Ceci n'est pas un roman d'amour

7 • Ce qui arrive quand on dort en cours

Un bruit strident résonne.

Putain j'arrive pas à trouver mon réveil. Le tape quelque chose sans trop faire attention, tout se que j'entends c'est un plainte de douleur et des rires... des rires?!?

Je le redresse vivement, putain je suis où ?!? J'aperçois un tableau noir au mur face à moi, des bancs qui se vide et des gens que je ne connais pas.

- le cours est fini, tu viens? Me demande une jeune brune au visage assez carré

Marie, voilà j'ai trouvé, son nom c'est Marie! Vous rigolez pas !

- Putain c'est qu'elle est dangereuse ma nouvelle, se plein une voix masculine

Ça commence par un M... j'en suis certain, ouais je sais, j'ai un problème de nom! Surtout le sien...

- pauvre petit Max, il vient de faire battre par la nouvelle... rit Marie

Quel nouvelle ? Ah putain de merde!! C'est moi la nouvelle!! Fait chier je viens de taper quelqu'un ! Les gens, je suis dans la merde! Je savais que venir ici c'était pas une bonne idée...

J'ose jeté un œil à mon voisin, Max mais c'est juste un diminutif, je crois que c'est Maxence son nom complet. Bref le grand baraqué saigne juste du nez un petit peu.

- il s'est passé quoi ? Je demande alors que la brun se fiche de la tête du voyous

Elle se reprend et commence à me faire un topo complet sur un cours qui me dit pas grand chose.

- tu dormais, intervient Laure, ça a sonné la fin de l'heure de cours et toi tu as tâtonné autour de toi en marmonnant des trucs incompréhensibles pour au final s'arrêter sur la tête de Maxence et lui donner un grand coup, sa tête a magistralement percuté le banc... tu devrais faire plus attention...

J'acquiesce d'un hochement de tête et accompagne Marie dans son hilarité. Au moins on m'a pas gueuler dessus, ni parce que j'ai frappé un peu fort mon voisin de classe dès le premier jour ni parce que je dormais. Le professeur n'a rien dit, je sens que je vais ramener un coussin avec moi en cours. Mais sérieux, je dois arrêter de frapper, c'est mal la violence. Vous l'avez compris ? C'est pas parce qu'on a envie qu'on peut frapper, ok? Oui je vous fais la morale.

- t'as de la chance d'avoir un joli minois toi... commence Maxence

- pitié, je me coupe, ne me drague pas, je viens de me faire plaquer comme une grosse merde

Il soupire avant d'ajouter:

- En tout cas, avec toi on risque pas de s'ennuyer mais s'il te plaît me frappe plus...

- désolé je t'ai pris pour mon réveil.

Et nous voilà repris d'un énorme fou rire qui fait râle mon voisin, ce dernier ce lève et s'en va. Marie qui commence à me poser des questions sur ma vie et mon ex. Elle et Laure semblent choqué de mon mode de vie. À la cafétéria, la nourriture me semble potable même si c'est sûrement moins bon qu'à mon école de bourge. Nous dînons tranquillement à une table toute les trois. J'apprends qu'elle ont 16ans toute les deux, elles sont amies depuis le collège, Laura a toujours eu difficile de se faire des amies aussi. Elles sont sympa et ça me change de ma bande de potes qui m'ont rejeté pour rien. Je préfère taire le motif de mon renvoi.

J'aperçois Maxence dans le fond de la cafétéria. Ils est entouré d'autres mecs baraqués à qui personne n'ose chercher des noises probablement.

- Sinon, comment ça se fait que autant de voyous viennent à l'école ? En général, ils fuient les études non?

- Maxence et son groupe font partie du gang d'en bas, explique Marie

Je sers mes poings, j'aime pas entendre parlés de ses gangs à la con. Mais j'écoute.

- y en a d'autres aussi mais qui se montre moins ou que leur petit gang sont alliés avec en haut ou en bas, y en a deux trois d'en haut aussi. Ils sont chargés de vendre de la drogue... bref, le chef d'en bas impose au jeune de son clan et de ses alliés d'aller à l'école. D'un côté ils sont éduqués et pour un côté plus pratique...

- il protège leur territoire et y ont une présence continue... je la coupe

- tu as tout compris! Ils essayent aussi d'empêcher la vente de drogue dans le lycée

J'écarquille les yeux, alors le gang de mon grand-père se bat contre la drogue... je sais pas qui est le boss mais j'ai ma petite idée...

- tu viens vendredi ? Me sort de mes réflexions Marie

- Ouais... je pense... ça peut être cool...

Marie regarde soudainement quelqu'un dans la grande salle, je suis son regard et tombe sur un grand brun, son allure désinvolte me dit quelque chose...

- arrêt de baver, remarque Laure à Marie

Je me laisse porter par la musique qui sort des baffes. Je me trémousse comme je sais si bien me faire. Face à moi, Maxence qui n'a toujours pas compris que même si je bois je tiens bien l'alcool et qu'il me mettra pas dans son lit. Wow c'est moi qui viens de sortir ça ? Ouais j'ai changé une tout petit peu, les filles m'ont fait comprendre que coucher avec n'importe qui c'est pas terrible. Vous aviez raison les amis... mais hors de question que je frappe encore quelqu'un!

Encore une fois j'ai enchaîné les verres mais cette fois-ci, jusqu'à se que Julien disparaisse de mon esprit. Je suis légèrement éméché mais je tiens le coup. Laure et Marie danse aussi enfin Marie essaye de faire danser Laure. Notre blondinette est vraiment coincée!

Je m'amuse et rit, mon cerveau fait abstraction de tout. Maxence est sympa même s'il me drague, c'est pas trop dérangeant puisque j'ai l'habitude!

- tu veux un autre verre ? Il me demande

- Ouais, un bière s't'plait

Sur ce le voyous se trace un chemin dans la foule. Ouais vous allez dire que j'en profite mais putain j'ai tout perdu, merde quoi! Il revient vite avec deux bouteilles. Il a fallu que je lui explique que c'est pas parce que je suis une meuf que je bois pas à la bouteille comme lui. Ça n'a jamais été un secret, j'ai aucune classe et j'emmerde mon monde. Peut-être encore plus ici qu'ailleurs.

Nous buvons en dansant au rythme de la musique. Jusqu'à ce qu'elle s'arrête. En réalité tout s'arrête, les lumières et l'euphorie de la soirée avec.

Une voix retentit:

- fouiller la maison ! Et trouver le!

Je me fais bousculer de partout, les gens présents semblent paniqués et fuir. Comme moi, Max ne bouge pas. Mes yeux s'habituent au noir, je vois sa mâchoire être crispée.

- il se passe quoi? Je lui demande perdue

- ceux d'en haut sont arrivés ...