Le goût de la défaite qui prend mes lèvres, c'est dans quelques heures seulement, ce goût si amer qu'il donne presque envie de vomir. Le stresse monte et mes émotions se fragilisent, deviennent de plus en plus bancales. Le stresse assassine mes gardes, il poussera mes yeux à cracher des larmes. Un flot incontrôlable d'eau où je vais me noyer. Je vais penser à me noyer dans quelques verres puis dans mon propre sang. Je finirai seulement par m'étouffer avec une fumée toxique que mes poumons aiment suffoquer. Mauvaise perdante et idiote fille diront les vipères dans ma tête, je les emmerderais tout bas.
Les minutes ne cessent de disparaître pour laisser place à celle qui me sera la plus néfaste. Au-delà de toutes une me donnera espoir. Une me laissera imaginer une si douce et belle victoire. Me lassant tombée au fantasme, durant cette minute mon cœur va battre à cette attente, à ce délicieux désir. Cet échec acide brûlera ainsi mon espérance, brûlera mes veines même je crois.
Le visage de l'heureuse gagnante n'inspira que la haine et tous les visages de cette assemblée ne seront pour moi qu'une vague que je méprise. Tous souriants, tous si dociles, si inventifs, tous détestable l'un que les autres à cette heure-ci. Le plus fin des poisons n'est pour moi que le bonheur qui scie leurs yeux. Oh ma pauvre jalousie me rendra si infecte, si imbuvable, c'est elle qui me tuera plus que tous les autres mais que puis-je y faire ?
Je m'en relèverais plus affaiblit que jamais et incertaine des quelques 'dons' que le ciel voulut m'accorder. Appelle moi « misérable » mais c'est toute ma rancune qui me tiendra en vie. Le souhait d'une belle vengeance n'y a t-il rien de plus efficace pour atteindre nos rêves déchus ?