DIE IN PRISON -HS

CHAPITRE 11.

   Je suis frustré, triste et lamentablement déçu. De toutes les réactions qu'Harry auraient pu avoir, j'étais loin de me douter qu'il me réserverait une pareille accueille. Lorsque Fred m'a gentiment proposé de m'accompagner dans la Z-Unit, je pensais bêtement pouvoir me jeté dans les bras d'Harry, imaginant que ma présence lui donnerait du courage. Au lieu de quoi, il a préféré me rejeté comme une moins que rien. Mes doutes se sont concrétisés, Harry se sert uniquement de moi. Il joue avec mes sentiments pour en venir à ses fins, sans même se soucier de ce que je peux ressentir. Ça me détruits. Je me sens trahis.

   Mais malgré cette colère oppressante, mon cœur se serre lorsque je pense à son visage totalement défiguré. Il souffre et je ne peux rien faire. Je devrais me consoler en me disant qu'il mérite ce qu'il lui arrive, mais je ne peux pas. Je ne peux pas simplement lui souhaité du mal juste pour apaiser ma colère.

   Dans mon lit confortable et chaud, je cherche en vain à trouver le sommeil. Je sais qu'Harry est toujours attaché sur ce lit en béton et qu'il doit certainement avoir faim et froid. Alors je me sens lamentable quand je vois le confort qui s'offre à moi. Il est quatre heures quand finalement je parviens à trouver le sommeil, mes yeux se font lourds et je ne peux plus lutter quand mon esprit m'entraîne dans un monde sans problèmes.

   Je me réveille à cause de la chaleur, je regarde mon réveil et constate qu'il n'est que six heures et demie. Deux heures et demie de sommeil me semble peu pour affronter une journée de travail, mais dans une heure déjà, je devrais être à mon poste. Je me lève, lasse et sans force pour prendre une bonne douche revigorante. Après avoir enfilé une robe légère et avoir attaché mes cheveux en chignon, j'attrape mes affaires et part de chez moi...

H A R R Y

   Je me réveil lorsque j'entends la porte de la cellule s'ouvrir. Je cligne des yeux plusieurs fois avant de me souvenir ou je me trouve. Mon œil à visiblement dégonflé puisque j'arrive à l'ouvrir un peu. Deux mecs qui sentent le tabac à plein nez déverrouillent mes chaines attachés au lit et me tire violemment en avant pour me lever. Je suis tellement à bout de force que je ne dis rien, malgré cette putain de douleurs qui me bloque la respiration. Mes jambes ont du mal à me porter et l'un des mecs grogne quand je m'appuie de tout mon poids sur eux.

—Tien toi, Styles!

   Ma tête tourne, je n'ai rien mangé et rien bu depuis la veille. Pour la première fois depuis que je suis ici, j'ai hâte d'être dans ma cellule, sans chaines et sans personnes pour dormir et ne plus penser.

   Nous arrivons devant ma cellule et les gardiens me traînent jusque sur mon lit, ou ils me lâchent brutalement, provoquant une énorme douleur dans mes côtes. Ils enlèvent ensuite mes chaines et me laisse enfin seul. Je me maudis d'avoir déraillé hier soir, Abby doit me détester à présent. J'ai foutu en l'air le peu de chance que j'avais d'être un jour avec elle. Mais je ne devrais même pas y penser. Cette fille se souci plus de moi qu'elle ne se souci d'elle, et ça depuis le premier jour. Mais pourquoi se sent-elle autant impliqué dans ma vie ? Je n'ai pourtant rien fait pour mériter sa gentillesse, moi qui au départ, voulais me servir d'elle.

   Malgré la fatigue énorme qui se fait ressentir je ne parviens pas à dormir. Abby hante mes pensées. Ce baiser qu'elle m'a offert glisse encore sur mes lèvres, il me hante sans me laisser le moindre répit. C'est quand même incroyable qu'une si petite chose qu'elle puisse prendre autant de place dans mon esprit. Et putain, ça me fait rire bêtement. Parce que finalement il n'y a pas pire punition que d'être tombé amoureux d'elle. Cette fille que je ne pourrais jamais totalement posséder a enchaînée mon cœur et je me suis laissé prendre dans ses filets.