23• vérité d'un mensonge

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- tu racontes n'importe quoi, Berserker est mon parrain et non mon père !

- pourquoi fantôme te surnomme "la fille de Berserker"? Pas parce que tu es une guerrière folle mais c'est principalement parce qu'il est ton père.

- et comment toi tu le sais ? Je rétorque

- parce que tu as grandi à Anshon, je t'ai vu grandir, j'ai 8 ans de plus que toi je te rappelle. Mon père n'arrêtait pas de me dire que tu deviendrais un problème. La petite fille du grand protecteur et la fille de son bras droit qui rivalisait avec nos meilleurs hommes, avec nos fantômes. Il avait peur de ce que tu deviendrais et il n'avait pas tord. La preuve je me suis fait avoir par une gamine d'à peine sept ans...

Je ferme les yeux. Mon rêve me revient en mémoire, la joie et la complicité entre un père et sa fille. Une évidence soudaine.

- j'étais proche de lui non? Je souffle avec la boule au ventre et les larmes qui menacent de venir.

- de ce que je sais... oui

Je ferme les yeux, emmène mes genoux contre moi et les entoure de mes bras.

- pourquoi on ne m'a rien dit ?

- on dit que tu as perdu la mémoire suite à...

Je ne le vois pas mais je sais qu'il hésite. Mon cerveau me massacre de flash, les couloirs blanc, l'impression de déjà vu, la salle où on m'a enfermé, une autre impression de déjà vu... puis ce rêve, ce cauchemar... au fin fond de moi je le savait, ce n'est pas mon père, le célèbre boxeur, que j'appelle... non c'est un autre... c'est Berserker.

Alors que tout semble s'éclaircir, Flavien ose enfin continuer.

- mon père avait réussi à te capturé et il menaçait de te tuer s'il ne se rendait pas. Ton père a débarqué et envoyé valser tout le monde, il a pénétré dans le sous-sol et t'a facilement trouvé. On dit qu'il était furieux et impossible à stopper. Devant ses yeux, mon père t'a tiré en plein cœur et ça a rendu Berserker complètement fou de rage. Il aurait fait un véritable carnage en te récupérant et t'emmenant. Par chance la balle ne t'a pas tuer. Tu es resté dans le coma quelques semaines et quand tu t'es réveillé on t'a dis que Bastien était ton père, tu avais tout oublié

Je ne sais ni quoi faire ni quoi dire. L'envie de pleurer est partie. Tout ce que je veux faire c'est rendre hommage à mon vrai père. Dans le fond j'arrive même pas à e vouloir à mes parents, j'ai frôler la mort ce jour là. Je sais que Flavien de ne me ment pas. Sans raison valable, j'ai confiance en lui.

- tes parents voulaient te protéger simplement... ils t'aiment profondément mais ça n'a pas empêché un petit con de te tirer dessus.

- on fait tous des erreurs... je... j'arrive pas à t'en vouloir... enfin j'y arrive plus... c'est comme envolé...

Sans m'en rendre compte, on c'est peu à peu rapprocher l'un de l'autre. Nos regards se sont fixer l'un dans l'autre comme s'il était deux pièces d'un puzzle qui s'assemble ensemble parfaitement. Pourtant ça ne devrait pas être le cas. Quelque chose à changer.

- je suis de plus en plus convaincu que tu es la solution au problème de cette ville... Tu as vécu hors de cet ville et de ses problèmes. Si tu serais resté ici tu serais devenue une tueuse comme moi et non une personne de bien

- pourtant je me mets dans les problèmes

- c'est plus fort que toi on dirait, il me sourit puis ajoute : tu es capable d'ouvrir les yeux de ceux qui les gardent fermer voilà ta force voilà pourquoi tu te trouves facilement des alliés...

- j'en ai pas beaucoup tu sais...

Flavien est proche vraiment très proche. Peut-être trop mais au final ce n'est pas un problème, je pose mon front contre le sien, le bout de nos nez se frôlent. Mais il se recule subitement, il me regarde un moment. Contre toute attente, il revient vers moi très vite. Sa main droite se niche dans ma nuque et ses lèvres se colle au mienne. Très vite notre baisser s'approfondit et s'intensifie.

On est d'accord que je devrais pas me laisser faire comme ça mais c'est plus fort que moi.

Putain qu'est-ce qu'il embrasse bien!

Je monte sur ses genoux sans le lâcher. Son autre main me maintient contre lui alors que mes bras entourent son coup. J'en oublie même que mon corps me fait souffrir. Je suis bien vraiment bien, j'ai l'impression d'être ailleurs, de voler, que tout nos problèmes son régler.

Nous reculons nos visages pour ne pas mourir étouffé. Ma tête vient se poser dans son cou.

- on devrait pas, je murmure après avoir repris mon souffle

- si mon père apprend tout ce que j'ai fait aujourd'hui... il me gardera en vie uniquement parce que je suis le seul de ses fils qui existe à ses yeux...

- Auguste est si dur que ça ?

- oui... tu n'imagines même pas ce qu'il a pu faire... c'est au-delà de ton imagination...

- je ne peux pas savoir?

- désolé mais il y a des choses qu'il est préférable d'ignorer mais un jour tu sauras peut-être ... puis ça fait déjà beaucoup pour aujourd'hui, non?

Je retiens ma curiosité car je vois qu'il n'a pas envie de parler. Alors je change de sujet.

- c'est quoi ton rêve à toi pour l'avenir ?

- j'aimerais voir le monde extérieur car je ne suis jamais sorti de Anshon

- comme beaucoup de personnes ici... je suppose

- on est tous des criminels au yeux du reste du monde alors c'est un risque énorme, on peut facilement être enfermé.

- c'est pas étonnant...

- et toi?

- j'ai juste envie d'être moi-même et ça me réussit plutôt bien pour l'instant !

- Parce que se faire capturer c'est bien d'après toi?

Je lève les yeux au ciel amusé. Il a pas tord mais si on oublie ce vraiment très léger détail microscopique, je m'en sors plutôt bien.

- vu comme cela finit ? ça passe je dirais

- je t'interdit de te faire à nouveau capturer, il me sourit

- je suis sur que comme un preux chevalier tu viendras me chercher, je ris

Je l'entends soupirer car il sait que j'ai raison.

- tu vas me rendre fou

Je souris tristement contre lui.

- on se croirait dans Roméo et Juliette

- sauf que ta famille m'acceptera plus vite que l'inverse

- Auguste a autant peur de moi que ça ?

- tu as hérité de la force de ton père, tu te défend plus que très bien et tu es reconnue comme surdouée. Tu t'opposes à lui la tête haute et fière. Sache que tu peux vraiment faire peur quand tu as une idée en tête.

- c'est bon à savoir... dommage que c'est pas valable avec Lucien, lui il me sous-estime...

- comment on peut arriver à penser ça ?

- après la mort de papy je ne voulais plus frapper, me battre ou je ne sais quoi d'autre. J'ai pris la décision de ne plus jamais faire de mal. Mais j'avais besoin de me défouler et j'ai passé sept ans à faire de la gymnastique et de la course à pied. Puis il y a trois ans, j'ai commencé à fumer et à me drogue, a sortir et boire de l'alcool sans arriver à me saouler vraiment, je baissais tout les mecs qui me plaisait comme Julien le fessait avec des meufs. On était ensemble mais mon se trompait sans chercher à le cacher. J'étais dans une école privée, un professeur à tenter de me violer et j'ai eu pour réflexe de me défendre. Il était vraiment pas joli à voir je pense te le dire...

Flavien me sert contre lui sans un mot.

Ceci n'est pas un roman d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant