous a élevé mais nous a jeté dehors à la première occasion.
- Moi j'irai le voir...

Il me regarde et soupire.

- Pourquoi t'es aussi têtue ?

Je rigole alors qu'il prenait sa dernière bouchée de crêpe.
***

Demain, on prend l'avion direction le Sénégal, Dakar plus précisément. J'ai hâte de retourner dans ce pays où j'ai passé la plupart de mon enfance.

Zakaria a insisté pour que je passe la nuit chez lui comme ça on ira ensemble à l'aéroport. Nos valises sont déjà faites. Il ne reste plus qu'à dire au-revoir à ces gens que je considère maintenant comme ma famille.

On a décidé de passer la journée ensemble avec Oncle Yunus, Tante Farah, Yusri, Zak et moi. Ce sera l'occasion pour moi de revoir Yusri. Il me manque à un point que moi-même je ne peux expliquer et cela m'inquiète. Oui...ça m'inquiète beaucoup de savoir que je ressens peut-être plus que de l'affection pour mon psy.

Ding, dong 📣📣

La sonnerie ! Je cours ouvrir la  porte et tombe sur Yusri.

Il m'avait tellement manqué...

- Salam Aleykoum, me dit-il avec son beau sourire.
- Aleykoum Salam Yusri, répondis-je en baissant la tête. Tu...tu vas bien ?
- A vrai dire, tu m'as manqué...

Mon coeur rate un battement. Je lui ai manqué ? Pour de vrai ?

Je relève la tête et atterris sur ses yeux énigmatiques. Il me fixait avec une lueur étrange dans le regard.

- Toi aussi tu m'as manqué, affirmais-je après quelques secondes de silence.

Je me poussai et le laissai entrer.

On's dirigea au salon et il tchek Zak, fait un bisou à ses parents et s'assoit en face de moi.
***

La journée se termina sur des rires et des embrassades chaleureuses. Heureusement que Fama n'était pas là car, la connaissant, elle aurait fait son possible pour tout gâcher.

[...]

16h48....

Nous venons d'arriver à l'aéroport Blaise Diagne de Dakar.

Notre vol s'est bien passé Al'hamdoulilah. J'ai fait des invocations pendant toute la durée du trajet. Je déteste les avions.

Zakaria arrête un taxi qui nous conduit à notre maison, celle où mon père est venu me récupérer prétextant que mon frère ne pouvait pas prendre soin de moi.

Cette maison me rappellent tellement de souvenirs bons comme mauvais.

On a commandé des pizzas et on s'est couché après avoir rattraper nos prières. J'étais ko.

Le lendemain je me suis levée vers 9h après la prière du sobh. On devait voir papa à midi.

J'étais en train de faire du thé quand mes pensées virèrent vers Yusri. Il me manque même si ça ne fait même pas 48h qu'on s'est quitté. J'ai cette immense envie de vouloir toujours être à ses côtés, même si on ne se touche pas, tout ce qui m'importe c'est d'être à ses côtés. Il m'est devenu vital et c'est pas bien. Je ne devrais pas autant penser à lui de cette manière d'autant plus qu'il me considère comme sa soeur. J'veux pas qu'il me voit de cet œil. J'sais pas pourquoi ou peut-être que je le sais mais je me refuse à l'admettre. Yusri n'est pas fait pour toi Dieyna alors passe à autre chose !

Ma conscience avait raison. Yusri Rahman n'est pas fait pour moi. Non seulement parce qu'il mérite mieux qu'une pauvre fille telle que moi mais aussi parce qu'il est plus âgé que moi. Il y'a sept ans d'écart entre nous....cependant, ne dit-on pas que l'amour n'a pas d'âge ? Mais est-ce que j'aime Yusri ? Est-ce que je l'aime vraiment comme il le mérite ?

- Tu penses à quoi ?

Je sors de mes songes en voyant Zakaria entrer dans la cuisine torse nu et les cheveux en pétard. Je rigole un peu fasse à sa tête de fatigué.

- À rien, j'pense à rien t'inquiète pas...

Il m'embrasse le front et s'assoit sur la table. Je lui serre son petit déjeuner et par me préparer.

Je prends une douche, me passe de la pommade sur le corps et m'habille d'une longue robe en wax avec des manches longues et d'un voile de la même teinte.

Une demi-heure plus tard, mon frère se prépare aussi et s'engouffre dans la voiture qu'il a loué direction l'hôpital Dentec de Dakar. Cette ville m'avait véritablement manquée et j'suis ravie d'être revenue même si j'aurai préféré que ça soit dans d'autres circonstances.

Le moteur s'arrête et on descend. On's présente à l'accueil et la réceptionniste nous indique la chambre de papa. Plus on avançait, plus le stress montait. J'avais peur de revoir mon père après tout ce temps.

On arrive enfin devant la chambre, je l'ouvre après avoir toquer et Zakaria entre en premier suivi par moi.

Mon père était à moitié couché sur son lit, la télécommande dans les mains. Dès qu'il nous voit, l'objet qu'il tenait entre ses mains tombe au sol. Il est surpris.

Mais un détail flagrant me tape à l'œil, il avait maigri, son visage était ridé et fatigué, ses joues étaient creuses. Il avait des cernes aussi et semblait épuisé. Sa maladie est bien plus grave que je le pensais....




Dituogr




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